Jadis beaucoup plus ouvert, le biotope de Soy a été fort dégradé au cours des 4 dernières décennies par des drainages répétés ainsi que des plantations de résineux (pins et douglas). Il conserve pourtant une flore remarquablement diversifiée et originale, mélant des espèces de prairies humides (Molinietum) et des espèces de pelouses sèches (Mesobrometum).
D'après GATHOYE & LAMBINON (1989), on y rencontre les espèces suivantes : Ophioglossum vulgatum, Aquilegia vulgaris, Hypericum perforatum, H. dubium, H. hirsutum, Genista pilosa, G. tinctoria, Lotus pedunculatus, Daphne mezereum, Silaum silaus, Centaurium eythraea, Rhinanthus minor, Galium pumilum, Succisa pratensis, Eupatorium cannabinum, Cirsium palustre, Centaurea serotina, Leontodon hispidus, Juncus inflexus, J. conglomeratus, J. effusus, J. articulatus, Carex cuprina, C. hostiana, C. lepidocarpa, C. demissa, C. flacca, C. panicea, Molinia caerulea, Deschampsia cespitosa, Calamagrostis epigeios, ainsi que plusieurs orchidées : Epipactis palustris (et sa forme ochroleuca), Gymnadenia conopsea, Dactylorhiza fuchsii, Platanthera chlorantha, Platanthera bifolia et l'hybride Platanthera x hybrida.
Dans les parties plus acides, on rencontre des plantes indicatrices comme Cytisus scoparius, Calluna vulgaris, Veronica officinalis, Carex ovalis, Danthonia decumbens, Agrostis capillaris, Agrostis canina et Festuca filiformis.
En bordure du Molinietum se présente encore quelques fragments de pelouse calcaire abritant des plantes fort intéressantes : Gentianella germanica, Epipactis atrorubens, Epipactis muelleri, Gymnadenia conopsea, Ophrys insectifera, Ophrys apifera et de nouveau Dactylorhiza fuchsii. Dans les mêmes conditions, sur le talus de la route, prend place également la rare Gentiana cruciata (un pied unique).
Le fossé au bord de la route n'est pas à négliger car il abrite Triglochin palustre, une plante spéciale devenue rarissime en Wallonie, et Centaurium pulchellum, rare aujourd'hui dans le district mosan.
Le Bois de Soy présente également un grand intérêt mycologique (Geoglossum cookeianum, Phellodon niger, Amanita pantherina, Cortinarius caerulescens, C. rufoolivaceus var. pallidus, etc.) ainsi que bryologique (Campylium stellatum, Cratoneuron commutatum, Fissidens adiantoides, etc.) LAMBINON, 1968).
Les lisières sont le refuge d'une faune entomologique variée, notamment pour les papillons diurnes (22 espèces recensées); il faut souligner en particulier l'existence de Boloria euphrosyne, espèce en danger, ainsi que de Aporia crataegi, Carterocephalus palaemon, Boloria selene, Erebia medusa, Argynnis adippe, Hamearis lucina, Leptidea sinapis, Papilio machaon, Pyrgus malvae, Spialia sertorius, Thecla betulae, toutes espèces vulnérables en Wallonie selon la récente liste rouge (observations C. Jungblut, E. Branquart et P. Goffart).
Les orthoptères sont représentés par Chorthippus parallelus, Gomphocerippus rufus (espèce localisée), Meconema thalassinum, Nemobius sylvestris, Pholidoptera griseoaptera, Tettigonia viridissima et Tetrix undulata (observations J.-Y. Baugnée et al.).
Les Diptères Syrphidae y semblent bien représentés avec plusieurs espèces fort intéressantes : Sericomyia superbiens, Caliprobola speciosa, Sphiximorpha subsessilis, Temnostoma bombylans (Litt, 1996).
Les mares au nord du Birondai sont potentiellement favorables pour l'herpétofaune mais l'information manque sur le sujet. Une population d'orvet Anguis fragilis est présente sur la lisière thermophile au bord de la route.