Situation générale: Ce site est localisé à Bouvignes-sur-Meuse, 250 m au sud de l'église, entre la rue de Meez et la route de Sommière. Il occupe le relief entre la vallée de la Meuse à l'est et la petite vallée latérale empruntée par la route de Sommière à l'ouest.
On y a extrait du calcaire viséen (formation de la Molignée) ou marbre noir de Dinant (deux carrières à ciel ouvert sont notées sur la carte géologique 53/8 de 1993 dans le périmètre du site).
Description du site: Ce site, qui est accessible par un chemin montant à flanc de coteau à partir de l'église de Bouvignes, se présente comme un vaste pierrier irrégulier. De façon simplifiée, il est composé du nord au sud de trois niveaux successifs plus ou moins distincts.
- Le niveau inférieur, à proximité d'une ruine (cfr carte), comprend
+ une excavation en dépression couverte de déchets de pierres sauf au niveau d'un pan de roche en place d'environ 15 m de long sur ± 3 m de haut;
+ une excavation à flanc de coteau dont le fond se trouve au niveau de la rue de Meez. Il semble que cette excavation résulte de l'exploitation encore actuelle du pierrier (bulldozer et deux containers en 1997).
- Le niveau intermédiaire, recouvert comme le niveau inférieur de déchets de marbre, présente un relief irrégulier mais est dépourvu de toute excavation, à l'exception d'une très petite cavité allongée perpendiculairement à la rue de Meez dont le fond, au niveau de cette rue, est occupé par 6-7 containers (1997).
- Le niveau supérieur (peu prospecté), séparé du niveau intermédiaire par un talus couvert de haldes, est boisé. Au moins une entrée (possible) de galerie à côté d'un petit pierrier y a été repérée.
A l'ouest du vieux chemin montant de l'église vers la rue de Meez, des déchets de pierres semblent visibles à certains endroits sur le versant abrupt.
Fréquentation du site: Assez forte: lieu de promenade; plusieurs sentiers sillonnent le site.
Présence de déchets: Globalement très peu de déchets: quelques ferrailles et planches dans l'excavation la plus nette. Débris de clays dispersés.
Environnement du site: Le site est voisin de nombreuses habitations: rue de Meez et surtout en contrebas rue Cardinal Mercier (route de Sommière). Des ruines se trouvent à la limite nord du site (périmètre classé incluant le château, l'ancien couvent des Sépulcrines et alentours). Vers le sud, versant boisé et terres agricoles sur le haut.
Hormis le niveau supérieur boisé et certaines bordures arborées, ce site très pierreux est relativement ouvert et peu embroussaillé. Il est colonisé par les ligneux suivants: Fraxinus excelsior, Quercus robur, Carpinus betulus, Acer pseudoplatanus, A. platanoides, Betula pendula, Salix caprea, Prunus avium, Fagus sylvatica, Picea abies (quelques pieds), Ulmus glabra, Tilia platyphyllos, Cornus sanguinea (abondant), Cornus mas, Ligustrum vulgare, Corylus avellana, Viburnum lantana, Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa canina, R. rubiginosa, Frangula alnus, Buxus sempervirens (présence sur le niveau supérieur), Daphne mezereum, Ribes uva-crispa, Cotoneaster horizontalis (quelques pieds), Mahonia aquifolium, Clematis vitalba, Hedera helix, Rubus sp. (peu),...
La végétation herbacée y est très discontinue, sauf sur de petites aires; elle est composée, aux côtés de bryophytes et de lichens, d'espèces de pelouses xériques et mésophiles, d'espèces poussant sur les éboulis et dans les fissures rocheuses, d'espèces d'ourlets sur sol calcaire, ainsi que de quelques espèces pionnières des milieux anthropiques et, dans les zones arborées, d'espèces forestières: Ranunculus bulbosus, R. auricomus, Helleborus foetidus, Aquilegia vulgaris, Silene vulgaris, Rumex scutatus, Hypericum perforatum, Viola hirta, Helianthemum nummularium, Cardaminopsis arenosa, Cardamine hirsuta, Primula veris, Sedum rupestre, S. album, Saxifraga tridactylites, Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Lotus corniculatus, Ononis repens, Vicia sepium, V. sativa, Geranium robertianum, Linum catharticum, Seseli libanotis, Pimpinella saxifraga, Vincetoxicum hirundinaria, Solanum dulcamara, Convolvulus arvensis, Echium vulgare, Thymus pulegioides, Teucrium chamaedrys, T. scorodonia, Origanum vulgare, Lamium album et L. maculatum (près de l'accès), Digitalis lutea, Globularia bisnagarica (au moins une station dispersée sur 10 m²), Campanula rotundifolia, Galium mollugo, Valeriana repens, Scabiosa columbaria, Carlina vulgaris, Cirsium acaule, Hieracium pilosella, H. maculatum (nombreux par endroits), H. glaucinum, H. lachenalii, Tragopogon pratensis, Leontodon hispidus, Senecio jacobaea, S. erucifolius, Picris hieracioides, Solidago virgaurea, Centaurea (Jacea) sp., Mycelis muralis, Lactuca perennis, Inula conyzae, Leucanthemum vulgare, Luzula sp., Carex flacca, Brachypodium pinnatum, Bromus erectus, Melica ciliata, Festuca lemanii, Briza media, Allium sphaerocephalon, A. oleraceum, Arum maculatum, Polygonatum multiflorum, Ornithogalum umbellatum (une touffe), les orchidées Epipactis helleborine (> 100 pieds répartis en plusieurs endroits), Ophrys insectifera (une dizaine de pieds), Orchis purpurea (2 pieds), Cephalanthera damasonium (40 pieds) et Neottia nidus-avis (quelques plants), les fougères Polypodium vulgare, Asplenium ruta-muraria, A. trichomanes, A. scolopendrium et Polystichum aculeatum,... La zone la plus riche en orchidées est localisée vers le sud-est (pente arborée et bordure).