La vallée est occupée par des prairies de différents types entrecoupées de plantations de peupliers et bordées par des haies de saules têtards. Plusieurs bras-mort sont présents le long de la Marcq (ZHIB). Le ruisseau de Schillebeke possède une flore intéressante.
D'après E. PAULET et des observations effectuées en 1990 par J. SAINTENOY-SIMON (AEF), on trouve dans le ruisseau de Schillebeke les espèces suivantes: Nuphar lutea, Butomus umbellatus, Elodea canadensis, Sagittaria sagittifolia, Lemna minor, Rumex hydrolapathum, Iris pseudacorus, Rorippa amphibia, Scutellaria galericulata, etc., et dans la Marcq Nuphar lutea, Sagittaria sagittifolia, Rumex hydrolapathum,...
On observe dans la plaine alluviale divers types de prairies suivant le degré d'humidité du sol. Certaines prairies se trouvent sous peupleraie, ou à l'emplacement de peupleraies récemment abattues. Certaines prairies sont fauchées manuellement deux fois par an, d'autres sont fauchées une fois par an à la machine, d'autres sont laissées à elles-mêmes. Il s'ensuit une grande diversité du tapis végétal, mais dans l'ensemble les prairies sont a rattacher au Filipendulion. A titre d'exemple nous donnons ci-dessous quelques observations faites le 28 juin, le 9 et le 23 juillet 1990.
- Sous peupleraie abattue, une roselière en voie de reconstitution montre parmi les espèces dominantes Phragmites australis, Cirsium vulgare, Filipendula ulmaria, Holcus lanatus, Urtica dioica, Galium aparine et, moins abondantes, Valeriana repens, Myosotis scorpioides, Angelica sylvestris, Symphytum officinale, Achillea ptarmica, etc. (Phragmition).
- La filipendulaie montre à côté de Filipendula ulmaria, un certain nombre d'espèces hygrophiles comme Phalaris arundinacea, Lythrum salicaria, Epilobium hirsutum, Rumex conglomeratus, Lathyrus pratensis, Juncus effusus, Valeriana repens et diverses espèces prairiales telles Holcus lanatus, Alopecurus pratensis, Carduus crispus, Cirsium arvense, Cirsium vulgare... (Filipendulion).
- Des magnocariçaies (Magnocaricion) existent çà et là qui groupent Carex cf. acutiformis, Carex riparia, Carex cuprina, Rorippa amphibia, Mentha aquatica, Lychnis flos-cuculi, Rumex hydrolapathum, Iris pseudacorus, Juncus effusus, Scrophularia auriculata, Glyceria maxima..., cette dernière espèce formant parfois des peuplements monospécifiques (Glycerietum maximae). Ranunculus flammula est parfois très abondant dans certaines prairies et l'on peut y trouver également Oenanthe fistulosa et Rhinanthus cf. minor.
- Une entrée de prairie piétinée par les vaches montre une très intéressante station de Myosurus minimus.
- Une mare aménagée pour les batraciens recèle Glyceria fluitans, Persicaria amphibia, Hydrocharis morsus-ranae.
Diverses informations complémentaires proviennent des dossiers de demandes d'agréments (2000, 2005, 2008). Le paysage de la vallée de la Marcq est très varié avec une alternance de prés de fauche, de pâtures, d'alignements de saules têtards, de roselières, de prairies marécageuses, de marais, de bois humides, de fossés, de mares, etc. La vallée elle-même est très peu peuplée en raison de son caractère humide et des risques d'inondation.
Le site des Prés Rosières s'inscrit dans un réseau étendu de zones humides protégées s'égrénant le long de la Dendre et ses affluents (De Gavers, Moenebroek, Braambroek, etc.).
- Parcelle 179C: contient des prairies mouilleuses avec Cardamine pratensis, Lychnis flos-cuculi, Filipendula ulmaria, Cynosurus cristatus, Anthoxanthum odoratum, Oenanthe fistulosa, ... Cette parcelle est bordée de vieux saules têtards, d'une haie mélangée et d'un large fossé inondé.
- Parcelles 388 et 387D: contient des prairies très humides coincées entre la Marcq au sud et le ruisseau de Schillebeek au nord. On observe Lychnis flos-cuculi, Cardamine pratensis, Cynosurus cristatus, Anthoxanthum odoratum, Caltha palustris, Ranunculus flammula, ...
- Parcelles 343C, 343D, 343F, 346F et 346H: ensemble de prairies à flore prairiale variée comprenant Anthoxanthum odoratum, Phleum pratense, Deschampsia cespitosa, Holcus lanatus, Agrostis stolonifera, Juncus effusus, Juncus acutiflorus, Lotus pedunculatus, Lathyrus pratensis, Mentha aquatica, Ranunculus flammula, Achillea ptarmica, Filipendula ulmaria, Carex hirta, Carex disticha, Carex ovalis, Trifolium pratense, Centaurea jacea, Lychnis flos-cuculi, etc. Les abords des ruisseaux et des fossés qui parcourent ces prairies accueillent Pulicaria dysenterica, Scutellaria galericulata, Myosoton aquaticum, Lythrum salicaria, Stachys palustris, Equisetum fluviatile, Rorippa amphibien, Phragmites australis, Lycopus europaeus, Galium palustre, Glyceria maxima, Alisma plantago-aquatica, etc. On note également Callitriche stagnalis et Bidens tripartita au bord de petites mares.
- Parcelles 180A, 182, 183B, 181/02C: parcelles très humides plantées de peupliers (dans les années 1990), avec sous-bois à Oenanthe fistulosa, Iris pseudacorus, Caltha palustris,, Filipendula ulmaria, Lychnis flos-cuculi, Carec acuta, Carex acutiformis, Glyceria maxima, ...
- Parcelles 134 et 135A: s'étendant au lieu-dit Coupure Wangrosse, ces terrains extrêmement humides et localement tourbeux portent de grandes roselières à Phragmites australis et de vastes peuplements de Caltha palustris.
- Parcelles 347F et 347G: situées sur un léger bombement, elles sont occupées par des prairies modérements humides et renferment une remarquable population d'Ornithogalum umbellatum (plusieurs centaines de pieds). Ces deux parcelles font partie d'un ensemble de grand intérêt paysager caractérisé par des alignements de saules têtards, des haies et des fossés inondés.
- Parcelles 333A, 341B et 342B (obs. P. Van den Bremt, 1995): ensemble de prairies appartenant au Lolio-Cynosuretum, peu à modérément amendées et relativement humides; de structure très hétérogène, ces prairies renferment Cynosurus cristatus, Anthoxanthum odoratum, Phleum pratense, Deschampsia cespitosa, Holcus lanatus, Agrostis stolonifera, Juncus effusus, Juncus acutiflorus, Lotus pedunculatus, Lathyrus pratensis, Mentha aquatica, Ranunculus flammula, Achillea ptarmica, Filipendula ulmaria, Carex hirta, Carex disticha, Carex ovalis, Pulicaria dysenterica, Myosoton aquaticum, Scutellaria galericulata, Lythrum salicaria, Stachys palustris, Equisetum fluviatile, etc. Sur la berge de la rivière longeant les parcelles poussent Rorippa amphibia, Phragmites australis, Lycopus europaeus, Galium palustre, Glyceria maxima, Callitriche stagnalis, Bidens tripartita, Gnaphalium uliginosum, etc. Une colonisation locale par les arbustes est notée principalement en marge des parcelles, avec Salix x rubens, Crataegus monogyna, Rosa canina, etc.
- Parcelles 320B et 303L3 (part.): ces parcelles renferment essentiellement une forêt feuillue mélangée sur sol humide à jacinthe des bois; on y observe Acer pseudoplatanus, Castanea sativa, Carpinus betulus, Corylus avellana, Fagus sylvatica, Quercus robur, Sambucus nigra, Sorbus aucuparia, Carex pilulifera, Deschampsia cespitosa, Geranium robertianum, Glechoma hederacea, Hedera helix, Hyacinthoides non-scripta, Lonicera periclymenum, Oxalis acetosella, Pteridium aquilinum, Ranunculus ficaria, Stachys sylvatica, Stellaria holostea, Teucrium scorodonia, Vinca minor, etc.
D'après un rapport non publié rédigé par J.-P. VERHAEGEN (1995), les bras-morts visés par le classement en ZHIB sont de faciès très semblables. Certains étaient à l'époque asséchés. Ces bras-morts sont bordés d'une végétation arbustive comprenant Alnus glutinosa, Sambucus nigra, Corylus avellana, Quercus robur, Acer pseudoplatanus, Crataegus monogyna, etc. Dans les zones libres, les berges sont occupées par Urtica dioica, Rubus spp., ...
La faune de l'ensemble de la plaine de la Marcq est riche et diversifiée. L'avifaune en particulier comprend plus de 78 espèces dont plusieurs nicheurs remarquables comme la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la locustelle tachetée (Locustella naevia), la rousserolle effarvatte (Acrocepalus scirpaceus), le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), le martin-pêcheur (Alcedo atthis), le loriot (Oriolus oriolus), la chevêche d'Athéna (Athene noctua), etc.
Parmi les mammifères, on observe notamment la présence de différents mustélidés comme le putois (Putorius putorius).
Les différents points d'eau (fossés, mares, bras-morts) accueillent une abondante population d'amphibiens.