Programmes de suivi
Un suivi organisé et pérenne
Dès 1989 furent lancés des programmes d'inventaire et de surveillance de la biodiversité, pour des raisons
scientifiques (améliorer les connaissances sur le patrimoine naturel et évaluer son évolution)
légales, le décret du 12/02/1987 obligeant à élaborer un rapport annuel sur l'état de l'environnement wallon
Ces programmes appelés dans un premier temps "Surveillance de l'état de l'environnement wallon par les indicateurs biologiques" (SURWAL), puis "Inventaire et Surveillance de la Biodiversité" (ISB) avaient des buts bien clairs :
- Mettre en évidence certaines tendances et évolutions générales de l'environnement wallon en tirant parti du caractère " bioindicateur " des groupes suivis (Surveillance de l'état de l'environnement (SURWAL))
- Fournir une image actuelle la plus précise possible de la situation des espèces en Région wallonne, identifier les plus menacées ainsi que les sites qui les abritent (Inventaire de la biodiversité (ISB partim))
- Dégager les tendances évolutives des populations, en particulier celles des espèces les plus menacées (Surveillance de la biodiversité (ISB partim))
- Préserver les populations en sursis et, si possible, favoriser leur redéploiement (Elaboration de stratégies de conservation (ISB partim))
Alors que la logique "inventaire" implique des prospections très larges de façon à inventorier un maximum de sites, l'approche "surveillance" se base plutôt sur des relevés ciblés et récurrents sur un réseau de stations d'échantillonnage.
Groupes suivis
Les bioindicateurs, ces sentinelles naturelles
En Wallonie, le choix des groupes biologiques pouvant bénéficier d'un suivi méthodique s'opère sur base de 4 critères. Ces groupes doivent
susciter un intérêt important de la part des naturalistes, de manière à permettre la récolte de nombreuses informations
présenter un nombre d'espèces relativement réduit pour faciliter le travail d'inventaire et de suivi
être sensibles et réactifs aux modifications de la qualité des milieux et/ou à l'évolution du climat
par le biais de leur protection, servir à protéger de nombreux autres groupes biologiques (espèces « parapluie »)
Ces programmes wallons de suivi ont permis d'accumuler au fil des ans une somme d'informations considérable sur
- les papillons de jour
- les libellules
- les oiseaux
- les amphibiens
- les reptiles
- les mammifères ("non volants")
- les chauves-souris
- les poissons
D'autres groupes ne bénéficient pas d'inventaires systématiques, mais sont particulièrement bien suivis par des groupes de bénévoles passionnés. C'est notamment le cas des coccinelles (suivi par le groupe de travail Coccinula) ou des fourmis (voir l'atlas).
Bilan du suivi
Bilan global : les publications de l'Etat de l'environnement wallon
- État de conservation des espèces d'intérêt communautaire
- Listes rouges des espèces
- Évolution des populations d'abeilles domestiques
- Évolution des populations d'oiseaux communs
- Impacts des changements climatiques sur les oiseaux
- Évolution des populations de chauves-souris
- État des populations de mammifères non volants
- Évolution des populations d'ongulés sauvages
- Dégâts occasionnés par les ongulés sauvages
- Espèces exotiques envahissantes
Voir aussi le Rapport analytique 2006-2007 (chapitre 12) et les différentes archives disponibles.