Etat du site: le site comprend:
- une grande excavation occupée par un plan d'eau profond (site de plongée), limitée par des falaises abruptes atteignant une hauteur d'une vingtaine de m; une rampe en béton descend jusqu'à l'eau;
- deux terrils qui ont partiellement été exploités: un grand terril de plus en plus colonisé par des ligneux pionniers au sud de l'excavation et un plus petit complètement boisé au sud-ouest de celle-ci; ces buttes crayeuses ont visiblement été exploitées, ce qui a créé des talus abrupts, surtout nets au niveau du grand terril qui est parcouru jusqu'au sommet par une ancienne rampe;
- un terre-plein proche de la route avec plusieurs bâtiments (couverts de tags) dont la buvette d'un club de plongée en ruine et d'anciennes infrastructures de la carrière.
Présence de déchets: la partie proche de la route est assez salie. Fûts, amas de récipients plastique en bordure du plan d'eau; une épave de véhicule dans l'eau. Quelques tas d'inertes sur le haut de la butte sud.
Zone humide: plan d'eau d'un hectare.
A. REMACLE (2006 + compléments 2009): Cette carrière inondée héberge quelques uns des rares couples nicheurs de goéland cendré (Larus canus) de Wallonie. Ainsi, en 2006 pas moins de 7 couples ont été recensés ! La reproduction y a toujours lieu en 2009. La forte fréquentation du site entraîne un dérangement important. Son intérêt botanique est très moyen, diverses espèces calciphiles présentes dans d'autres carrières de craie y étant absentes. Bien géré, ce site pourrait voir son intérêt s'accroître, notamment pour l'avifaune.
Le plan d'eau semble pauvre en végétation. Les berges sont de plus trop abruptes pour permettre le développement de la végétation rivulaire.
Les ligneux qui envahissent les terrils sont représentés par des espèces surtout pionnières: Betula pendula et Salix caprea, mais aussi Betula pubescens, Robinia pseudoacacia, Acer pseudoplatanus, Rosa canina, Clematis vitalba,... Les arbres sont nettement plus âgés sur les pentes laissées en l'état (présence ici d'autres genres comme Quercus, Populus et Tilia). Des Buddleja davidii poussent au moins sur les flancs de l'excavation.
Le terril sud présente encore des zones (semi-)ouvertes qui occupent cependant une surface de plus en plus faible. Le substrat crayeux y est encore largement dénudé; seules des espèces banales y ont été observées, comme Fragaria vesca, Melilotus sp., Daucus carota, Echium vulgare, Chaenorrhinum minus, Tussilago farfara, Hieracium pilosella, Hieracium murorum, Hieracium lachenalii, Calamagrostis epigejos, Poa compressa, ainsi que des bryophytes.
Sur l'autre terril, où le boisement est plus âgé, se trouvent une forte station de Listera ovata (plus de 200 pieds) et, en faible nombre, Epipactis helleborine.
Les falaises sont colonisées par une végétation apparemment assez banale.
Il faut encore mentionner la présence en 2006 de quelques pieds de Hieracium maculatum (obs. P. Dupriez) et surtout d'un pied d'Ophrys apifera en bordure du terre-plein vers la route.
Oiseaux: en 2006, reproduction (réussie?) de 7 couples de Goéland cendré (obs. V. Leirens notamment). Nidification du Pigeon colombin et d'un couple de Faucon crécerelle (2006). cantonnement de la Tourterelle des bois.
Amphibiens: intérêt non documenté.
Insectes
- Hyménoptères Aculéates: le substrat fort compact semble peu attractif à l'égard des espèces fouisseuses (falaises non prospectées).
Matériau(x) extrait(s): craie.
Déroulement de l'exploitation: ?
Références:
Référence sur anciens documents de la DPA: non recherchée (site repéré sur carte IGN).
Référence de la fiche de la convention DGATLP-ULg (Etude Poty): 'Carrière Waroquier'.
Référence dans l'atlas du karst wallon: carrière n° 45/6-E2 'Anc. Carr. d'Elouges'. Tout près de cette carrière, l'AKWA signale la présence d'une carrière souterraine de craie qui cause de fréquents effondrements dans cette zone et dont les puits d'accès sont pour la plupart rebouchés (107,000/121,230 - ce point est voisin de la maison de repos au sud de la carrière).