Situation générale: Cette vaste carrière a entaillé le versant droit de la vallée de la Wamme en bordure de la route N4, à près de 4 km au nord de la barrière de Champlon. Un court vallon latéral (ri des Coqs) longe la carrière vers le sud. Elle est enclavée dans un grand massif forestier où est installé le CET de Tenneville et jouxte vers le nord le site Natura 2000 'Vallée de la Haute-Wamme et Masblette' (érablière).
On y a extrait des quartzites de la Formation de Mirwart pour la production de concassés.
Description du site: Cette carrière aux falaises très élevées est accessible par la route N4 (pont sur la Wamme). Toutes les infrastructures subsistent dans le site; elles se trouvent principalement au niveau inférieur. Les différents replats de la carrière, localisés dans sa partie nord, sont accessibles par des rampes. Les morts-terrains ont surtout été déposés au nord-ouest de l'excavation.
Le site comprend un nombre appréciable de mares permanentes et temporaires réparties sur tous les niveaux, le fond en comptant davantage que les replats successifs. Certaines d'entre elles sont alimentées par des suintements.
Fréquentation du site: Faible.
Présence de déchets: Faible (quelques tôles ondulées, plastiques provenant des infrastructures).
Environnement du site: Bois.
A. REMACLE (2007): Arrêtée depuis quelques années seulement, cette carrière est peu colonisée par les ligneux, sauf dans certaines zones laissées tranquilles depuis plus longtemps. S'y développent surtout Betula pendula, Betula pubescens, Salix caprea, Populus tremula, des semis de Pinus sylvestris, Picea abies, Larix spp. et Pseudotsuga menziesii. L'arbuste exotique Prunus serotina a été noté dans le site. Des buissons de Cytisus scoparius et des touffes de Calluna vulgaris croissent en différents points.
Dans le fond se trouve une jonchaie de quelques ares composée de Juncus effusus et Juncus articulatus. Localement se distingue un groupement pionnier à Juncus bufonius, J. articulatus, Isolepis setacea (surtout abondant en 2007 le long du ruisselet proche de la route), Centaurium pulchellum (très abondant en 2007 dans une grande partie du fond) et Gnaphalium uliginosum.
Dans les zones humides et les mares se développent aussi Typha latifolia, Potamogeton natans, Ranunculus flammula, Veronica beccabunga, Equisetum palustre, Juncus tenuis, Lycopus europaeus, Ranunculus sceleratus, Bidens tripartita, Epilobium hirsutum, ainsi qu'au niveau de suintements Carex remota et Carex demissa.
La strate herbacée des aires moins humides, en général très éparse, comprend diverses espèces dont des pionnières des milieux perturbés frais à humides: globalement Sagina procumbens (très abondant), Hypericum perforatum, Potentilla reptans, Fragaria vesca, Trifolium hybridum, Trifolium repens, Trifolium dubium, Lotus corniculatus, Medicago lupulina, Melilotus albus, Oenothera sp., Epilobium angustifolium, Centaurium erythraea, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, Tussilago farfara, Senecio inaequidens (abondant), Hieracium bauhinii, Conyza canadensis, Aster sp., Leucanthemum vulgare, Hypochaeris radicata, Juncus tenuis, Carex pallescens, Carex pilulifera, Vulpia myuros, Poa compressa, Agrostis canina (abondant), Agrostis capillaris, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa. Gnaphalium sylvaticum est présent un peu partout.