Le site se présente comme une colline étirée selon un axe est-nord-est/ouest-sud-ouest. Il est entièrement inclus dans un vaste méandre du Viroin. Sa longueur est d'environ 1800 m et sa largeur 500 m. L'altitude dépasse 225 m sur le plateau et est de 147 m au niveau du Viroin. La denivellation totale dépasse les 80 m. Le versant exposé au sud-ouest est le plus abrupt, avec une pente atteignant 60%; le versant sud a une pente de 43%, le versant sud-est 45%, le versant est 27% et le versant nord environ 47%. L'extrémité occidentale du site est percée d'un tunnel ferrovière long de 500 m (voie ferrée exploitée actuellement par le Chemin de Fer Vapeur des 3 Vallées). L'entièreté de la colline repose sur des roches du Frasnien.
Le site est en grande partie boisé et il ne subsiste à l'heure actuelle que quelques fragments de pelouses calcicoles, en particulier sur les quelques affleurements rocheux encore exposés.
Le versant nord est occupé par une chênaie-charmaie avec en sous-bois Buxus sempervirens, Polygonatum verticillatum, Carex digitata,... On y trouve aussi des fragments d'érablière de ravin à Asplenium scolopendrium ainsi que, à l'extrémité occidentale du site, une hêtraie calcicole à Cephalanthera damasonium, Lamium galeobdolon, Anemone nemorosa, Arum maculatum... Un autre fragment de hêtraie se retrouve sur le versant oriental de la colline.
Le plateau est traversé par un chemin et est couvert essentiellement par une pinède à Pinus nigra plantés au début du 20ème siècle.
Sur le flanc sud s'étend une chênaie-charmaie à Primula veris, riche en Narcissus pseudonarcissus, Orchis mascula et aussi localement Orchis purpurea, Ophrys insectifera,... Tilia platyphyllos est abondant sur les pentes les plus raides. Quelques Juniperus communis moribonds et de nombreux arbustes épineux témoignent de la jeunesse de ce boisement. C'est là qu'aurait été trouvé, au début des années 1970, le rare Limodorum abortivum.
Au pied de ce versant est présente une très belle zone alluviale où se développe quelques beaux spécimens d'Ulmus laevis. La strate herbacée s'avère très intéressante, comportant notamment Gagea lutea, Primula elatior, Scilla bifolia, Paris quadrifolia, Anemone ranunculoides, Ranunculus auricomus, Ornithogalum umbellatum, etc.
Des rochers thermophiles sont en outre présents à l'extrémité occidentale, près de l'embouchure du tunnel ferrovière. Ils portent des formations végétales xérothermophiles (principalement Alysso-Sedion et Xerobromion) avec notamment Sesleria caerulea, Melica ciliata, Cardaminopsis arenosa ssp. borbasii, Teucrium chamaedrys, Sedum album, Allium sphaerocephalon, ... Des éléments d'ourlet se rencontrent aussi tels que Cotoneaster integerrimus, Polygonatum odoratum, Viburnum lantana,...
On note encore la présence de fragments de pelouse mésophile (Mesobromion) dans les coupe-feu et en bordure des chemins. Ces pelouses renferment par exemple Vincetoxicum hirundinaria, Helianthemum nummularium, Brachypodium pinnatum, Carex flacca, Galium pumilum, Viola hirta,...
La faune locale a été peu étudiée jusqu'à présent.
Le site est un ancien parcours pastoral utilisé très longtemps par les bergers de Dourbes. Une hache datée de l'Age de bronze y a été découverte.
Sur la carte réalisée à l'initiative du comte de Ferraris (1770-1775), l'endroit est occupé par des cultures et des pelouses, seul le flanc nord apparaissant boisé.
Vers 1850, le versant sud est abandonné et s'embroussaille tandis que le plateau continue à être parcouru par les troupeaux.
Au début des années 1870, le pâturage sur le site semble abandonné et les pelouses se reboisent progressivement.
Entre 1923 et 1939, les flancs nord et sud sont boisés et le plateau est massivement enrésiné de pins noirs.
Vers 1970, une grande partie du site est boisé à l'exception de quelques prairies négligées à l'est et d'une zone rocheuse à l'ouest (près du tunnel).