Un relevé phytosociologique préliminaire a été effectué le 12 mai 1999 par J. SAINTENOY-SIMON et J. DUVIGNEAUD dans cinq secteurs de la réserve :
1) Les bords du ruisseau des Fonds de Leffe :
Diverses espèces végétales sont présentes sur les berges, dont Viburnum opulus, Cardamine amara, Scrophularia umbrosa, Phalaris arundinacea, ...
2) Les boisements alluviaux :
La plaine alluviale, particulièrement étroite au niveau de la réserve, est plantée de peupliers (Populus x canadensis) sur lesquels grimpent Clematis vitalba et Hedera helix. Une ormaie-frênaie occupe le sous-étage. Le relevé phytosociologique montre des espèces du mull actif et de l'humus doux avec quelques éléments des mégaphorbiaies : Ulmus glabra, Euonymus europaeus, Fraxinus excelsior, Cornus sanguinea, Ribes rubrum, Ranunculus ficaria subsp. bulbifera, Galium aparine, Urtica dioica, Glechoma hederacea, Alliaria petiolata, Arum maculatum, Adoxa moschatellina, Geum urbanum, Geranium robertianum, Primula elatior, Festuca gigantea, Myosotis sylvatica, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Veronica montana, Lamium maculatum, Stellaria holostea, Oxalis acetosella, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, etc. On note également la présence de quelques suintements à Chrysosplenium oppositifolium.
3) Le chemin de débardage :
Ce chemin suit un replat qui est colonisé par une chênaie-charmaie à primevère et mercuriale dans laquelle prennent place quelques éléments de la frênaie-aulnaie : Dipsacus pilosus, Festuca gigantea, Deschampsia cespitosa, Rumex sanguineus, Galium aparine, Urtica dioica, Circaea lutetiana, Carex sylvatica, Veronica montana, Filipendula ulmaria, Eupatorium cannabinum, etc.
4) La forêt de ravin :
Sur éboulis calcaires exposés au nord, en bas de versant, se développe une forêt de ravin à Fraxinus excelsior, Ulmus glabra, Corylus avellana, Ribes uva-crispa, Acer campestre, Asplenium scolopendrium, Polystichum setiferum, Mercurialis perennis, Chrysosplenium alternifolium, Ranunuculus ficaria subsp. bulbifera, Adoxa moschatellina, Geranium robertianum, Circaea lutetiana, Cardamine pratensis, Milium effusum, Anemone nemorosa, Dryopteris filix-mas, etc.
5) La chênaie-charmaie :
Le sommet de l'éperon rocheux est couvert par une chênaie-charmaie dans laquelle on observe un beau peuplement d'Orchis mascula, ainsi que d'autres espèces calcicoles telles que Viburnum lantana, Daphne mezereum, Melica uniflora, Ranunculus auricomus, Digitalis lutea, Stachys alpina, Mycelis muralis, ...
Localement, la présence de plantes comme Lonicera periclymenum, Poa nemoralis, Potentilla sterilis, Moerhingia trinervis, Sorbus aucuparia, Phyteuma spicatum ou encore Dryopteris carthusiana, trahit une certaine acidification du substrat.
Cette première étude a permis de mettre en évidence divers intérêts du site :
- botanique (plus de 90 espèces recensées, dont plusieurs espèces protégées et/ou rares) et phytosociologique (diversité des groupements sur une superficie relativement faible).
- didactique (possibilité d'établir un sentier en boucle traversant les principaux milieux de la réserve.
- patrimonial (présence de vieux arbres et notamment d'un magnifique hêtre).
D'autres secteurs de la reserve devraient être parcourus en vue de compléter l'étude botanique et phytosociologique. De plus, le recensement de la faune reste à mener...