D'après des observations de J. SAINTENOY-SIMON datant du 10 octobre 1990, la végétation montre :
- une friche à Arrhenatherum elatius, Cirsium arvense, C. vulgare, Urtica dioica, Dactylis glomerata, Eupatorium cannabinum, Artemisia campestris, Glechoma hederacea, Lamium album, Bryonia dioica,... (Arrhenatherion);
- un bois qui comporte, dans la strate arborescente : Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Carpinus betulus; dans la strate arbustive : Carpinus betulus, Acer campestre, A. platanoides, Sambucus nigra, Corylus avellana, Ulmus campestris, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna, Clematis vitalba, Hedera helix, Rubus sp.; dans la strate herbacée : Hedera helix, Geum urbanum, Geranium robertianum, Aegopodium podagraria, Urtica dioica, Alliaria petiolata, Carex sylvatica, Viola odorata, Chelidonium majus, Chaerophyllum temulum, Stachys sylvatica, avec une régénération abondante de Acer pseudoplatanus (chênaie à charme nitrophile).
Le sol présente de nombreux fragments de craie. Les groupements de lisière qui se trouvent en bordure de la propriété, le long des petites routes, sont fort intéressants car ils rassemblent un certain nombre d'espèces des pelouses calcaires, rares dans la région. C'est ainsi qu'on observe en bordure de la route de Péronnes, un manteau formé de Ulmus campestris, Crataegus monogyna, Sambucus nigra, prunus spinosa, Rosa canina, Acer platanoides, A. pseudoplatanus, Fraxinus excelsior, Cornus sanguinea, prunus avium, Robinia pseudoacacia, Prunus x fruticans, Corylus avellana,... et dans la zone fauchée, sur le talus de la route : Reseda lutea, Viola odorata, Verbena officinalis, Pimpinella saxifraga, Inula conyzae, Sanguisorba minor, Brachypodium pinnatum, Cruciata laevipes, Knautia arvensis,...
Le site se trouve le long de la chaussée Brunehaut, voie romaine reliant Bavai à Cologne, construite vers le milieu du premier siècle après J-C. sous le règne de l'empereur Claude. Il domine le site archéologique de Vogdoriacum, relais de poste établi à une journée d'étape de Bavai. Les courriers de l'Empire s'y arrêtaient pour changer de chevaux et de char. C'était une station militaire, un lieu d'étape, une agglomération commerçante d'une certaine importance où se vendaient les produits de l'industrie locale.
Le site archéologique occupe près de 70 ha. On a découvert une grande habitation romaine, avec installation de bains; un puits de 3 mètres de diamètre et de 14 m de profondeur. On a exhumé des monnaies, des poteries, des objets en fer, en bronze, des céramiques en terre sigillée, dont la plupart sont exposés dans le musée gallo-romain établi sur le vicus et créé par le Centre d'Archéologie et de Loisirs Scientifiques.
La position élevée du site laisse supposer que les romains y avaient installé un poste d'observation dominant la région et d'autre part on suppose qu'ils y avaient creusé un puits, mais rien n'en a jamais été retrouvé.
Le gibet de Binche se trouvait dans la propriété, mais n'a jamais été retrouvé (les archives de la ville de Binche donnent la description de sa construction). Sa présence a donné son nom au lieu-dit 'Mont de la Justice''.
Le château Desenfants (industriel, directeur de charbonnage, ruiné par la guerre) était jadis un but de promenade bien connu des binchois.