Le site ne semble pas encore avoir été décrit sur le plan botanique. La description suivante est basée sur des observations récentes (J.-Y. Baugnée, avril 2008), à compléter par des relevés plus exhaustifs.
La partie occidentale de l'affleurement est constituée, sur une centaine de mètres, d'un talus schisto-calcaire linéaire portant des pelouses ouvertes à Sedum album, Potentilla neumanniana, Thlaspi perfoliatum, Erophila verna, Potentilla argentea, Veronica arvensis, Ranunculus bulbosus ainsi qu'une végétation plus dense, dans le bas du talus et sur la berme de la route, avec Phleum pratense, Dactylis glomerata, Taraxacum sp., Ranunculus repens, Galium mollugo, Convolvulus arvensis, Capsella bursa-pastoris, Lamium album, Lamium purpureum, Geranium molle, Vicia sativa subsp. nigra, etc. La partie la plus ouverte du talus accueille le curieux champignon Tulostoma brumale. On note également une colonisation forestière avec notamment Quercus robur, Prunus spinosa, Rosa canina s.l., Crataegus monogyna
Le versant proprement dit porte une pelouse aride dominée par Bromus erectus et interrompue par des barres rocheuses, des plages de schistes délités et des massifs d'épineux. On y observe Potentilla neumanniana, Sedum album, Thlaspi perfoliatum, Teucrium chamaedrys, Thymus pulegioides, Helianthemum nummularium, Brachypodium pinnatum (rare), Hippocrepis comosa, Hieracium pilosella, Aster linosyris (plusieurs plages sur environ 3 m2), Centaurea scabiosa, Festuca lemanii, Carex flacca, Sanguisorba minor, Anthericum liliago, Galium verum, Sesleria caerulea, etc. La pelouse est piquetée de petits Prunus spinosa, ainsi que plus localement de Quercus robur, Crataegus monogyna, Rubus sp., Pyrus communis, etc.
La partie supérieure du versant est couronnée d'une frange arbustive en bordure de laquelle s'étend des massifs de Sedum spurium, plante échappée des jardins. On y observe aussi Verbascum sp., Digitalis lutea, Rubus sp., etc.
La faune demeure relativement méconnue, les données disponibles étant peu nombreuses. Parmi les vertébrés, citons la présence du lézard des murailles (Podarcis muralis) dans le bas du versant.
Deux papillons de jour peu communs, dont les chenilles se développent aux dépens de l'hippocrépide fer à cheval, se rencontrent en petit nombre: il s'agit du fluoré (Colias alfacariensis) et du bleu nacré Lysandra coridon). Une autre espèce d'intérêt patrimonial, l'hespérie roussâtre (Spialia sertorius), habite la station, sa chenille se nourrissant surtout de la petite sanguisorbe. Plusieurs microlépidoptères ont été observés en 2008, en particulier le rare Pyralidae Khorassania compositella connu seulement de quelques autres sites de la province de Namur, et l'Arctiidae Nudaria mundana, typique des lieux rocheux arides.
Le site paraît favorable aux hyménoptères aculéates, dont beaucoup de représentants sont thermophiles. Les deux abeilles hélicicoles Osmia bicolor et Osmia aurulenta ont été notées récemment, ainsi que l'abeille terricole Anthophora retusa, en forte régression en Wallonie. Une quinzaine d'espèces de fourmis ont été recensées, incluant Temnothorax albipennis, élément xérothermophile rare et très localisé en Wallonie.
Parmi les autres éléments faunistiques intéressants figure une cicadelle d'origine méridionale, Goldeus harpago, signalée de la région au début des années 1990 et dont le cycle biologique, en partie hivernal, se déroule sur Brachypodium pinnatum.