Intro
Brève description
L'ancienne gare de Treignes est située dans la vallée du Viroin, à peu de distance de la frontière française. Le bâtiment principal, construit de briques en 1901, est , avec ses 75 m de longueur, d'une ampleur remarquable qui s'explique par sa situation frontalière impliquant non seulement l'installation des bureaux du chef de gare, mais aussi ceux des douanes. La ligne, qui faisait la jonction entre le bassin minier de Charleroi et la zone industrielle des Ardennes françaises, est désaffectée depuis le début des années 1970 mais elle est actuellement exploitée, à des fins touristiques, par l'a.s.b.l. C.F.V.3V. Celle-ci y a aménagé, en 1994, un vaste hangar abritant un musée du chemin de fer ainsi qu'un atelier de réparation des locomotives. Quant à la gare, elle héberge depuis 1972 le laboratoire de l'environnement de l'U.L.B. L'aire de triage, composée de vastes surfaces de cendrée et de ballast, porte des zones buissonneuses et surtout une friche thermophile dont la diversité floristique et faunistique est assez exceptionnelle. La flore (plus de 240 espèces recensées à ce jour) comprend notamment la petite linaire (Linaria repens), l'oeillet velu (Dianthus armeria) et la valérianelle carénée (Valerianella carinata). Le site accueille 5 espèces de reptiles, dont une importante population de lézard des murailles (Podarcis muralis). Une entomofaune très diversifiée peut y être admirée dont de nombreux papillons diurnes (40 espèces), Orthoptères (19 espèces) et Hétéroptères (plus de 170 espèces). Les abeilles et guêpes sauvages sont représentées par de nombreuses espèces peu communes ou menacées, y compris divers éléments typiquement psammophiles qui profitent des étendues de cendrées pour nidifier. Cette diversité biologique, équivalente à plusieurs égards à celle des pelouses calcicoles voisines, subit cependant diverses agressions liées surtout à l'aménagement touristique, impliquant l'usage abusif d'herbicides ou la destruction pur et simple du milieu.
Conservation
Objectifs de conservation
Conservation d'une friche thermophile et de sa remarquable diversité floristique et faunistique.
Menaces
- Epandages réguliers d'herbicides;
- Dégradations diverses dûes à l'aménagement touristique du site.
Recommandations
Il conviendrait de proposer un plan d'aménagement alternatif qui tiendrait compte de la diversité floristique et faunistique du site (une tentative en ce sens a échoué en 1996).
Plan de gestion
Aucun plan de gestion officiel n'existe.
Accès du public
En tant que propriété privée, la circulation sur le site est interdite en dehors des infrastructures ouvertes au public (Musée du Chemin de Fer, Centre Paul Brien).
Détails
Description physique
Le site est installé dans la cuvette de la vallée du Viroin à une altitude de 140 m. Il est constitué d'un remblais de cendrées et de ballast atteignant une épaisseur de 4 m et datant du tout début du 20e siècle, à l'époque de l'aménagement de la gare (1901) et du développement des échanges ferrovières avec la France toute proche. L'ancienne gare, construite en briques avec une toiture d'ardoises de Oignies, est longue de 75 m et haute de 15 m. S'y ajoute un hangar désaffecté transformé actuellement en musée des techniques agricoles. L'aire de triage s'étend sur près de 800 m, entre le pont près du terrain de football et le pont en aval de la gare, plus ou moins parallèlement au Viroin. Sa largeur ne dépasse pas 100 m. Elle porte deux cabanons en ruine ainsi qu'un imposant hangar qui héberge le musée du Chemin de fer ainsi qu'un atelier de réparation des locomotives. Il subsiste également une plaque tournante.
Description biologique
Monument naturel
Monument historique
La gare représente un des tous premiers bâtiments en briques construits dans la région où le bâti traditionnel était à l'époque (1901) constitué essentiellement de pierres calcaires. Il subsiste par ailleurs une table tournante qui est en cours de réfection par les gestionnaires du musée du chemin de fer.
Histoire du site