Le 17 mai dernier ont eu lieu, dans la région de Saint-Hubert, au moins deux attaques sucessives sur moutons. Les experts du Réseau Loup dépêchés sur place ont procédé à différents relevés génétiques, dont les résultats ont permis d'identifier l'auteur de l'attaque.
Il s'agit d'un louveteau mâle de la meute des Hautes-Fagnes (nommé "GW2547m"), né au printemps 2021. Son ADN a été identifié plusieurs fois dans la Zone de Présence Permanente durant l'hiver, notamment grâce à l'analyse d'excréments. Cet ADN a ensuite été détecté le 30 mars 2022 à Lessive sur une carcasse de brebis, puis le 17 mai à Saint-Hubert.
Si la dispersion survient généralement vers l'âge de 1 an et demi, il n'est pas rare d'observer des individus plus jeunes en quête de territoire. Un dispersant de 8 mois issu de la meute flamande avait par exemple été retrouvé aux Pays-Bas, victime d'une collision mortelle avec une voiture.
Suite à l'attaque de Saint-Hubert, les agents de l'administration (DEMNA et DNF) et Natagriwal ont œuvré en priorité à la sécurisation des troupeaux les plus à risques. Le suivi par le Réseau Loup sera bien entendu accentué dans cette région afin de confirmer une éventuelle installation sur le long terme de cet individu.. Les éleveurs pourraient alors bénéficier d'aides et subventions pour une protection durable de leurs troupeaux. En attendant, des filets mobiles, dont l'efficacité est avérée pendant plusieurs mois, pourront être prêtés selon une analyse de risque préalable.
A noter qu'aucun indice de présence n'a été renseigné depuis l'attaque du 17 mai.