Cette carrière est située au NNW du village de Spontin. Elle a entaillé le versant droit de la vallée du Bocq, le long de la rue des Rivières et au nord du cimetière. On y a extrait du grès famennien. Il s'agit d'une vaste carrière en amphithéâtre limitée par une falaise haute au maximum de 80 m présentant deux ou trois paliers ou replats selon les secteurs; les pans successifs de la paroi sont subverticaux à verticaux et pauvres en végétation herbacée et ligneuse, surtout présente dans les zones éboulées et au niveau des vires et fissures. Au pied de certains tronçons de falaise s'observent des accumulations de pierres.
Le long de la rue des Rivières (rue longeant le Bocq), le site comprend de nombreux anciens bâtiments techniques abandonnés.
La partie ouest, où arrivent les accès nord et sud, consiste en un terre-plein caillouteux correspondant au niveau 2 de la carrière, plus terreux et humide à certains endroits, notamment près de l'arrivée de l'accès sud où se trouve une zone humide temporaire. De ce terre-plein, un chemin descend vers le fond de la cavité, jusqu'à un autre replat caillouteux (niveau 1). De ce replat, il est possible d'atteindre le niveau 0 situé quelques mètres plus bas et en grande partie occupé en 1997 par une pièce d'eau d'environ 10 ares; cette pièce d'eau n'existe plus depuis plusieurs années. Du terre-plein correspondant au niveau 2 (qui domine vers l'ouest la route de la vallée), une ancienne rampe permet d'atteindre un replat intermédiaire (niveau 3).
Ce site désaffecté depuis une vingtaine d'années est dans l'ensemble à un stade encore peu avancé de sa colonisation par les ligneux qui progresse toutefois rapidement.
Fréquentation du site: Forte en 1997 (promeneurs, pêcheurs, baigneurs en été, plongeurs, tirs aux clays occasionnels, Ecole du Feu de la province de Namur). En 2007, la fréquentation semble plus occasionnelle (plus d'étang dans le fond de la carrière et présence d'une prise d'eau).
Présence de déchets: Globalement très peu abondants en 1997: un petit versage donnant sur la pièce d'eau (plastique ondulé, pneus,...); quelques pneus visibles dans l'eau et en bordure; restes de pique-nique, cannettes,... un peu partout, en particulier au niveau inférieur et sur le replat supérieur; débris de clays et jupes surtout au niveau inférieur. Ailleurs, quelques déchets divers.
Environnement du site: A l'est et au SE, bois des Agauches; au sud, village de Spontin; à l'ouest, route de la vallée, Bocq puis versant gauche boisé de la vallée; au nord, entrée du tunnel du chemin de fer creusé dans le relief délimité par un méandre du Bocq et couvert par le bois des Agauches, et usine d'eau minérale de Spontin.
Les ligneux qui colonisent progressivement la falaise et les différents replats sont encore assez jeunes; ils sont plus abondants au niveau des parties éboulées et vers le pied des falaises sur les anciens paliers d'exploitation. Les principales espèces observées sont les suivantes: Betula pendula, Salix caprea, Fraxinus excelsior, Alnus glutinosa, A. incana, Betula pubescens, Rosa canina, Buddleja davidii, Corylus avellana, Sambucus racemosa, Cytisus scoparius, Clematis vitalba,...
La strate herbacée occupant les replats, plus ou moins discontinue selon les endroits, constitue une friche assez diversifiée comprenant surtout des espèces pionnières des milieux anthropiques, des espèces de pelouses sèches (notamment des plantes de l'Alysso-Sedion) et des espèces d'ourlets (en progression suite au développement des ligneux): Ranunculus repens, Dianthus armeria, Arenaria serpyllifolia, Herniaria glabra, Rumex cf. crispus, Hypericum perforatum, Malva moschata, Arabis hirsuta, Erophila verna, Barbarea intermedia, Arabidopsis thaliana, Anagallis arvensis, Sedum album, S. rupestre, S. acre, Saxifraga tridactylites, Sanguisorba minor, Potentilla argentea, P. norvegica, Fragaria vesca, Agrimonia eupatoria, Lotus corniculatus, Medicago lupulina, Trifolium campestre, T. medium, T. repens, T. arvense, Melilotus spp., Oenothera sp., Geranium robertianum, G. columbinum, Linum catharticum, Centaurium erythraea (abondante par endroits), Daucus carota, Echium vulgare, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Euphrasia stricta, Verbascum nigrum, V. thapsus, Veronica serpyllifolia, V. officinalis, Campanula rapunculus, C. rotundifolia, Valeriana repens, Dipsacus fullonum, Senecio jacobaea, S. inaequidens, Artemisia vulgaris, Tanacetum vulgare, Crepis capillaris, Hieracium pilosella, H. lachenalii, H. murorum, H. bauhinii, H. sabaudum, Cirsium arvense, C. vulgare, Picris hieracioides, Eupatorium cannabinum, Inula conyzae, Achillea millefolium, Leucanthemum vulgare, Erigeron acer, Conyza canadensis, Hypochaeris radicata, Leontodon autumnalis, L. hispidus, Taraxacum sp., Juncus tenuis, Carex divulsa, diverses graminées (Poa compressa, P. pratensis, Holcus lanatus, Vulpia myuros, Agrostis capillaris, Calamagrostis epigejos, Brachypodium sylvaticum,...). Une espèce non observée en 1997 est fort abondante en 2007 dans certaines parties de la carrière: il s'agit de l'astéracée menacée d'extinction en Wallonie Filago vulgaris, qui colonise les niveaux 1 et 2 et très secondairement le niveau 3, ainsi que plusieurs tronçons de rampes.
L'emplacement de l'ancienne pièce d'eau est occupé par une végétation herbacée assez dense, composée en majorité d'espèces présentes ailleurs dans la carrière.
Dans la petite zone humide du terre-plein près de l'accès sud poussent Juncus articulatus, J. compressa (abondant), J. inflexus, J. tenuis, Schoenoplectus lacustris (en diminution par rapport à 1997), Typha latifolia, Agrostis stolonifera, Mentha sp.,...
Sur les flancs de l'excavation, la végétation herbacée est notamment représentée par Dryopteris filix-mas (abondant sur certains éboulis peu ensoleillés), Athyrium filix-femina, Asplenium trichomanes, Reseda luteola, Sedum rupestre, Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Hieracium lachenalii, Picris hieracioides, Epilobium angustifolium, Eupatorium cannabinum et Geranium robertianum.