Situation générale: Le site des Phosphates considéré dans son ensemble se trouve à environ 4 km à l'est de la ville de Mons, dans le prolongement méridional de la Forêt Domaniale indivise du Bois d'Havré. La partie du site faisant l'objet de cette fiche s'étend à l'est des deux grands étangs; elle jouxte vers l'est la rue dénommée chemin d'Havré et vers le nord le lieu-dit 'La Poudrière' et est limitée vers le sud par le chemin qui relie le chemin d'Havré à l'est à la rue Jules Antheunis à l'ouest. L'accès au site part de ce chemin, à moins de 300 m au sud d'une habitation assez récente.
Le site des Phosphates a fait l'objet d'une extraction de craies phosphatées d'abord en souterrain, ensuite à ciel ouvert.
Description du site: Le site considéré ici peut être divisé en trois grandes parties:
+ au nord-est, une partie boisée (A) domine les environs et s'étend jusqu'à la Poudrière. Elle est accessible par le sud via une sorte de rampe surélevée, bien apparente sur la carte I.G.N.;
+ à l'ouest, un secteur en partie boisé (B) dont une surface non négligeable est occupée par une zone humide peu arborée comprenant deux mares temporaires (en 2005 au moins);
+ le reste du site (C) correspond, d'après la carte I.G.N., à une ancienne carrière; il est, sur une surface importante, colonisé par de jeunes ligneux pionniers, mais présente encore des aires assez ouvertes à très ouvertes. Sa topographie est irrégulière, avec des replats, des zones en dépression, des buttes ainsi que des falaises, plus élevées vers le nord. La partie sud montre des traces d'anciennes pistes de motocross. Cette partie est globalement assez sèche, bien que çà et là plus humide en fonction de la topographie.
Fréquentation du site: Cette partie du site des Phosphates est la moins fréquentée (chasse).
Présence de déchets: Des déchets sont surtout présents aux alentours du chemin d'accès: tas de déchets de pierre bleue, souches, planches,...
Environnement du site: Autre ancienne carrière et bois d'Havré vers le nord, chemin d'Havré et maisons vers l'est et le sud; grands étangs nord et sud vers l'ouest. Une habitation se trouve juste à la bordure occidentale du site.
La partie boisée A correspond à un boisement de recolonisation à base de Betula pendula, B. pubescens, Salix caprea, Acer pseudoplatanus, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Clematis vitalba,… La strate herbacée comprend plusieurs espèces intéressantes, voire protégées: les orchidées Orchis militaris, Neottia nidus-avis, Listera ovata (des centaines) et Epipactis helleborine, ainsi que Pyrola rotundifolia (plusieurs grandes plages).
Le secteur B, représenté comme boisé sur la carte topographique de 1995, est actuellement en partie ouvert et humide, en partie boisé. La zone humide présente une petite cariçaie à Carex pseudocyperus; parmi les autres espèces hygrophiles, on peut citer Carex cuprina et C. hirta, Ranunculus (Batrachium) sp. (terrestre en 2005) et Phragmites australis qui forme ici quelques très petits massifs.
La partie C est celle où la colonisation végétale est la plus récente. Les ligneux pionniers encore jeunes s'y développent en abondance, en particulier Betula pendula, Salix spp. et Populus tremula, ainsi que Cornus sanguinea. La végétation de cette ancienne 'carrière' au substrat plus ou moins sec selon les endroits, comprend notamment:
- un groupement paucispécifique assez dense dominé par Calamagrostis epigejos;
- un groupement pionnier sur sol humide s'asséchant en été qui pourrait relever de la classe des Isoeto-Nanojuncetea (code CORINE 22.32) avec entre autres Gnaphalium luteoalbum, G. uliginosum, Centaurium pulchellum, Kickxia elatine, Anagallis arvensis,…;
- une friche apparentée localement à une pelouse sur sol plus ou moins sec et calcaire, à Hieracium pilosella, Echium vulgare, Erigeron acer, Carlina vulgaris, Poa compressa, Carex flacca,…, où les espèces d'ourlets comme Hieracium (H.) spp. (dont Hieracium maculatum), Fragaria vesca, Origanum vulgare, Lathyrus sylvestris,..., sont plus ou moins abondantes en fonction du degré d'envahissement par les ligneux.
Occupation du site avant exploitation: ?
Matériau(x) extrait(s): craies phosphatées.
Références
Référence dans l'atlas du karst wallon: carrière n° 45/8-E3.
Déroulement de l'exploitation: le site des Phosphates a fait l'objet d'une extraction de craies phosphatées d'abord en souterrain, ensuite à ciel ouvert jusque dans les années 1950. L'extraction a toutefois repris par après dans la partie méridionale concernée par cette fiche (Carrière encore notée sur l'édition de 1995 de la carte I.G.N.). Actuellement, un ancien bassin de décantation est toujours en cours d'exploitation (à l'ouest entre les deux grands étangs) par la société Phocasol, productrice d'amendements.
Réaffectation effective: laissé en l'état. Une partie a servi de terrain de motocross.