Cette carrière a été ouverte à la base d'une petite colline plus ou moins circulaire dénommée 'Butte ou Mont Saint-Sauveur', qui domine de 15-20 m la plaine alluviale de la Mehaigne et s'ouvre vers le sud, le long de la rue Saint-Sauveur. On y a extrait une roche magmatique (voir notamment Robaszynski et Dupuis, 1983 qui décrivent brièvement le 'complexe rhyolitique de Pitet'). Une autre carrière, également de surface très réduite, se situe à une centaine de m vers le nord-ouest, à l'arrière d'une maison (207,95/143,94): un talus rocheux en limite le jardin.
Ce petit site d'extraction est ceinturé de trois côtés par un talus arboré, rocheux du côté nord (moins de 10 m de haut). Le pied du flanc nord est occupé par deux mares de plus en plus ombragées, aux berges abruptes: vers l'est, une mare allongée d'environ 1,5 ares; vers l'ouest, une mare encore plus petite (0,5 are maximum). Des murets de pierres sèches avaient été aménagés çà et là en bordure des mares. L'espace entre deux petites pièces d'eau et le terre-plein fauché en bord de route, est situé à un niveau plus haut que la route (de l'ordre de 2 m) et est envahi d'abondantes ronces et autres nitrophytes (sur remblais ou déchets?) poussant sous le couvert d'arbres et arbustes. Une coupe partielle de ligneux a eu lieu il y a un certain nombre d'années, comme en témoigne la présence de plusieurs tas de bois laissés sur place.
Fréquentation du site: Très faible (sentier envahi de ronces et orties).
Présence de déchets: Quelques déchets déposés le long de la rue, en bordure de la zone tondue. La forte abondance des nitrophytes suggèrent une utilisation ancienne de l'excavation comme versage.
Environnement du site: terres agricoles (vergers) et maisons installées à la base de la butte, le long de la rue Saint-Sauveur.
Ce site qui présente un intérêt herpétologique mais aussi géologique montre une végétation assez banale. A noter toutefois la présence d'un rosier rare et protégé, Rosa tomentosa, sur le talus de la route Saint-Sauveur (obs. L. Bailly).
Les deux mares sont couvertes plus ou moins complètement d'un tapis de lentilles d'eau formé par Spirodela polyrhiza et secondairement Lemna minor. Quelques plants de Lycopus europaeus et Persicaria hydropiper croissent en bordure.
Sur les talus poussent divers ligneux: Robinia pseudoacacia, Quercus robur, Betula pendula, Prunus avium, Sambucus nigra, Crataegus monogyna, Ribes rubrum,..., ainsi que Hedera helix, Rubus sp., Hieracium murorum, quelques fougères communes,... Ailleurs, la végétation qui se développe sous le couvert de plus en plus important (saules, Sambucus nigra, Prunus spinosa,...) est notamment composée de ronces, Urtica dioica, Rumex sp., Geum urbanum, Geranium robertianum, Aegopodium podagraria, Heracleum sphondylium, Anthriscus sylvestris, Calystegia sepium, Glechoma hederacea, Stachys sylvatica, Galium mollugo, G. aparine, Valeriana repens, Cirsium palustre et Solidago gigantea.
La carrière, étudiée en 1998 par Dochain dans le cadre d'un travail de fin d'études, est un lieu de reproduction de plusieurs espèces: le Crapaud accoucheur et trois tritons dont Triturus cristatus qui est présent en plusieurs autres endroits de la vallée de la Mehaigne autour de Pitet. Il faut toutefois signaler la proximité d'une mare nettement plus riche à proximité de la carrière, la mare de Pret (coord. Lambert: 207,65/143,80), également incluse dans le site classé et dans le réseau Natura 2000. Cette mare en prairie est bien ensoleillée, contrairement à celles de la petite carrière.