Ce site comprend le vallon du ruisseau de la Briserie et une partie de la vallée du ruisseau d'Erbisoeul
Le ruisseau de la Briserie est un cours d'eau propre et acide (pH 4,5 à 5). Il s'écoule au nord-est du massif forestier composé par le bois de Baudour et le bois de Ghlin, localisé dans la 'Campine hennuyère' au nord-ouest de Mons. Dans la partie nord-ouest du vallon, se développe une aulnaie oligotrophe adulte pratiquement indemne de taillis, dont la strate herbacée est dominée par des plages de sphaignes mélangées à Viola palustris, Carex canescens, Glyceria sp., Scirpus fluitans, Lythrum portula... Les nombreux méandres du ruisseau forment des mares attirant une grande population de grenouilles rousses au printemps. Au sud-est du vallon, se trouve la réserve naturelle RNOB de Ghlin (Les Burettes). Ce site se divise en plusieurs types de végétation. Une aulnaie oligotrophe, suite de l'aulnaie adulte, renfermant la même strate herbacée mais avec un taillis dense de bouleaux pubescents. A la confluence du ruisseau de la Briserie et du ruisseau d'Erbisoeul (ruisseau pollué organiquement ) l'aulnaie s'eutrophise et on y voit apparaître en sous-bois des tapis de Carex acutiformis, d'Iris pseudoacorus... et directement au bord du ruisseau d'Erbisoeul une végétation dominée par l'ortie. De l'autre coté du ruisseau d'Erbisoeul se développent : une aulnaie méso- à eutrophe avec notamment Cardamine amara, une lande sèche à humide en voie de restauration (abritant de belles plages de Calluna vulgaris, mais aussi Hydrocotyle vulgaris, Erica tetralix...), une roselière en partie sur sphaignes et Viola palustris. Le lézard vivipare et la grenouille rousse sont très présents sur l'ensemble de la réserve. (Texte : P. Dupriez)
Le site des Burettes à Ghlin est localisé dans la 'Campine hennuyère'. Plusieurs unités de végétation caractéristiques y sont encore identifiables en tant que telles à l'état de lambeaux plus ou moins bien constitués : lande à bruyère sèche, lande à bruyère tourbeuse (lande à bruyère quaternée), bas-marais acides, aulnaie oligotrophe.
A coté de ces milieux, on peut y noter également la présence de quelques unités beaucoup moins caractéristiques de la 'Campine hennuyère': roselière à Phragmites australis, aulnaie eutrophe, éléments de mégaphorbiaie rudérale,... L'installation de ces unités est liée aux perturbations dûes à la construction de la voie ferrée qui borde le site mais surtout à la contamination d'une partie du site par les eaux hypertrophes du ruisseau d'Erbisoeul. Des débordements périodiques de ce ruisseau déposent des quantités considérables d'éléments nutritifs et de polluants qui ont provoqué une eutrophisation des zones qui y sont soumises avec une évolution de la végétation vers des unités plus 'eutrophes'.
D'après DUPRIEZ (1990) et nos observations du 25 juin 1992, on peut observer dans le site :
- une aulnaie (couvrant la moitié de la superficie totale de la réserve) dans laquelle on distingue Alnus glutinosa, Betula pubescens et quelques arbustes disséminés (Prunus padus, Sambucus nigra) dans lequel se hissent Humulus lupulus et Solanum dulcamara). La strate au sol est exubérante et formée de hautes herbes (Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Iris pseudacorus, Cirsium palustre, Scirpus sylvaticus, Scrophularia cf. umbrosa, Lythrum salicaria, Phalaris arundinacea, Calamogrostis epigeios, Juncus effusus parmi lesquelles divers Carex dont Carex acutiformis et C. paniculata. Mentha aquatica, Caltha palustris, Ranunculus repens, Cardamine pratensis, C. amara, Scutellaria galericulata, Lychnis flos-cuculi, Athyrium filix-femina, Dryopteris carthusiana, Ajuga reptans, etc. sont présents également.
Phalaris arundinacea et Calamagrostis apigeios sont particulièrement abondants dans les clairières de l'aulnaie (CORINE 44.9111).
Cette belle aulnaie présente des zones rudéralisées dominées par Urtica dioica et Galium aparine.
- Une aulnaie riche en Sphagnum sp., Viola palustris, Carex canescens, C. pseudocyperus, C. pendula,...
- Des roselières à Phragmites australis et quelques pieds de Typha latifolia dans laquelle on retrouve la plupart des hautes herbes de l'aulnaie. On y observe également Viola palustris, Hydrocotyle vulgaris (CORINE 53.11).
- Une frange de Carex paniculata et Rumex hydrolapathum, en bordure du ruisseau.
- Des moliniaies (CORINE 37.3).
- Des mares à Berula erecta, Chrysosplenium alternifolium, Alisma plantago-aquatica, Narturtium officinale, etc.
- Des fragments de tourbières à Sphagnum sp., Carex nigra, Calamagrostis canescens.
- Des peuplements de Pteridium aquilinum avec Deschampsia flexuosa, Potentilla erecta, Galium saxatile, etc. (CORINE 31.816).
- Des recolonisations forestières par Frangula alnus, Alnus glutinosa, Betula pubescens, Salix aurita, S. cinerea, S. x multinervis.
- Des pelouses sèches à Deschampsia flexuosa, Teucrium scorodonia, Senecio sylvaticus, Solidago virgaurea, Polytrichum juniperinum,...
- Des ronciers envahis par Lonicera periclymenum (CORINE 31.831).
- Des zones étrépées où se développent Calluna vulgaris, Juncus squarrosus, Luzula multiflora subsp. congesta.