Situation générale: Cette carrière de marbre est localisée entre Villers-le-Gambon et Sautour, plus précisément à 1,5 km à l'ouest-sud-ouest de la première localité et à 2,5 km au nord-est de la seconde. Elle s'étend à cheval sur les anciennes communes de Vodecée et de Villers-le-Gambon.
On y a exploité et on y exploite de nouveau un bioherme de marbre rouge frasnien, envasé par des sédiments schisteux. Cette carrière est l'une des quatre dernières qui exploitent les récifs de marbre rouge frasnien (avec les carrières de Tapoumont Na/574/04, du Pré Picard Na/574/05 et du Haut Mont Na/582/12).
Description du site: Cette carrière dont l'activité a repris depuis quelques années comprend deux secteurs séparés par la rue des Maquettes.
- Le secteur occidental ou secteur de Gourgeaupré est utilisé pour le stockage des stériles d'exploitation. Il a été remanié depuis la reprise d'activité du site; il doit notamment servir d'aire de stockage des terres de découverte; ce secteur est composé
+ d'un terre-plein situé sur un ancien pierrier de gros blocs qui domine le bois d'une hauteur minimal de 8 m et est envahi de jeunes ligneux dispersés, ronces et clématites;
+ d'un pierrier récent de déchets de marbre de taille variable, dépourvu de végétation;
+ d'une zone récemment remaniée au sud de l'ancien pierrier.
- Le secteur oriental, qui correspond à la carrière proprement dite, est clôturé et entouré d'un merlon en bordure de la rue des Maquettes. Relativement complexe, ce secteur peut être subdivisé en plusieurs parties:
+ l'excavation en fosse, profonde d'environ 40 m et inondée (pas d'exhaure actuellement). Les falaises sont hautes de ± 8-10 m (par rapport au niveau d'eau) et verticales, avec quelques petits replats; elles ne permettent pas l'installation de la végétation palustre;
+ le terre-plein sud, caillouteux, où sont installées les machines lors de la remise en activité; présence de tas de gros blocs de marbre, de tas de graviers, de zones en friche vers l'ouest; ce terre-plein donne accès à une sorte de rampe qui s'avance le long de la fosse (reste d'une ancienne machine, vieilles balustrades);
+ une zone de replats récemment dégagés à l'est de l'excavation, en début de colonisation végétale;
+ une zone boisée à l'est de la zone précédente, s'étendant jusqu'à la route Villers-le-Gambon - Sautour; cette zone correspond à une sorte de butte qui domine la route d'environ 4 m et présente un talus pierreux de 2-3 m. Dans la partie ouest jouxtant le terre-plein, présence de deux vieilles baraques en bois (une encore debout - WC?) et de zones au sol sableux;
+ la zone à l'ouest de la fosse, boisée d'après la carte IGN de 1986, a été défrichée sauf une butte située près de l'ancienne rampe aux balustrades.
Fréquentation du site: Site clôturé. Suite à la mise en veilleuse de l'activité extractive (marchés peu favorables), aucune installation fixe ne se trouvait sur le site en été 1998.
Présence de déchets: Non. La carrière aurait été partiellement comblée par les cendres de la centrale thermique de Monceau-sur-Sambre (INTERCOM) (cfr fiche ULg); la présence de cendres noires a seulement été observée au niveau d'un petit talus le long de la rampe longeant la pointe sud de l'excavation.
Environnement du site: Bois à l'ouest, terrains agricoles ailleurs.
Secteur occidental
Peu prospecté en raison des travaux effectués, il montre vers le nord une zone plane à végétation discontinue composée notamment d'Equisetum arvense, Helianthemum nummularium, Sedum spurium (vers route), Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Thymus pulegioides, Acinos arvensis (abondant), Hieracium murorum, H. maculatum, Tanacetum vulgare, Leucanthemum vulgare, Poa compressa, Calamagrostis epigejos.
Secteur oriental
Sur le terre-plein sud, la végétation herbacée est globalement peu développée et composée de plantes pionnières des milieux anthropiques, mais aussi d'espèces de pelouses sèches, d'espèces prairiales et de lisières: notamment Arenaria serpyllifolia, Hypericum perforatum, Erophila verna, Lepidium campestre, Trifolium repens, Trifolium hybridum (abondant vers la rue des Maquettes), Lotus corniculatus, Melilotus albus, Medicago lupulina, Geranium columbinum, G. robertianum, Solanum dulcamara, Echium vulgare, Teucrium botrys (abondante notamment sur des tas de fins graviers de marbre), Acinos arvensis, Verbascum nigrum, Leucanthemum vulgare, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Senecio jacobaea, Picris hieracioides, Leontodon autumnalis, Conyza canadensis, Matricaria maritima inodora, Artemisia vulgaris, Senecio viscosus, S. erucifolius, Carduus vulgaris, Calamagrostis epigejos, Catapodium rigidum (quelques pieds sur cailloutis de marbre), Poa compressa, Bromus tectorum, Dactylorhiza fuchsii (> 7 pieds près de l'ancien bâtiment),...
La végétation est relativement intacte au niveau de la rampe avec une ancienne machine, située en dehors du charroi actuel: Minuartia hybrida (abondante), Arenaria serpyllifolia, Cerastium sp. (annuel), Sagina procumbens, Arabis hirsuta, Erophila verna, Sedum acre, Saxifraga tridactylites, Sanguisorba minor, Trifolium campestre, Lotus corniculatus, Ononis repens, Linum catharticum, Acinos arvensis, Thymus pulegioides, Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella, Carex flacca, Catapodium rigidum (pieds malingres dispersés), Vulpia myuros,... Sur la butte arborée résiduelle voisine (Betula pendula, Salix caprea, Populus tremula, Cornus sanguinea, Prunus spinosa, Rosa canina, Rubus sp.,...), présence de Hieracium maculatum.
Les replats pierreux nouvellement créés sont en voie de colonisation par une végétation herbacée composée notamment d'espèces calciphiles: Helleborus foetidus, Minuartia hybrida, Helianthemum nummularium, Arabis hirsuta, Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, F. viridis, Anthyllis vulneraria (assez abondant), Lotus corniculatus, Geranium columbinum, Linum catharticum, Polygala vulgaris, Pimpinella saxifraga, Echium vulgare, Teucrium botrys (station importante), Acinos arvensis, Campanula rotundifolia, Galium mollugo, Carlina vulgaris, Hieracium murorum, H. lachenalii, Senecio jacobaea, Leucanthemum vulgare, Inula conyzae, Centaurea (Jacea) sp., Hieracium pilosella, Carex flacca, Bromus erectus, Briza media, Dactylis glomerata, Arrhenatherum elatius, Avenula pubescens,...
Ce replat a été créé au dépens d'une bordure boisée (chênaie à charme, avec Corylus avellana, Ulmus minor et arbustes divers), où poussent, dans la partie résiduelle, Mercurialis perennis (abondante), Primula veris, Brachypodium sylvaticum, Plathanthera chlorantha (± 30 pieds vus), Orchis mascula (quelques pieds),...
Sur les irrégularités des falaises poussent diverses plantes déjà mentionnées, Festuca cf. pallens, Sedum album et Allium sp. (oleraceum?).
La partie boisée orientale est couverte majoritairement de Betula pendula (âgés de plus de 10 ans), avec Salix caprea, Fagus sylvatica, Acer pseudoplatanus, Populus tremula, Quercus robur, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Rosa canina, Viburnum lantana, Ligustrum vulgare, Cytisus scoparius, Clematis vitalba, Lonicera periclymenum, Rubus sp. (très abondante globalement). Au sol, la strate herbacée, lorsqu'elle est présente, est composée de Helleborus foetidus, Fragaria vesca, Vinca major (une station vers la grille à l'entrée), Hieracium murorum, H. lachenalii (abondant), Poa nemoralis, Brachypodium sylvaticum, Platanthera chlorantha (± 20 pieds), Dactylorhiza fuchsii (> 23 pieds), Listera ovata ( 70 pieds), Epipactis helleborine (> 10 pieds vers la grille), Dryopteris filix-mas (talus pierreux),...; bryophytes.