Le site est constitué d'un vaste ensemble d'anciennes carrières dites des Fagnes d'Engis (anciennes alunières). Deux de ces anciennes carrières ont été décrites par A. Remacle:
1) L'ancienne carrière communale: correspond à la partie basse, vers l'ouest, de la vaste zone des Fagnes d'Engis (anciennes alunières) partiellement inscrite en zone d'espaces verts au plan de secteur. D'après l'Atlas du karst wallon, il s'agirait de l'ancienne carrière communale d'Engis. Le site, aisément accessible par le sud (deux sentiers partant de la rue Reine Astrid), est limité vers le nord-ouest par un banc rocheux haut d'une vingtaine de m, en dalle inclinée. Le fond est en grande partie occupé par des friches sur d'anciens versages et par quelques zones boisées. Le site a visiblement servi de versage.
2) L'ancienne carrière du Bois des Fagnes: périmètre indiqué sur la carte de la DPPGSS (Engis n° 1), prospecté en octobre 1994, et composé de plusieurs excavations en partie comblée de déchets (divers) et boisées, de zones couvertes de végétation rudérale (côté route) et de zones non exploitées faisant partie des pelouses d'origine industrielle qui couvrent le versant de la vallée de la Meuse à hauteur d'Engis. La partie proche de la route est très sale: notamment dépôt (clandestin) de déchets ménagers et encombrants le long et près de la route sud de la cité.
La situation durant les années 1990 a été décrite par A. Remacle comme une vaste zone partiellement inscrite en zone d'espaces verts sur le plan de secteur comprenant plusieurs parties de grand intérêt biologique.
Seule la partie correspondant à l'ancienne carrière communale semble avoir été décrite. Le site présente un intérêt biologique moyen, les aires peu altérées occupant une surface très réduite. La zone la plus intacte devrait être déboisée de toute urgence afin d'y maintenir le lambeau de pelouse à Anthyllis vulneraria et Koeleria macrantha.
Une partie non négligeable du site est occupée par des friches plus ou moins envahies de ligneux: ronciers, grands massifs de Fallopia japonica, plages de Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Eupatorium cannabinum, Urtica dioica, Dipsacus fullonum, Potentilla reptans,... Quelques plantes plus intéressantes sont présentes, comme les fabacées Ononis repens et Astragalus glycyphyllos.
Une zone plus ou moins arrondie, où arrivent les deux sentiers venant de la rue Reine Astrid, reste intéressante, mais devient de plus en plus arborée et ombragée suite au développement de nombreux bouleaux, jeunes Robinia pseudoacacia et Populus tremula: Anthyllis vulneraria (station diffuse, répartie sur plus d'un are), Trifolium medium, Astragalus glycyphyllos, Vicia sepium, Linum catharticum, Pimpinella saxifraga, Scabiosa columbaria, Centaurea sp., Leontodon hispidus, Hieracium pilosella, H. (Pilosella) cf. bauhinii, Koeleria macrantha, Trisetum flavescens,...
Sur la dalle calcaire poussent des arbustes (Cornus sanguinea, Rosa canina, Cytisus scoparius), Clematis vitalba, Sedum album, Potentilla neumanniana, Solanum dulcamara, Senecio inaequidens, etc.
La faune n'a jamais fait l'objet d'inventaires et seules quelques espèces de papillons diurnes ont été signalées en pourtour du site. Le lézard des murailles (Podarcis muralis) occupe la dalle, à son pied et sur la roche affleurant le long de la rue.