Le cadre général est décrit dans la fiche 405 (vallées de la Lesse et de l'Our). Les deux cours d'eau entaillent les assises du Gedinnien supérieur formées de schistes, phyllades, quartophyllades, psammites et quartzites. Ces roches renferment des nodules carbonatés qui induisent des sols plus ou moins neutrophiles.
Le cadre biologique général est décrit dans la fiche 405 (vallées de la Lesse et de l'Our).
La végétation des anciennes prairies de fauche des fonds de vallée de la région a été décrite par DUVIGNEAUD (1964) qui y a noté entre autres Caltha palustris, Juncus acutiflorus, Persicaria bistorta, Comarum palustre, Viola palustris, Wahlenbergia hederacea, etc.
Actuellement, la réserve de Redu, en grande partie embroussaillée suite à l'abandon total de la pratique de la fauche, ne semble plus présenter de réel intérêt du point de vue biologique mais conserve néanmoins certaines potentialités de restauration..
Des prairies de fauche, parfois très éloignées des lieux d'habitation, occupaient jadis beaucoup de rives convexes des cours d'eau, les rives concaves, à pente plus forte, étant restées généralement boisées.
Aujourd'hui, sur les 6 km à vol d'oiseau qui séparent Our du pont des Barbouillons, il n'en reste plus qu'une, et pour combien de temps encore ? Ces prairies produisaient une herbe basse, variée, aux senteurs multiples, qui devait présenter pour le bétail un attrait incontestable. Elles donnaient du foin d'excellente qualité, d'autant plus précieux pour le paysan ardennais que le bétail était souvent condamné par les rigueurs de l'hiver à une longue stabulation. Ces prairies étaient dès lors l'objet de soins attentifs. Les parties les plus basses, donc les plus humides étaient drainées et de petits fossés, conduisant l'eau vers la rivière, permettaient un assèchement relatif du sol. L'herbe, surtout au printemps et au moment de la repousse estivale, risquait au contraire de souffrir de la sécheresse dans les parties les plus hautes des prairies. Des canaux allaient prendre l'eau loin en amont et l'amenaient par des rigoles, dans la partie supérieure de chaque prairie, à la limite presque horizontale de celle-ci avec la lisère du bois. Il en résultait un apport non seulement de l'eau nécessaire à la croissance de la prairie, mais également de substances dissoutes et parfois de limon alluvial. Depuis longtemps les prés des fonds de vallées ont été désertés et couvertis en peuplements serrés d'épicéas (D'après DUVIGNEAUD, 1964).