Informations tirées du PCDN de Namur (REMACLE, 2002).
Le secteur A s'est recolonisé par une végétation de friche comportant des espèces caractéristiques des pelouses calcaires et des prés secs, ainsi que des plantes pionnières des milieux anthropiques.
La strate herbacée comprend, outre des espèces rudérales non recensées (plus abondantes dans la partie ouest), diverses espèces que l'on retrouve en majorité dans la pelouse calcaire voisine: Silene vulgaris, Cerastium semidecandrum (sur sable apporté), Cerastium tomentosum (introduit), Helianthemum nummularium, Arabis hirsuta, Reseda lutea, Potentilla neumanniana, Anthyllis vulneraria (plusieurs plages), Ononis repens, Lotus corniculatus, Polygala vulgaris, Echium vulgare, Thymus pulegioides, Origanum vulgare, Rhinanthus minor (> 60 pieds), Scabiosa columbaria, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella, Picris hieracioides, Bromus erectus, B. sterilis, B. hordeaceus, Festuca sp.
Le secteur B est une pelouse calcaire mésophile à biodiversité relativement élevée. Son envahissement par les ligneux est en cours, surtout dans la partie ouest où il est déjà bien avancé.
La pelouse est colonisée par des ligneux surtout arbustifs, plus nombreux dans la partie sud: Crataegus monogyna, Betula pendula, Prunus spinosa, Evonymus europaeus, Ligustrum vulgare, Fraxinus excelsior, Cornus sanguinea, Carpinus betulus, Quercus robur, Corylus avellana, Rosa arvensis, Clematis vitalba, etc.
La strate herbacée rassemble diverses espèces des pelouses calcaires, ainsi que des espèces prairiales et d'ourlets: Ranunculus bulbosus, Silene vulgaris, Hypericum perforatum, Helianthemum nummularium (assez abondant), Reseda lutea, Sanguisorba minor, Potentilla neumanniana, Agrimonia eupatoria, Genista tinctoria, Ononis repens (assez abondant), Anthyllis vulneraria (peu abondant), Lotus corniculatus, Hippocrepis comosa (plage de 5 m²), Linum catharticum, Polygala vulgaris (assez abondant), Pimpinella saxifraga, Vincetoxicum hirundinaria, Thymus pulegioides, Origanum vulgare, Rhinanthus minor (présent un peu partout), Campanula rapunculus, C. rotundifolia, Galium verum, Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Hieracium pilosella, Carlina vulgaris, Tragopogon pratensis, Senecio jacobaea, Centaurea (Jacea) sp., Centaurea scabiosa, Crepis biennis, Picris hieracioides, Inula conyzae, Carex flacca, Carex caryophyllea, ainsi que les graminées Brachypodium pinnatum et Bromus erectus, accompagnées d'Avenula pubescens, Briza media, Arrhenatherum elatius (peu abondant), Brachypodium sylvaticum, Trisetum flavescens, Festuca sp.
D'autres plantes calcicoles sont signalées, notamment Rhamnus cathartica, Minuartia hybrida et Carduus nutans (obs. D. Ertz et N. Vigneron).
L'avifaune comprend entre autres le bruant jaune (Emberiza citrinella) et le pic vert (Picus viridis).
Parmi les Orthoptères, en plus d'espèces banales (Tettigonia viridissima, Pholidoptera griseoaptera, Chorthippus parallelus, C. biguttulus et C. brunneus), on observe la présence d'une petite population de Chrysochraon dispar, peu répandu au nord de la Meuse.
Les Lépidoptères Rhopalocères sont remarquablement diversifiés (relevé effectué par A. Remacle, J.-P. Jacob, D. Ertz et N. Vigneron): Cupido minimus (inféodé à Anthyllis vulneraria), Plebejus agestis (inféodé notamment à Helianthemum nummularium et aux Géraniacées), Melanargia galathea, Leptidea sinapis, Callophrys rubi, Erynnis tages, Papilio machaon, Maniola jurtina, Aphantopus hyperantus, Pyronia tithonus, Araschnia levana, Lasiommata megera, Pararge aegeria, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Celastrina argiolus, Ochlodes sylvanus, Thymelicus sylvestris.
L'abondance des papilionacées rend le site attractif à l'égard des abeilles solitaires qui les butinent préférentiellement ou exclusivement, notamment des Mégachiles et des Anthidies. Dans le secteur A, une petite aire sableuse (ancien dépôt de sable probablement - 0,5 are) est utilisée comme substrat de nidification par diverses guêpes et abeilles solitaires terricoles ou même sabulicoles, comme des Oxybelus (plus de 50 nids édifiés par plusieurs espèces au printemps 2001). On note en outre la présence d'Andrena hattorfiana, une andrène inféodée à Knautia arvensis, en régression dans nos régions.