Le site occupe un vallon secondaire du versant droit de la vallée du ruisseau des Fonds de Forêt (ou ruisseau de la Magne). Il est constitué de terrains en forte pente d'exposition sud-ouest à est qui sont occupés par des pelouses calcicoles, des prairies sèches, des fourrés arbustifs et des bosquets. Il comprend en outre un vallon boisé dans le fond duquel coule un ruisselet.
Beaucoup moins connu que le site calaminaire des Fonds de Forêt, le Tri Mottet a déjà fait l'objet, depuis quelques années, de diverses observations botaniques, notamment par A. MAIRESSE, S. GODEFROID, B. VERHELPEN et J.-L. GATHOYE. Une étude phytosociologique précise reste cependant à réaliser.
Les pelouses calcicoles sont de composition variée, avec Bromus erectus, Avenula pubescens, Anthyllis vulneraria, Brachypodium pinnatum, Aquilegia vulgaris, Briza media, Galium verum, Genista tinctoria, Knautia arvensis, Scabiosa columbaria, Lotus corniculatus, Potentilla neumanniana, Thymus pulegioides, Sanguisorba minor, Rumex acetosa, Ononis repens, Plantago media, Teucrium chamaedrys, Centaurea scabiosa, Arenaria serpyllifolia, Ranunculus bulbosus, Cirsium acaule, Helianthemum nummularium, Campanula rotundifolia, Carex flacca, Carex caryophyllea, etc.
Par endroits, on note aussi la présence de deux métallophytes : Silene vulgaris subsp. vulgaris var. humilis et Thlaspi caerulescens subsp. calaminare, qui indiquent une contamination du sol par les métaux lourds, zinc essentiellement (cette flore calaminaire est beaucoup mieux représentée en aval des Fonds de Forêt où l'on trouve en abondance Viola calaminaria, notamment).
Les zones de contact entre les pelouses et les parties boisées sont occupées par des ourlets plus ou moins thermophiles renfermant diverses espèces représentatives comme Astragalus glycyphyllos, Vincetoxicum hirundinaria, Primula veris, Viola hirta, Origanum vulgare, Trifolium medium, Euphorbia amygdaloides, Brachypodium sylvaticum, Agrimonia eupatoria, etc.
Les fourrés qui envahissent progressivement les zones ouvertes sont formés surtout par Prunus spinosa et Crataegus monogyna auxquels se mèlent divers autres arbustes : Ligustrum vulgare, Cornus mas, Acer campestre, Cornus sanguinea, Cytisus scoparius, etc.
Dans la partie boisée apparaît un fragment de hêtraie calcicole dans lequel a été noté Neottia nidus-avis, ainsi que Mercurialis perennis.
Il faut encore signaler diverses plantes dont l'indigénat est douteux (il est probable, au moins pour certaines d'entre-elles, qu'une introduction volontaire soit à l'origine de leur présence sur le site) : c'est le cas de Campanula glomerata, Salvia pratensis, Cirsium eriophorum (?), Globularia bisnagarica, Orchis militaris et surtout Anthericum ramosum, Pulsatilla vulgaris (ces deux dernières totalement en dehors de leur aire actuelle). Quant au Lilium martagon, il est clairement planté ou échappé de jardin.