La végétation a été étudiée par J. DUVIGNEAUD, J. SAINTENOY-SIMON et J.-L. GIOT qui y ont effectué deux relevés en 1999 (observations inédites). Ils ont noté :
- une pelouse méso-hygrophile dominée par les éléments du Mesobromion : Bromus erectus, Briza media, Carex flacca, Brachypodium pinnatum, Pimpinella saxifraga, Cirsium acaule, Sanguisorba minor, Ononis repens, Galium verum, Thymus pulegioides, Scabiosa columbaria, Centaurea timbalii, Centaurea scabiosa, Campanula rotundifolia, Genista tinctoria, Gentianella ciliata, G. germanica, Gymnadenia conopsea, Dactylorhiza fuchsii, Linum catharticum, ... avec aussi, par endroits, quelques éléments du Violion caninae : Danthonia decumbens, Stachys officinalis, et du Molinion : Succisa pratensis, Carex panicea, Silaum silaus.
- des ourlets à Brachypodium sylvaticum, Viola hirta, Primula veris, Agrimonia eupatoria, Fragaria vesca et Clinopodium vulgare.
- une friche de l'Arrhenatherion avec Leucanthemum vulgare, Plantago lanceolata, Daucus carota, Prunella vulgaris, Senecio jacobaea, Knautia arvensis, Dactylis glomerata, Phleum pratense, Achillea millefolium, Galium mollugo, Veronica chamaedrys, Medicago lupulina, ...
- des lisières forestières avec Viburnum lantana, Cornus sanguinea, Melampyrum pratense, Solidago virgaurea,...
- une recolonisation forestière avec Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa canina, Pinus nigra, Clematis vitalba, secondairement Acer pseudoplatanus, Acer campestre, Carpinus betulus, Corylus avellana, ...
- l'occurrence ponctuelle de Colchicum autumnale, Festuca arundinacea, Listera ovata, Hypericum perforatum, Convolvulus arvensis.
Le site a été planté au début des années 1990 avec des douglas (Pseudotsuga menziesii) par le propriétaire de l'époque, qui désirait valoriser son terrain. Etant donné les conditions pédologiques peu favorables à cette essence, cette tentative est demeurée vaine, seuls quelques arbres y subsistant encore aujourd'hui.
Les abords de la pelouse sont occupés par des prairies amendées et des plantations de conifères.
La faune locale reste à inventorier.
La pelouse de Bourdon est proche du bois de la Grosse Haie, une chênaie-charmaie calcicole à aspérule, très intéressante du fait de la présence d'une importante population d'Ornithogalum pyrenaicum. Elle est en outre située à un kilomètre du camp militaire de Marche-en-Famenne, dont la richesse faunistique et floristique est remarquable, et à environ trois kilomètres du Fonds des Vaux, autre site de très grand intérêt biologique.
Le chemin qui mène au site, la rue de la Croix de Pierre, s'appelait jadis la Verte Voie, ce qui d'après EVRARD (2000), serait une altération de 'Herde Voye', littéralement la voie des bergers. Tout le versant était couvert, au moins jusqu'au début du 20ème siècle, par des pelouses parcourues par des troupeaux de moutons.