Intérêt géologique : La grotte de Brialmont communique certainement avec la Grotte Ste Anne, les coupes des deux cavités projetées en plan permettent de voir (Ek 1961) que la Grotte de Brialmont est située exactement à la verticale et présente la même orientation que la Grotte Ste Anne.L'étude de l'ensemble devrait permettre de déterminer comment ces différents niveaux du réseau souterrain sont en connexion avec les terrasses marquant l'enfoncement successif de la Meuse et de ces affluents (dont l'Ourthe).La grotte est composée de deux étages horizontaux superposés large de deux à 5m dont le supérieur s'est effondré dans la partie centrale. Les concrétions qui tapissent toutes les parois de la galerie cachent probablement un passage et des prolongements. Différents petits phénomènes karstiques en surface dans le parc du château pourront également être mis en relation avec la grotte afin de déterminer l'ancienne perte et mieux définir comment la grotte de Ste Anne ainsi que tout le réseau la Chawresse s'est constitué au cours du temps.
Intérêt minéralogique : concrétionnement ancien très abondant, recouvrant en 1910 l'ensemble de la cavité et lui donnant une couleur blanche et un aspect scintillant. Une partie de ce glacis constitué d'un dépôt stalagmitique et des concrétions (draperies, gours...) qui y étaient associés ont été en partie détruite par des visites non autorisées. La grotte était considérée comme unique au niveau minéralogique au début du siècle par Vanden Broeck Martel et Rahir.Présence de gours actifs et de draperies. (dossier CSIS, CWEPSS).
La microfaune du sol de la grotte de Brialmont est abondante et a fait l'objet de relevés dans les années 1930 (dossier CSIS, CWEPSS). Plus récemment, JANSSENS et DETHIER (2005) ont mentionné la présence de 15 espèces de collembolles: Neanura muscorum, Anurida granaria, Ceratophysella bengtssoni, Schaefferia willemi, Onychiurus arans, Onychiurus dissimulans, Mesaphorura krausbaueri, Tomocerus minor, Folsomia candida, Lepidocyrtus curvicollis, Pseudosinella alba, Heteromurus nitidus, Megalothorax minimus, Arrhopalites pygmaeus, Heterosminthurus bilineatus.
La grotte a fait l'objet d'observations chiroptérologiques depuis de nombreuses années ayant permis d'observer 7 espèces différentes
La grotte avait connu des aménagements importants au début de siècle, le propriétaire y avait installé un escalier d'accès, un éclairage artificiel (électrique) et fait construire une passerelle en bois pour en faciliter la visite. Cette passerelle s'est aujourd'hui effondrée et se décompose dans le fond de la grotte, elle fournit d'ailleurs de cette manière un apport nutritif à la micro-faune détritivore de la grotte.
Durant la deuxième guerre mondiale, le site servi d'abri antiaérien ; pour y faciliter l'accès et l'aération, le propriétaire fit ouvrir dans le versant une second accès artificiel. La grotte présente donc deux ouvertures (dossier CSIS, CWEPSS).