Ce canal d'adduction d'eau souterrain désaffecté est situé non loin de l'Abbaye d'Orval, contre la frontière française. Bien qu'il s'agisse d'un milieu artificiel, le site est aujourd'hui une réserve naturelle domaniale, ce qui est justifié par son très grand intérêt chiroptérologique: en effet, pas moins de 9 espèces de chauves-souris, dont 5 de l'annexe 2 de la directive 'Habitats', y sont recensées.
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 4
Commentaires sur la faune
Barbastella barbastella : anciennes données.
Commentaires sur la flore
Données à compléter.
Espèces exotiques
A compléter
Conservation
Objectifs de conservation
Protection d'un site d'intérêt chiroptérologique.
Menaces
Structure du tunnel en grande partie intacte. Vu la proximité immédiate d'une grand-route, risque de vandalisme.
Recommandations
Protéger le site contre le vandalisme et le dérangement.
Plan de gestion
Maintien du système de fermeture. Afin de stabiliser la température interne des différentes sections du tunnel, des aménagements ont été réalisés en 1998 dans le cadre d'un projet Life transfrontalier dédié aux chauves-souris.
Accès du public
Accès interdit. Des visites sont effectuées pour les comptages annuels de l'IRSNB.
Détails
Description physique
Situé à quelques centaines de mètres de l'abbaye, cet important aqueduc voûté reliait l'ancien étang de Neufmoulin aux forges d'Orval. Il longe le ruisseau de la Marche qui fait frontière entre la Belgique et la France. D'une longueur de plus de 500 mètres, cette canalisation était souterraine afin de préserver les eaux du gel durant l'hiver (IRSNB, 1999c). La galerie s'est effondrée à une dizaine de mètres de l'entrée amont et l'ouverture aval a été obturée. On y pénètre par une série de pertuis ou regards disposés sur toute la longueur de la structure.
Description biologique
Présence sur le site d'au moins 9 espèces de chiroptères dont 5 appartenant à l'Annexe II de la directive ' Habitats '.
Monument naturel
A compléter
Monument historique
A compléter
Histoire du site
L'abbaye d'Orval, comme dans d'autres communautés religieuses, devait pouvoir vivre en autarcie. Son établissement était donc déterminé par la présence d'eau. Les moines se sont ainsi spécialisés dans la construction d'ouvrages hydrauliques, dont certains en souterrain. Dès 1529, L'Abbaye met en activité de petites forges le long de la Marche, à proximité de mines de fer. Ces manufactures prospèrent et développent un système hydraulique fort élaboré, dont fait partie le canal souterrain de Neufmoulin (DGATLP, 1995). Situé à quelques centaines de mètres de l'abbaye, cet important aqueduc voûté reliait l'ancien étang de Neufmoulin aux forges d'Orval.