Situation générale: Cet ancien site d'extraction de silex se trouve à la bordure nord-est de la localité de Maisières, le long de la route N6 et contre le cimetière. Il jouxte plusieurs autres carrières de silex, vers le nord et vers l'ouest, et est proche du centre d'accueil pour handicapés de Tilou et de sa réserve naturelle RNOB.
On y a extrait du silex de la Formation des Rabots (Turonien).
Description du site: Le site, relativement complexe, montre une topographie très irrégulière: anciennes excavations creusées en fosse, replats en bordure de celles-ci, zones surélevées à l'emplacement de terrils. Il est traversé d'est (vers la route N6) en ouest par un chemin qui domine par endroits les anciennes excavations (assiette du chemin en partie constituée de schistes exogènes). Il peut être divisé en trois secteurs.
- Le secteur oriental, de part et d'autre du chemin (encore partiellement asphalté), est occupé par une végétation intéressante mais en voie de boisement et d'envahissement par des ronciers. Quelques petites aires présentent un substrat sableux encore apparent.
- Le secteur nord, au nord du chemin, est boisé et correspond en partie à un ancien terril de la carrière.
- Le secteur ouest, au sud du chemin, consiste en une excavation en fosse allongée dans l'axe est-ouest et partiellement entourée de replats (d'après la carte I.G.N. de 1981, il s'agissait à l'origine de deux excavations voisines). L'accès en creux à cette excavation (ou l'un de ses accès) débutait au niveau de la route, près du cimetière. Le fond est complètement envahi de très jeunes ligneux pionniers. Une grande butte composée de silex y subsiste (reste d'une ancienne machine près de son pied).
Fréquentation du site: Faible.
Présence de déchets: Au moins un ancien dépotoir en contrebas du grand chemin, vers l'excavation la plus récente, et un autre dans le secteur nord.
Environnement du site: zone d'habitat vers le sud; ailleurs, surtout anciennes carrières de silex. Quelques prés subsistent au nord du site.
En partie integré
Ce site décrit par A. REMACLE en 2006 est aujourd'hui complétement détruit suite à l'aménagement d'un complexe commercial et d'un parking de 400 places !
Le secteur oriental, le plus intéressant, se caractérisait par une diversité floristique importante. L'hétérogénéité de la nature du substrat se marque par la coexistence de plantes acidiclines/acidiphiles et d'espèces plutôt calciphiles à côté d'espèces à plus large amplitude.
Deux groupements caractéristiques des sols acides occupaient une partie de ce secteur:
- une pelouse pérenne caractérisée par l'abondance de Carex arenaria, laîche aux longs rhizomes qui forme ici (mais aussi dans quelques autres sites de la région de Mons) des plages diffuses d'une surface de plusieurs ares, avec notamment Anthoxanthum odoratum et Hypochaeris radicata;
- cantonnée à quelques petites aires encore ouvertes au sable apparent, une pelouse riche en annuelles du Thero-Airion avec Ornithopus perpusillus, Cerastium semidecandrum, Trifolium arvense, Luzula campestris, Vulpia myuros, Vulpia bromoides,... Sedum acre est présent par endroits, de même Hieracium pilosella et Thymus pulegioides; Lotus corniculatus est abondant.
Localement, la végétation herbacée de ce secteur s'apparente à une pelouse à tendance calcicole, avec la présence de Ranunculus bulbosus, Silene vulgaris, Ononis repens, Carduus nutans (peu abondant ici, mais nombreux pieds dans un petit champ abandonné en 2006), Carex caryophyllea (plusieurs plages), Avenula pubescens,..., et, représentées par quelques pieds, les orchidées Anacamptis pyramidalis et Himantoglossum hircinum.
Dans ce secteur en cours de recolonisation par les ligneux (surtout Betula pendula parmi la strate arborescente) se développaient diverses espèces d'ourlets: entre autres Origanum vulgare, Verbascum nigrum et Inula conyzae. L'arbuste Prunus serotina se montre envahissant, de même que les ronces.
Dans certaines zones non arborées, les espèces prairiales étaient abondantes (ancien pré sur la carte I.G.N. de 1981): Arrhenatherum elatius, Holcus lanatus, Trisetum flavescens, Achillea millefolium,Leucanthemum vulgare, Tragopogon pratensis, Centaurea jacea,...
Diverses plantes de friches se rencontrent çà et là, comme Melilotus albus, Melilotus officinalis, Echium vulgare, Solidago gigantea, Senecio inaequidens et Fallopia japonica.
Le secteur nord, boisé n'a pas été prospecté.
Dans le secteur ouest, le fond de l'excavation la plus récente était en 2006 complètement envahi de très jeunes ligneux assez denses: Salix caprea, Betula pendula, Betula pubescens, Populus tremula, Salix spp., Buddleja davidii,... Au sol croissaient notamment la graminée Calamagrostis epigejos, ainsi que Eupatorium cannabinum et Lotus corniculatus.