Un transect sud-nord effectué le 19 avril 1991 (obs. J. Saintenoy-Simon) montre :
- une hêtraie équienne, sur un versant exposé au sud, avec un taillis formé surtout d'Acer pseudoplatanus, Sambucus nigra, sur une strate herbacée assez pauvre en espèces (Athyrium filix-femina, Dryopteris dilatata, Circaea lutetiana, Moehringia trinervia, Carex sylvatica et Rubus sp.). Des bosquets de Betula pendula, Salix caprea, sont bordés de Teucrium scorodonia, Luzula pilosa, Carex pilulifera, Pteridium aquilinum,... (Quercion robori-petraeae);
- une hêtraie sur pente exposée au nord avec Prunus avium, Acer pseudoplatanus, Quercus petraea, et, au sol, Athyrium filix-femina, Dryopteris dilatata, Oxalis acetosella, Luzula pilosa;
- une frênaie-aulnaie sur la rive gauche du ruisseau du Blanc Ri. Elle montre Mercurialis perennis, Primula elatior, Lonicera periclymenum, Glechoma hederacea, Ranunculus ficaria, Chrysosplenium oppositifolium, Cardamine pratensis, Ajuga reptans, Valeriana repens, Urtica dioica, Mentha aquatica, Athyrium filix-femina, etc. Dactylorhiza cf fuchsii est présent (Fraxino-Alnion glutinosae);
- des ruisselets confluents comblés par Nasturtium officinalis, Mentha aquatica;
- une aulnaie occupant la rive droite du Blanc Ri avec Alnus incana, A. glutinosa, Acer pseudoplatanus, Fraxinus excelsior se partagent la futaie, tandis que le taillis accueille Alnus glutinosa, Acer pseudoplatanus, Viburnum opulus, Lonicera periclymenum. Au sol, dans les trouées, bien éclairées se développe une strate herbacée verdoyante composée de Juncus effusus, Carex acutiformis, Mentha aquatica, Chrysosplenium oppositifolium, Ajuga reptans, Cardamine pratensis, Cirsium palustre, Athyrium filix-femina, Valeriana repens, Glechoma hederacea, Dryopteris carthusiana, Lysimachia nummularia,... (Macrophorbio-Alnetum);
- une chênaie-hêtraie sur versant sud, riche en Carpinus betulus, Prunus serotina,... Au sol Pteridium aquilinum, Lonicera periclymenum sont les espèces les plus abondantes (Quercion robori-petraeae);
- une lande à Calluna vulgaris, au sommet du versant. Teucrium scorodonia, Pteridium aquilinum, Carex pilulifera, Molinia caerulea, Deschampsia flexuosa, Luzula campestris et de plantules de Betula pendula, Prunus serotina, Sorbus aucuparia l'accompagnent (Calluno-Genistion).
Plus récemment, un relevé effectué le long du Blanc Ri en mars 2014 (obs. O. Roberfroid) donne les espèces suivantes: Callitriche obtusangula, Luzula pilosa, Carex paniculata, Cardamine flexuosa, Cardamine pratensis, Cardamine amara, Nasturtium officinale, Equisetum telmateia, Veronica beccabunga, Lysimachia nemorum, Veronica montana, Lathraea clandestina, Potentilla sterilis, Scrophularia nodosa, Dryopteris dilatata, Dryopteris carthusiana, Chrysosplenium oppositifolium, Apium nodiflorum, Stachys sylvatica, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Viola reichenbachiana, Epilobium tetragonum, Galium palustre.
On soulignera en particulier la présence de Lathraea clandestina, plante très rare en Wallonie où elle se cantonne uniquement à l'ouest du district brabançon, et qui parasite les peupliers mais aussi les aulnes et parfois les saules, dans les forêts alluviales.
La faune du bois de Lauzelle est d'une diversité remarquable malgré son isolement de plus en plus important au sein de l'agglomération d'Ottignes-Louvain-la-Neuve. Aucune inventaire global n'est cependant disponible.
Très discrets, les mammifères y sont représentés entre autre par le chevreuil (Capreolus capreolus), le renard roux (Vulpes vulpes), le lérot (Eliomys quercinus), l'écureuil roux (Sciurus vulgaris), le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), l'hermine (Mustela erminea), le putois (Mustela putorius), le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), le lièvre d'Europe (Lepus europaeus).
Dans cette étendue forestière de 200 ha, l'avifaune est diversifiée, comportant une soixantaine d'espèces nicheuses. Les oiseaux les plus typiques sont les pics, en particulier le pic noir (Dryocopus martius), très souvent observé au sein du massif, et le pic mar (Dendrocopos medius) d'apparition relativement récente comme nicheur. Plusieurs rapaces y sont présents, tels que la buse variable (Buteo buteo), l'épervier d'Europe (Accipiter nisus), la chouette hulotte (Strix aluco) et, plus rare, la bondrée apivore (Pernis apivorus). La bécasse des bois (Scolopax rusticola) peut être levée dans les vallons humides tandis que les différents plans d'eau s'avèrent attractifs pour les oiseaux d'eau.
Trois espèces de reptiles habitent le massif, à savoir l'orvet fragile (Anguis fragilis), la couleuvre à collier (Natrix natrix) et le lézard vivipare (Zootoca vivipara). Parmi les amphibiens sont signalés le crapaud commun (Bufo bufo), le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris), le triton palmé (Lissotriton helveticus), le triton ponctué (Lissotriton vulgaris), la grenouille rousse (Rana temporaria) et la salamandre terrestre (Salamandra terrestris).
L'entomofaune n'a été que très partiellement inventoriée. Les groupes les mieux documentés sont les papillons de jour (23 espèces), les odonates (16 espèces) et les coccinelles (au moins 15 espèces). Ce dernier groupe est représenté par deux espèces remarquable à la biologie très spécialisées: la première, Coccinella magnifica qui ressemble à deux gouttes d'eau à la banale coccinelle à sept point, est strictement liée à la présence de nids de fourmis rouges des bois (Formica spp.), souvent à l'orée des forêts. La seconde, Hyperaspis campestris, semble confinée aux landes à callune et à myrtille en cours de colonisation par les bouleaux, mais sa biologie est encore très mal connue. On notera aussi l'observation de la coccinelle des roseaux, une espèce assez rare et légalement protégée en Région wallonne.
Un coléoptère carabidé intéressant a été signalé: Laemostenus (Pristonychus) terricola.