Le site est localisé en Ardenne centrale, à un altitude variant de 360 à 385 m, sur un versant escarpé d'exposition sud-est, en rive droite de l'Ourthe orientale. On y observe de nombreux affleurements de roches phylladeuses du Siegenien, en relation avec l'encaissement de la vallée. La déclivité du terrain est très importante. La réserve s'étend jusqu'à la rive de l'Ourthe. Des peuplements d'épicéas bordent le haut de la réserve et couvrent la plus grande surface des versants, jusqu'à la rivière.
La plus grande partie de la réserve est constituée par un ancien taillis de chêne pédonculé (Quercus robur) sur forte pente (Quercion robori-sessiliflorae). Ces arbres portent une flore lichénique exubérante qui constitue le principal intérêt de la réserve : les branches et les troncs sont couverts de plusieurs espèces du genre Usnea. Ces lichens fruticuleux sont bien connus pour leur poléophobie maximale; leur présence ici, en grand nombre, prouverait une très bonne qualité de l'air local.
Les strates arborescente et arbustive renferment également le bouleau verruqueux (Betula pendula), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), le hêtre (Fagus sylvatica), le charme (Carpinus betulus), le noisetier (Corylus avellana), le sureau à grappes (Sambucus racemosa), le prunellier (Prunus spinosa), la bourdaine (Frangula alnus), la viorne obier (Viburnum opulus).
Dans le sous-bois on note quelques herbacées comme la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), largement dominante, ainsi que la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), la fougère des chartreux (Dryopteris carthusiana), le dryoptéris dilaté (Dryopteris dilatata), la fougère mâle (Dryopteris filix-mas), la surelle (Oxalis acetosella) et la stellaire holostée (Stellaria holostea).
La présence d'espèces xéroclines telles que Malus sylvestris subsp. sylvestris et Sorbus aria est à mettre en rapport avec la forte déclivité et l'exposition méridionale.
En bas de pente apparaît, sur colluvions, une érablière à Acer pseudoplatanus.
La bordure nord du site est jalonnée de nombreuses fourmilières de fourmis rousses (Formica rufa).
Le vieux taillis que nous observons aujourd'hui est probablement le résultat d'anciennes pratiques sylvicoles telles que l'écorçage et la fabrication du charbon de bois. Jusqu'à la fin du 19e siècle, les tanneries utilisaient le tan de l'écorce de chêne pour le tannage des peaux. Les localités de Houffalize (distante de 3 km de la réserve) et de La Roche étaient à l'époque fort réputées pour leurs tanneries.