Ce bois feuillus communal s'étendant le long du ruisseau du Moulin n'a pas encore fait l'objet de relevés botaniques détaillés mais une visite rapide en juillet 2008 (obs. E. bisteau, J.-Y. Baugnée et B. Déom) a permis de caractériser grossièrement la végétation en place. Il se présente comme un îlot feuillu entouré de pessières. Le groupement principal se rattache à la chênaie-boulaie acidophile. La strate arborée se compose de Quercus robur, Betula pubescens, Acer pseudoplatanus, Alnus glutinosa, Sorbus aucuparia mélangés de Pinus sylvestris et Picea abies. Dans le sous-bois se rencontrent Vaccinium myrtillus, Holcus mollis, Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Anthoxanthum odoratum, Oxalis acetosella, Molinia caerulea, Rubus idaeus, Crataegus monogyna, Dryopteris filix-mas, etc.
Localement se rencontrent des fragments de saussaie et de boulaie à sphaignes, le long du ruisseau et dans les zones de suintements. Un groupement de bas-marais est présent à ces endroits, avec Viola palustris, Hydrocotyle vulgaris, Epilobium palustre, Carex echinata, Glyceria fluitans, Agrostis canina, Valeriana dioica, Scutellaria minor, Stellaria alsine, Cirsium palustre, Callitriche sp., Ranunculus flammula, Galium palustre, Caltha palustris, Myosotis laxa subsp. cespitosa, etc.
En lisière poussent notamment Cytisus scoparius, Pteridium aquilinum, Viburnum opulus, Mycelis muralis, Cirsium arvense, Galeopsis tetrahit.
Diverses mousses, hépatiques et sphaignes évoluent dans ces secteurs fangeux et souvent encombrés de bois morts: un échantillon collecté en juillet 2008 (det. A. Sotiaux) contenait Sphagnum palustre, Sphagnum flexuosum, Polytrichum commune, Atrichum undulatum, Kindbergia praelonga, Lophocolea bidentata, Mnium hornum, Sanionia uncinata, Pellia epiphylla, Rhizomnium punctatum, Rhytidiadelphus squarrosus, Riccardia multifida, etc.
Lors de la visite, plusieurs carpophores de Russula claroflava (det. J.-J. Wuilbaut) étaient visibles dans la boulaie tourbeuse, l'espèce étant typique de ce milieu et montre de ce fait une distribution localisée.
On est frappé de constater dans ce bois, situé pourtant hors enclos, la présence d'une abondante régénération de chênes, sorbiers, érables, etc. Cela contraste avec la plupart des autres boisements de la région où la pression des Cervidés est telle que les plantules n'arrivent plus à se développer spontanément !