Situation générale: Cette ardoisière a été ouverte au pied du versant gauche de la vallée du ruisseau des Aleines, à sa confluence avec un petit affluent (ruisseau d'Auby?) et au niveau d'un tournant du chemin épousant un méandre. Un reste de mur épais, édifié perpendiculairement au ruisseau, permet de reconnaître l'endroit avec certitude. On y a extrait du schiste ardoisier du Siegenien (= Praguien) inférieur.
Description du site: Ce site, accessible notamment par le chemin longeant la rive droite du ruisseau des Aleines, est plus étendu que les ardoisières voisines de Sainte-Adèle et des Laid Joué et mieux conservé que celui de la Côte de Châtillon tout proche.
Le verdou de l'ardoisière est étalé sur la pente exposée au nord, formant un éboulis instable, peu visible pendant la saison de végétation.
Sur le dessus du verdou, un accès étroit conduit à une excavation boisée et fort ombragée, curieusement non représentée sur la carte I.G.N. Large de moins de 20 m, cette cavité allongée est limitée par des falaises subverticales et irrégulières, d'une hauteur maximale de 15 m. A proximité de l'accès se trouve une fosse (petite ouverture d'une galerie noyée). Le 'fond' de l'excavation est occupé par une pente (vers l'entrée) couverte de pierres moussues, ainsi que de plages de ronces. A l'extérieur de l'excavation, vers la pente, on peut observer les vestiges d'un petit abri qui donne accès à une minuscule cavité dans le rocher (poudrière).
Le long de l'affluent se dresse une ruine, à côté de laquelle s'ouvre, dans un pan rocheux, une galerie horizontale. Devant cette ruine s'étend un verdou formant un replat de près de 2 ares, moins fermé que le reste du site mais en partie couvert de ronces.
Ce site resté apparemment intact est sillonné par plusieurs petits sentiers.
Fréquentation du site: Site occasionnellement fréquenté; peu visible du chemin, surtout pendant la saison de végétation.
Présence de déchets: Non.
Environnement du site: Vallée boisée du ruisseau des Aleines.
Le site est boisé: Acer pseudoplatanus, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Betula pubescens et B. pendula, Fraxinus excelsior, Sorbus aucuparia, Quercus sp., Ulmus sp., Corylus avellana, jeunes Picea abies, Sambucus racemosa, Lonicera periclymenum; des ronces sont présentes par plages. La strate herbacée comprend de nombreuses fougères: Dryopteris filix-mas, D. dilatata, D. affinis subsp. borreri (au moins une dizaine de touffes), Athyrium filix-femina, Gymnocarpium dryopteris (plusieurs plages), Polypodium vulgare et Polystichum aculeatum (quelques touffes), ainsi que Stellaria nemorum (abondante en bas de pente), S. alsine, S. holostea, Cardamine impatiens, Cardamine flexuosa (bas de pente), Vaccinium myrtillus, Oxalis acetosella, Chrysosplenium alternifolium (peu abondante) et C. oppositifolium (bas de pente), Circaea x intermedia (bas de pente), Mercurialis perennis, Geranium robertianum, Impatiens noli-tangere (abondante en bas de pente), Lamium galeobdolon, Teucrium scorodonia, Scrophularia nodosa, Valeriana repens, Senecio ovatus, Solidago virgaurea, Luzula syvatica, L. luzuloides, Poa nemoralis, Deschampsia flexuosa, Festuca altissima, Convallaria majalis (partie haute), Polygonatum verticillatum,…, et diverses bryophytes.
Dans l'excavation boisée depuis longtemps croissent d'abondantes ronces, Mercurialis perennis, Vaccinium myrtillus, Luzula sylvatica, Polygonatum verticillatum, Paris quadrifolia, diverses fougères dont Gymnocarpium dryopteris (également présente sur la ruine), etc.