Cette carrière est située à moins de 2 km au SSE du centre de Jemelle, le long de la route N 849 (route de Forrières) et de la Lomme. Elle a été creusée dans le versant droit, boisé, de la vallée de la Lhomme, à proximité de la limite provinciale.
On y a extrait à ciel ouvert et en souterrain du grès du Couvinien.
Le site est accessible par un chemin carrossable qui part de la route de Forrières et monte dans la carrière par le sud-est (barrière depuis 1997). Le fond du site, qui correspond à un grand replat à la topographie irrégulière, est limité vers le nord-est par une falaise haute d'une quinzaine de m, subverticale et plus ou moins irrégulière selon les endroits. De gros blocs rocheux s'accumulent au pied de la paroi à plusieurs endroits. Dans la falaise s'ouvrent au moins 2 entrées de la carrière souterraine dont le développement est d'environ 400 m (Fairon et al., 1995). Une grande partie de ce replat est boisé et fort envahi de ronces. L'aménagement du site en vue de la pratique de l'escalade a conduit au déboisement du pied des pans de falaise utilisés, à la création de sentiers et, à l'arrivée de l'accès, d'un terre-plein couvert de graviers (avec une caravane en 1996 et une grande place à feu centrale) et à l'installation (en 1997) de deux petites aires de tir (cibles et boîtes de conserve). La pente localisée entre le replat et la route, où subsistent d'anciennes installations techniques, correspond à la zone des haldes, actuellement colonisée par des ronciers, de jeunes arbres et des genêts.
Depuis 1996, le site est loué (ou a été vendu?) à un groupe d'escalade flamand. En 1997, le chemin d'accès était fermé par une grande barrière en bois avec cadenas.
Le site se trouve au sein du Bois de Lam'soûle. La route N 849 (route de Forrières) passe en contrebas du site vers le sud-ouest. Une petite excavation est située au sud-est, en bordure de l'accès (Na/593/04).
Il est repris dans l'inventaire des sites souterrains d'intérêt chiroptérologique de FAIRON et al. (1995) sous la référence CRC: 107593014.
A. Remacle (1997): Les ligneux qui ont colonisé le site depuis l'arrêt de son activité sont représentés par les espèces suivantes: Betula pendula (abondant), Populus tremula, Salix caprea, Quercus sp., Prunus avium, Acer pseudoplatanus, Carpinus betulus, Fraxinus excelsior, Sorbus aucuparia, Picea abies, Pinus sylvestris, Corylus avellana, Viburnum opulus, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna, Rosa canina, Ribes uva-crispa, Cytisus scoparius, Calluna vulgaris (peu abondante), Lonicera periclymenum,...; Rubus sp. (nombreux ronciers).
La strate herbacée globale (replat, falaise et pente) est composée en majorité d'espèces à affinités forestières, le site étant en grande partie boisé: Dianthus armeria, Stellaria holostea, Rumex scutatus (notamment falaise et pente), Hypericum perforatum, Fragaria vesca, Lathyrus sylvestris, L. linifolius, Euphorbia amygdaloides, Geranium robertianum, Centaurium erythraea, Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Euphrasia cf. stricta, Veronica serpyllifolia, Hieracium murorum, Senecio ovatus, S. inaequidens, Solidago virgaurea, Eupatorium cannabinum, Luzula luzuloides, Juncus inflexus, Carex sylvatica, C. caryophyllea, Brachypodium sylvaticum, Deschampsia flexuosa, Poa nemoralis, Convallaria majalis, Asplenium trichomanes, Polypodium vulgare, Dryopteris filix-mas, D. carthusiana,...; bryophytes.
L'intérêt biologique de la partie aérienne de la carrière est peu documenté et seules quelques rares données entomologiques sont disponibles, notamment une observation de thécla de l'orme (Satyrium w-album) en 2011, en bordure du site. Notons toutefois que des inventaires menés conjointement par le groupe de travail Plecotus et l'asbl Jeunes et Nature en juillet 2011 ont démontré que plusieurs espèces de chauves-souris utilisent cette partie comme zone de chasse. C'est le cas notamment de la sérotine commune (Eptesicus serotinus), de la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et de l'oreillard roux (Plecotus auritus).
La partie souterraine, en revanche, constitue un site de choix pour l'hibernation de ces petits mammifères comme en témoigne les comptages effectués depuis une trentaine d'années, ayant mené à l'observation d'au moins 10 espèces (voir notamment FAIRON et al. 1995).