• F5 - Condroz central et oriental

A compléter

Site non classé.

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Conservation d'une carrière présentant des pentes de haldes formant des éboulis siliceux favorables aux reptiles (Coronelle et Lézard des murailles notamment). Cette carrière est incluse dans un site Natura 2000.

- Boisement spontané qui conduit à la régression de la végétation pionnière, notamment sur les pentes de haldes.
- Dépôt de déchets toujours possible.

- Contrôle des ligneux, en particulier sur la pente de haldes la mieux exposée.

Sans objet.

Accès interdit.

Situation générale: Cette ancienne carrière, ouverte dès la fin du 19ème siècle, a été creusée dans le versant droit de la vallée du ruisseau de Nondonfa, affluent du ruisseau de Tavier, dans la partie ouest du Bois de la Chapelle. Le village de Limont est situé à 100-200 m au sud du site. Un chemin empierré (sentier du chantoir) passe au sud de la carrière. De l'autre côté de ce chemin se trouve une autre carrière (carrière de Fontin) dont les restes des bâtiments techniques sont visibles le long du ruisseau (avec des vestiges d'une ancienne forge).
On y a extrait du grès famennien destiné à la production de pierres de construction.
Description du site: Cette carrière est accessible par le sud via une rampe qui part du 'sentier du chantoir' longeant le ruisseau de Nondonfa. La rampe est fermée par une barrière cadenassée (panneau 'Propriété privée...').
Le site est composé de trois parties, décrites ci-après d'ouest en est.
- La zone des haldes forme des pentes relativement importantes, orientées vers le sud, le sud-ouest et l'ouest où elles s'éloignent du chemin. Elles dominent de 15-20 m le chemin empierré le long du ruisseau et de plus de 20 m, vers le nord, le bois environnant. Bien que déjà bien colonisées par les ligneux pionniers, elles montrent encore des zones ouvertes. Ces haldes gréseuses ont été exploitées localement le long du chemin.
- Un replat où conduit la rampe domine la pente de haldes. Il est en partie occupé par une végétation herbacée sur sol plus ou moins sec et dammé. Présence d'un ancien bâtiment d'exploitation en ruine qui devait abriter les épinceurs à l'entrée de l'excavation (visible sur la carte I.G.N.) et d'un abri en bois (peut-être utilisé comme pavillon de chasse ou stockage de bois).
- L'excavation, allongée dans l'axe NE-SW, est accessible par le sud au départ du replat. L'accès à la cavité a l'allure d'un chemin creux fort humide. L'excavation est limitée par d'anciens fronts de taille élevés (plus de 20 m), en grande partie dissimulés par d'abondants ligneux. Le fond de l'excavation est humide et présente deux niveaux séparés par un talus peu élevé. Des dépôts de boue sont signalés dans le fond de la carrière (fiche ULg, 1994); ils correspondent peut-être à la partie surélevée du fond, actuellement couverte d'une abondante végétation de hautes herbes hygrophiles et nitrophiles, difficile à parcourir en saison de végétation.
Au sud de l'ancien bâtiment se trouve une petite excavation secondaire limitée par une falaise haute au plus de 12-15 m, éboulée dans le bas. Le fond, de quelques ares, est encore ouvert. Une accumulation de pierres subsiste entre la ruine et ce diverticule.
Fréquentation du site: Le site est occasionnellement fréquenté par le propriétaire et par des chasseurs. L'abri en bois est peut-être utilisé comme pavillon de chasse. Le terre-plein herbeux montre des signes de fréquentation (végétation piétinée par endroits).
Présence de déchets: Le site est globalement propre: quelques restes de pique-nique à l'entrée, quelques tôles et autres déchets dans la zone de haldes près du chemin carrossable. Des dépôts de boue, piquets de béton,... sont toutefois signalés dans le fond de la carrière (fiche ULg, 1994).
Environnement du site: Cette carrière est environnée de bois (Bois de la Chapelle), sauf vers le sud-ouest et le sud où se trouvent une autre carrière et une pâture. Une petite carrière boisée (Lg/491/ 17 - Carrière 'La Vieille Fontaine'), de moindre intérêt biologique, a entaillé le même versant juste à l'est.

Les haldes, qui présentent quelques étroits replats, sont plus ou moins envahies de ligneux: Betula pendula, Salix caprea, Populus tremula, Quercus sp., Prunus avium, Sorbus aucuparia, Betula pubescens, Picea abies, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Frangula alnus, Rosa canina, Clematis vitalba, Cytisus scoparius, Cotoneaster horizontalis (un petit pied). Les ronces abondent localement. La végétation herbacée est dominée par les épervières (Hieracium): Hieracium pilosella, H. bauhinii, H. lachenalii, H. murorum et H. sabaudum; Sedum sexangulare est abondant par endroits. Les autres espèces recensées sur les haldes sont: Pyrola rotundifolia, Trifolium pratense, Lotus corniculatus, Melilotus albus, Epilobium angustifolium, E. lanceolatum, Linum catharticum, Daucus carota, Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Thymus pulegioides, Linaria vulgaris, Veronica chamaedrys, Galium mollugo, Valeriana repens, Dipsacus fullonum, Carlina vulgaris, Picris hieracioides, Eupatorium cannabinum, Tanacetum vulgare, Senecio jacobaea, Luzula luzuloides, L. pilosa, Carex hirta, C. sylvatica, Poa compressa, Brachypodium sylvaticum, Arrhenatherum elatius, Epipactis helleborine (quelques pieds), les fougères Dryopteris filix-mas, Asplenium trichomanes et Polypodium vulgare.
Sur le replat croît, sur plusieurs ares, une végétation herbacée basse, composée notamment de plantes de pelouses sèches, d'espèces prairiales et de pionnières des milieux perturbés: Dianthus armeria, Hypericum perforatum, Sedum sexangulare (plusieurs plages), Agrimonia eupatoria, Trifolium pratense, T. campestre, T. repens, Lotus corniculatus, Lathyrus pratensis, Vicia sativa, Medicago lupulina, Geranium columbinum, Linum catharticum (abondant), Daucus carota, Centaurium erythraea (abondante), Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Prunella vulgaris, Plantago lanceolata, Verbena officinalis, Odontites vernus, Dipsacus fullonum, Carlina vulgaris, Hieracium bauhinii, H. sabaudum, Picris hieracioides, Achillea millefolium, Leucanthemum vulgare, Crepis capillaris, Eupatorium cannabinum, Tanacetum vulgare, Senecio jacobaea, Leontodon autumnalis, Juncus tenuis, Luzula multiflora, diverses poacées parmi lesquelles Poa compressa, Arrhenatherum elatius, Bromus hordeaceus, Vulpia myuros, Brachypodium sylvaticum, Cynosurus cristatus, Holcus lanatus et Agrostis sp.
Le fond de l'excavation et son accès, relativement humides, sont couverts d'une végétation de suintement (accès) et de friche hygrophile (fond) où croissent quelques jeunes Alnus glutinosa et Salix sp. La strate herbacée estivale rassemble Caltha palustris, Urtica dioica , Stellaria alsine, Silene dioica, Rumex conglomeratus, Cardamine amara, Chrysosplenium oppositifolium, Filipendula ulmaria, Potentilla anserina, Lotus pedunculatus, Epilobium hirsutum, E. angustifolium, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Mentha sp., Stachys sylvatica, Veronica beccabunga, Scrophularia umbrosa, Galium palustre, Galium aparine, Valeriana repens, Eupatorium cannabinum (abondante), Cirsium palustre, Tussilago farfara (abondant dans la zone surélevée), Juncus effusus, Juncus articulatus, Luzula sylvatica, Carex remota, Carex demissa, Festuca gigantea, Epipactis helleborine (diverticule), Equisetum arvense, les fougères Dryopteris filix-mas et Polypodium vulgare sur les éboulis,...

Intérêt géologique: non traité.

A compléter

Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation: bois.
Ancien exploitant: -
Matériau(x) extrait(s): grès (moellons de construction).
Références
Référence sur anciens documents de la DPA: Tavier n° 4.
Référence de la fiche ULg (1994 - grès famennien): affleurement n° 147/9.
Référence de la fiche ULg (1997): 'Carrière Les Buses'.
Référence dans l'Atlas du karst wallon: carrière n° 49/1-E4 'Car. de Limont 2'.
Déroulement de l'exploitation:
Autorisation(s): 1899, 1938, 1942, 1964, 1970, 1983.
Fin de l'exploitation: après 1983.
Réaffectation prévue: ?
Réaffectation effective: laissé en l'état.

SABLIERES

A. REMACLE (FUSAGx).