(Données provenant de Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006)
Flore du Pansery:
Les relevés ont permis de dénombrer près de 60 espèces sur le terril (59 plus précisément). La majorité des espèces sont des espèces forestières nitrophiles très communes en Wallonie. Parmi l'ensemble des terrils repris dans le projet Pays des Terrils, c'est le terril qui compte le moins d'espèces de plantes. La flore banale et peu diversifiée s'explique par le caractère artificiel des plantations qui ont eu lieu sur ce site. En effet, une bonne partie du site a été plantée après exploitation avec des robiniers et des chênes rouges d'Amérique. Ces espèces exotiques banalisent la flore qui se développe en sous-bois. Les espèces dominantes observées dans ces plantations artificielles sont le robinier (Robinia pseudoacacia) et le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra). A leur côté, on peut rencontrer comme autres espèces ligneuses le bouleau (Betula pendula), le châtaigner (Castanea sativa), le tilleul de Hollande (Tilia xeuropaea), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), etc. Le sous-bois est peu diversifié et compte principalement sur le plateau de la ronce (Rubus sp.), du pâturin des bois (Poa nemoralis) et du lierre (Hedera helix). Sur les pentes mobiles, quasi aucune espèce herbacée n'arrive à pousser. Les principales autres espèces compagnes de ce milieu sont le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), la chélidoine (Chelidonium majus) et la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa). A proximité du bunker, se développe un lambeau de hêtraie dominée par le hêtre (Fagus sylvatica). On y rencontre quelques espèces typiquement forestières telles le groseillier maquereau (Ribes uva-crispa) et le sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum). En bas des pentes du terril, on rencontre quelques plantes affectionnant des sols frais comme l'ail des ours (Allium ursinum) et l'épiaire des bois (Stachys sylvatica).
Herpétofaune du Pansery:
Une seule espèce d'amphibiens a été observée sur le site : la grenouille rousse (Rana temporaria). L'espèce n'a été notée que très rarement (moins de 10 observations). La présence de zones humides au pied du terril pourrait favoriser les amphibiens et permettre le développement d'espèces qui n'auraient pas été observées lors des relevés comme le crapaud commun ou le triton alpestre. Toutefois, au vue de la qualité médiocre de cette eau (odeur d'égout et prolifération d'algues vertes, de vers aquatiques polluotolérants du genre tubifex), il est peu probable que ces zones humides soient utilisées comme sites de reproduction. Afin de favoriser les amphibiens, il est recommandé de veiller à découvrir la source de pollution de cette eau (amendements des pâtures et des cultures périphériques, eaux grises des lotissements…) et dans la mesure du possible de la solutionner (épuration, drain, imperméabilisation du sol…).
Avifaune :
Ce petit terril entièrement boisé accueille au moins 17 espèces nicheuses. La vedette du site est sans conteste le faucon hobereau qui a niché en 2006 sur le site. Cette espèce, assez rare en Wallonie, niche dans d'anciens nids de corvidés situés dans des bocages, des alignements d'arbres ou en lisière de forêt. Le hobereau est très sensible au dérangement. Les autres espèces sont surtout des espèces forestières communes (mésanges, pic épeiche, sittelle…).
Papillons de jour:
Sept espèces ont été vues sur le site ou à sa périphérie immédiate (bord de route). Il s'agit du site qui compte le moins d'espèces. Toutes les espèces observées sont des espèces très banales en Wallonie. Le tircis (Pararge aegeria), espèce forestière, est l'espèce la plus commune dans le bois. Les autres espèces ont surtout été observées en périphérie du site près du bord de route et des jardins. Parmi ces espèces, les piérides (Pieris sp.) sont les plus abondantes des espèces. Le vulcain (Vanessa atalanta) est observé régulièrement sur le bord de route.
Orthoptères :
Tout comme pour les papillons, le Pansery est le site du projet Pays des Terrils qui présente le moins d'espèces en orthoptères. Trois espèces, toutes très communes en Belgique, ont été observées mais il est probable que certaines espèces n'ont pas été observées cette année. On peut par exemple s'étonner de ne pas noter la decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera) ; espèce forestière des plus communes en Wallonie mais aussi le méconème varié (Meconema thalassinum).
Pour être précis, les trois espèces de Chorthippus observées n'ont pas été vraiment observées sur le terril mais sur une petite friche attenante le long d'un champ (sud-est du terril) Le terril de par son boisement complet et homogène ne représente pas un site d'accueil favorable pour ce groupe d'insecte.
Coccinelles:
Avec le Bas-Bois, il s'agit du site qui compte le moins d'espèces de coccinelles. Six espèces sont observées dont la coccinelle à 14 points blancs (Calvia 14-guttata), espèce forestière dominante en été. D'autres espèces forestières son notées mais en densité faible à très faible. Il s'agit de la grande coccinelle orange (Halyzia 16-guttata) et de la coccinelle à 10 points blancs (Calvia 10-guttata). Contrairement à la majorité des sites, il est étonnant de constater que la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), cette espèce exotique échappée des centres d'élevage et en passe de devenir la coccinelle la plus commune chez nous au détriment de nos espèces indigène, est peu commune sur le site. Enfin, la coccinelle à 7 points (Coccinella 7-punctata), très commune d'habitude sur les autres terrils, est ici l'une des espèces les moins communes (une seule observation en 2006).
Autres:
Parmi les autres observations réalisées, on peut citer les mousses qui comptent 24 espèces. Le site du Pansery représente un site majeur pour le blaireau dont plusieurs familles (au moins deux) se sont installées sur le plateau boisé du site. Des terriers occupés (présence de latrines et de sentiers entretenus) sont disséminés un peu partout sur le plateau. Le renard (aperçu en été sur le site) et le chevreuil (crottes) fréquentent régulièrement le site. Chez les papillons de nuit, citons la cucullie de la scrofulaire (Cucullia scrophulariae) dont les chenilles ont été observées sur la scrofulaire noueuse (Scruphularia nodosa).