L'étang Macar est situé au nord-est du territoire de Bastogne, le long du ruisseau de Monfoi qui prend sa source à proximité immédiate et s'écoulant vers le Grand-Duché de Luxembourg, à une altitude de 490 m.
Le site est une zone noyau de la Zone de Protection Spéciale des 'Deux Ourthes', désignée en application de la Directive Européenne 79/409.
Ph. COLLAS (1998): Le niveau de l'étang a fortement baissé par rapport à la situation originelle. La diminution du niveau d'eau a permis le développement d'une ceinture de végétation de grande qualité, où se côtoient des plages étendues de Phalaris arundinacea, Carex nigra, Carex rostrata, des jonchaies à Juncus acutiflorus et Juncus effusus. Les bords de l'étang sont également très localement colonisés par une végétation de bas-marais avec Comarum palustre et quelques pieds de Carex canescens. La végétation flottante est formée de Potamogeton natans, Glyceria fluitans, Ranunculus aquatilis, Ranunculus flammula. Le tout est ceinturé d'une petite saulaie qui délimite l'ancienne bordure de l'étang.
Suite aux tempêtes de 1990, de nombreuses plantatins d'épicéas ont été déracinées ou détruites. Certaines situées sur des fonds humides ont ainsi pu être acquises dans un but de restauration des milieux. L'une de celles-ci se trouve à proximité de l'étang Macar. La végétation y est variée et évolue rapidement. On y observe des saulaies sur une partie importante de la surface, des friches à Epilobium angustifolium, d'anciens prés de fauche à Deschampsia cespitosa, Holcus lanatus, Angelica sylvestris et Valeriana repens, où poussent quelques pieds de Dactylorhiza majalis, et localement un bas-marais à Comarum palustre et Menyanthes trifoliata. Quelques épicéas, encore sur pied, sont à éliminer.
L'étang Macar est un site important pour la reproduction des batraciens. Le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) et la locustelle tachetée (Locustella naevia) nichent sur le site, tandis que d'autres espèces d'oiseaux y trouvent refuge à d'autres saisons, comme la cigogne noire (Ciconia nigra) et, en hivernage, le pipit spioncelle (Anthus spinoletta), la bécassine des marais (Gallinago gallinago) et la bécassine sourde (Lymnocryptes minimus).
L'intérêt odonatologique du site est également élevé. Une quinzaine d'espèces ont été recensées jusqu'à présent, en quelques visites seulement. L'élément le plus remarquable est Lestes dryas, espèce menacée qui affectionne particulièrement les plans d'eau envahis par la végétation.