Situation générale: Cette mine à ciel ouvert se trouve le long de la route Fleurus - Mellet (la route a subi au niveau de l'excavation un déplacement, le gisement se prolongeant au sud de son ancien tracé). On y a extrait de la barytine accumulée dans une cavité karstique des calcaires viséens.
Description du site: Le site comprend une grande excavation creusée en fosse dans le plateau cultivé et trois bassins de décantation au nord de celle-ci, entourés de merlons constitués notamment de schistes houillers. Le bassin ouest a été complètement remblayé et est couvert d'une friche; une petite zone humide temporaire (environ 5 ares) y subsiste. Le bassin médian, encore partiellement en eau, est envahi par de très abondants jeunes ligneux. Le troisième bassin de décantation, vers l'est, a été remblayé dans sa partie sud; il reste une pièce d'eau permanente. La partie au sud de ce dernier bassin est occupée par une zone plane en partie arborée, en partie ouverte et sableuse, une pente boisée (ligneux plantés au moins en partie), et, vers le sud, une friche limitée côté nord par un talus. Un chemin traverse le site à partir de l'est et longe ensuite le ruisseau de Berlaimont (pollué).
Ce site a fait l'objet d'une description en 1995 dans le cadre de la brochure technique n° 2 de la DGRNE 'Réaménagement biologique des carrières après exploitation'.
Fréquentation du site: La partie hors décharge est fréquentée uniquement vers l'est (promeneurs, VTT, motos). L'accès aux bassins de décantation est interdit.
Présence de déchets: Décharge de classe 3 (excavation).
Environnement du site: Terrains agricoles. Quelques habitations en bordure de la route N567 vers l'est.
La partie du site hors décharge comprend de grandes étendues de friches rudérales qui fournissent aux insectes floricoles, tout au long de la saison de végétation, d'importantes ressources florales. Le spectre spécifique du tapis herbacé y est assez diversifié, incluant nombre de plantes entomophiles comme Trifolium pratense (semé?), Melilotus albus et M. officinalis, Lotus corniculatus, Echium vulgare, Dipsacus fullonum, Senecio jacobaea, S. inaequidens, Inula conyzae, Tanacetum vulgare, Picris hieracioides et Carlina vulgaris. On peut y épingler la présence de deux néophytes encore peu répandus en Wallonie, Vicia villosa et Hieracium aurantiacum (peu abondants toutefois dans le site) et l'existence de belles plages de Lathyrus tuberosus et de Centaurium erythraea.
Le sable reste apparent - mais de moins en moins - en quelques points du site, en particulier au sud de la pièce d'eau résiduelle du bassin de décantation oriental. On trouve à cet endroit une étendue sableuse colonisée par une végétation encore discontinue qui se compose de quelques éléments du Thero-Airion, principalement Filago minima, représentée par des milliers de pieds, Cerastium pumilum, Rumex acetosella, Myosotis ramosissima, Vulpia myuros, Trifolium arvense, T. campestre, ainsi que de Festuca filiformis et Festuca stricta subsp. trachyphylla (cette dernière au moins semée?), de Hypericum perforatum, Daucus carota, Senecio inaequidens, Oenothera deflexa, Conyza canadensis, Achillea millefolium, Carlina vulgaris, etc. Cette zone sableuse encore bien ensoleillée attire diverses espèces d'insectes fouisseurs, mais aussi de nombreux lapins.
La pièce d'eau principale est entourée de talus, sauf vers le sud. Elle est pourvue d'une ceinture de Typha latifolia, de quelques massifs de Phragmites australis et de Scirpus sylvaticus, mêlés de Cirsium palustre et Eupatorium cannabinum. Vers le sud s'étend une 'plage' plus ou moins dénudée où prospèrent Lycopus europaeus, Juncus effusus, J. articulatus, Calamagrostis epigejos, ainsi que plusieurs espèces des grèves exondées, telles Gnaphalium uliginosum, Lythrum portula, Rorippa palustris et Ranunculus sceleratus (quelques pieds repérés). Dans l'eau se développe Potamogeton sp. (à feuilles linéaires). La petite zone humide du bassin occidental héberge diverses espèces citées ci-dessus, mais aussi Eleocharis palustris et Lythrum salicaria.
Le bassin médian est fortement envahi par Salix spp. (notamment Salix alba et S. viminalis) et par Betula pendula et B. pubescens.