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LIFE Vallées ardennaises

 
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BE34012 Vallée de l'Ourthe entre La Roche et Hotton (603, 858 ha)

Le site de la Vallée de l'Ourthe entre La Roche et Hotton correspond en grande partie au lit majeur de l'Ourthe, entre Marcourt et Hotton.

Il comprend des massifs boisés, sur les versants de l'Ourthe et de ses affluents et présente de nombreux groupements forestiers bien conservés avec un contraste remarquable entre sous-sol calcaire et sous-sol acide : chênaie-charmaie neutrophile à Anemone nemorosa, chênaie-charmaie calcicline, chênaie-charmaie neutrophile à Stellaria holostea, chênaies sessiliflores, associations sur terrasses de l'Ourthe, pentes boulantes à Tilia platyphyllos, érablières à Asplenium scolopendrium, aulnaie de l'Alno-Padion, chênaie sessiliflore, chênaie-hêtraie et hêtraie du Luzulo-Fagetum. Il comprend également de beaux fragments de forêts alluviales, de prés humides et de pelouses sèches sur calcaire. Ce site est important pour l'avifaune forestière et celle des cours d'eau et sans doute pour les chauves-souris forestières (importance du bois mort). Ce site abrite par ailleurs deux espèces de chauves-souris d'intérêt communautaire : le Grand murin (Myotis myotis) et le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii). Il est également une des seules stations ardennaises de Hyacinthoides non-scripta et abrite une part essentielle des populations de la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). La vallée constitue un couloir de migration très fréquenté. Mais l'intérêt faunistique est encore plus large avec par exemple la présence de la Mulette épaisse (Unio crassus) dont la population est en bon état de conservation, de plusieurs couples de Marins-pêcheurs (Alcedo atthis), de la Loutre d'Europe (Lutra lutra) (à rechercher), de la Grande aigrette (Casmerodius alba) qui hiverne sur le site, ...

Le site de Renissart, site de grand intérêt biologique, présente tout à la fois un grand intérêt paysager, géologique, archéologique, historique et biologique. Il est constitué d'un massif rocheux exposé au sud et percé de cavités karstiques. Les parois sont colonisées par des plantes spécialisées comme le Cétérach officinal (Ceterach officinarum) et la Mélique ciliée (Melica ciliata), tandis que les replats et le sommet des rochers portent une végétation calcicole très intéressante, dont des pelouses pionnières à orpins (Sedum spp.), des pelouses méso-xérophiles et des ourlets thermophiles riches en espèces. Le site s'inscrit dans un écrin forestier constitué de chênaies-charmaies et de hêtraies calciphiles abritant plusieurs espèces d'orchidées. La diversité faunistique du massif de Renissart est remarquable. Les rochers sont partiellement accessibles pour la pratique de l'escalade.

Le site comprend des surfaces intéressantes de hêtraies acidophiles (9110 – 14 ha), de forêts alluviales (91EO* - 11 ha), de forêts de pente (9180* - 2.3 ha), de rochers silicieux (8220 – 0.8 ha) ainsi que d'éboulis silicieux (8150 – 0.06 ha). L'importance du site pour ces habitats présents dans l'Annexe 1 de la Directive Habitats est donc non négligeable. Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (55 ha de résineux sur pentes fortes et 5 ha sur sols alluviaux), le site possède donc un potentiel de restauration conséquent des habitats ciblés. Le site possède également une importance régionale pour le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii).

Le site comprend des habitats ciblés au sein de la réserve naturelle domaniale de la Vallée de l'Ourthe et ainsi que dans les réserves forestières intégrales. Le travail de restauration pourra être envisagé dans ces sites sans devoir négocier avec les propriétaires. Les surfaces enrésinées, totalisant 124 ha, sont situées à la fois sur propriétés communales et privées. Les propriétaires privés concernés seront démarchés en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2). La commune de Rendeux sera quant à elle approchée par le LIFE pour proposer une participation au projet par l'intermédiaire d'une convention trentenaire (action B2). Les SDF ne mentionnent pas de parcelle domaniale alors qu'une RND recouvre bien une petite partie du site et contient des habitats ciblés. Les potentiels travaux de restauration sur ce site seront envisagés avec le DNF local (SPWARNE).

Les actions qui sont visées dans ce site sont (voir cartes) :

  • C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis

  • C2 : nettoyage des coupes,

  • C3 : plantations de feuillus indigènes et protections

  • C4 : restauration du lit majeur

  • C5 : lutte contre les exotiques envahissantes

  • C7 : 331 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur

  • C10 : pose de gîtes artificiels en forêt et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (11 infrastructures potentielles)

  • B3 : abandon de la sylviculture résineuse