SAINTENOY-SIMON & DUVIGNEAUD (1992) :
Cette île de dimension très modeste était couverte voici encore quelques décennies de prairies de fauche; elle fut ensuite progressivement abandonnée et s'est reboisée spontanément.
L'essentiel de sa surface est actuellement boisé. On y reconnaît une aulnaie et une saulaie mélangée de divers arbustes. Une mégaphorbiaie nitrophile, des ronciers et des roselières fragmentaires complètent la végétation en place.
La flore renferme quelques espèces intéressantes comme Cuscuta europaea, Lamium maculatum, Erysimum cheiranthoides, Brassica nigra, Epipactis helleborine, Thalictrum flavum.
La nidification du grêbe huppé (Podiceps cristatus) a été signalée.
MAREE, LEURQUIN & ROMAIN (2004):
A l'occasion du chômage de la Meuse, des observations faunistiques ont été effectuées le 2 octobre 2004, sur le lit de vase et de roches ceinturant l'Ile Farcy, par les Naturalistes de la Haute Lesse.
La faune malacologique comprenait Ancylus fluviatilis, Anisus planorbis, Bithynia tentaculata, Corbicula fluminea (très abondante partout), Lithoglyphus naticoides, Planorbis corneus, Potamopyrgus jenkensi, Theodoxus fluviatilis, Radix auricularia, Radix ovata, Valvata piscinalis, Viviparus viviparus, Anodonta anatina, Anodonta cygnea, Dreissena polymorpha (très abondant), Sphaerium rivicola, Unio crassus, Unio pictorum (abondant), Pisidium amnicum, Pisidium personatum, Pisidium supinum.
Deux espèces de crustacés ont été notées: Orconectes limosus et Corophium curvispinum (espèce invasive).
Et cinq poissons: Perca fluviatilis, Rutilus rutilus, Alburnus alburnus, Chondrostoma nasus, Leuciscus cephalus.
Sur le plan botanique, on signale Erysimum cheiranthoides et Myriophyllum spicatum, plante aquatique peu commune dans les eaux courantes.
JY BAUGNEE (2007):
L'îlot a été parcouru le 5 octobre 2007 à la faveur du chômage de la Meuse, en compagnie de G. Minet, F. Etienne, E. Bisteau, J-C. Grimonster et quelques autres personnes. Diverses observations botaniques et zoologiques ont été effectuées et sont résumées ci-dessous.
Le site est assez riche floristiquement puisque pas moins de 60 espèces ont été recensées. La végétation arborée est largement dominante, avec Alnus glutinosa, Acer pseudoplatanus, Aesculus hippocastanum, Salix x rubens, Populus sp., Corylus avellana, Crataegus monogyna, etc. Dans le sous-bois, on note Geum urbanum, Veronica montanum, Aegopodium podagraria, Persicaria bistorta (à l'état végétatif), Epipactis helleborine, Glechoma hederacea, Lamium galeobdolon, Alliaria petiolata, Ribes rubrum, ...
Les petites clairières qui subistent cà et là sont colonisées par une végétation herbacée exubérante dominée par Urtica dioica, Epilobium hirsutum, Galium mollugo, Calystegia sepium, Impatiens glandulifera, Lysimachia vulgaris, Lycopus europaeus, Silene dioica, Filipendula ulmaria, Symphytum officinale, Lamium maculatum, Thalictrum flavum, Cuscuta europaea, Elymus caninus, Solidago gigantea, ...
Les berges naturelles sont couvertes localement par l'hépatique à thalle Lunularia cruciata. Les parties enrochées portent Geranium robertianum, Reseda lutea, Picris hieracioides, Verbena officinalis, Salix fragilis, etc.
Un castor (Castor fiber) y est installé depuis 2004. L'entrée de son terrier est visible sur la berge orientale. Quelques traces de dents sont visibles sur certains troncs d'arbres mais aucun abattage n'a été constaté à ce jour.
Dans les flaques subsistant dans le lit de la Meuse, entre l'île et la berge du fleuve, une dizaine de chabot (Cottus sp.) ont été observés, ainsi que plusieurs larves de Gomphus vulgatissimus, odonate rare dans la vallée de la Meuse.