• F6 - Entre-Vesdre-et-Meuse

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Réserves Naturelles RNOB-Natagora, Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.

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Surpâturage des buttes thermophiles.

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Les principales recommandations qui ressortent de ce plan de gestion sont :
1. La gestion conservatoire de la chênaie-hêtraie calcicole, de l'aulnaie et de la chênaie-frênaie alluviale. Pour ces boisements, on évitera toutes altérations des milieux en évitant les mises à blanc, les plantations artificielles. On laissera autant que possible ces bois évoluer naturellement en conservant des arbres morts ;
2. La gestion de restauration des plantations de résineux selon un plan de mise à blanc étalé dans le temps (système de rotation des coupes) de la pessière et de la mélèzeraie afin de reconstituer à terme une forêt naturelle ;
3. La protection de la héronnière située dans la hêtraie-chênaie calcicole en évitant les nuisances touristiques et en évitant les travaux forestiers entre février et juin ;
4. La gestion conservatoire des buttes méso-thermophiles en évitant toutes altérations (intensification des pratiques pastorales, modification du relief…). On se contentera de maintenir un pâturage très extensif et de débroussailler ponctuellement, une fois tous les cinq ans par exemple, les genêts qui envahissent les buttes ;
5. L'extensification du pâturage sur le reste de la pâture qui pourrait être convertie en zone humide par le détournement (déviation) d'une partie du cours d'eau.

Le site constitue une aire de promenades et de loisirs pour les riverains.

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(Données provenant de Natagora - Interreg Pays des Terrils, 2006)
Flore du Bois de la Mine de Fossei:
Les relevés ont permis de dénombrer près de 190 espèces (186 plus précisément)
Les espèces observées se répartissent en deux groupes écologiques :
- le groupe des espèces forestières rencontrées dans les bois de conifères, la chênaie et
l'aulnaie ;
- le groupe des espèces prairiales présentes dans la pâture et les buttes méso-thermophiles.
Les bois rencontrés sur le site sont des plus variés avec des chênaies, des hêtraies, des aulnaies, des érablières, des frênaies, des mélèzeraies, des pessières…Ainsi, à l'ouest du site, on rencontre une superbe chênaie-hêtraie calcicole abritant une héronnière. Le hêtre (Fagus sylvatica) et le chêne pédonculé (Quercus robur) y sont les espèces dominantes. On rencontre également du merisier (Prunus avium), du sorbier (Sorbus aucuparia), du charme (Carpinus betulus) ou encore de l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Le sous-bois est peu diversifié mais comporte plusieurs espèces remarquables comme la maianthème à deux feuilles (Maianthemum bifolium), l'aspérule odorante (Galium odoratum), la raiponce noire (Phyteuma nigrum)… Le sous-bois abrite bien d'autres espèces comme le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), la mélique uniflore (Melica uniflora), la luzule printanière (Luzula pilosa), le gouet tacheté (Arum maculatum), le sceau de Salomon commun (Polygonatum multiflorum), la parisette (Paris quadrifolia), la mercuriale vivace (Mercurialis perennis)…
Le bois qui présente le plus grand intérêt d'un point de vue botanique est sans conteste la chênaie - frênaie qui longe la Gueule. En effet, la flore du sous-bois y est diversifiée et présente une multitude d'espèces remarquables parfois rarissimes comme la prêle d'hiver (Equisetum hyemale), l'aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum vulparia), la gagée des bois (Gagea lutea), le benoîte des ruisseaux (Geum rivale), la petite pervenche (Vinca minor), l'anémone fausse renoncule (Anemone ranunculoides), la raiponce bleue (Phyteuma nigrum)…
On rencontre sur le site quelques plantations d'épicéas (Picea abies) et de mélèzes (Larix kaempferi). La diversité floristique y est faible exceptée dans les zones de trouées et de clairières où une végétation dense méso-hygrophile se développe. C'est dans une de ses clairières qu'un pied de jonc américain (Juncus ensifolius), encore inconnu à l'état naturalisé sur notre territoire, a été découvert. Sa présence pourrait être liée à la présence passée d'un campement américain de la seconde guerre mondiale. Sous les grands résineux, la myrtille (Vaccinium myrtillus) n'est pas rare.
Près de la mine, s'étend une petite aulnaie qui se développe dans un marais alimenté par un petit ru. L'aulne glutineux (Alnus glutinosa) est l'espèce dominante. En sous-bois, on rencontre de nombreuses plantes des zones humides comme la bistorte (Persicaria bistorta), qui ne semble pas fertile probablement en raison du couvert arboré trop développé, la pétasite (Petasites hybridus), la lysimaque vulgaire (Lysimachia vulgaris)…
Enfin, les versants plus mésophiles jouxtant la mine sont colonisés par un bois mixte où le charme (Carpinus betulus), le chêne pédonculé (Quercus robur), le hêtre (Fagus sylvatica)… sont les essences dominantes. On rencontre dans ce bois des plages à luzule blanche (Luzula luzuloides) mais aussi une petite plage de sol colonisé par le tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens calaminare). Il s'agit probablement d'un ancien passage reliant la mine et sur lequel des terres extraites enrichies en métaux lourds se sont accumulée. L'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine) est notée dans ce bois et le long de la route.
A côté des boisements, le site abrite une pâture intensive présentant un intérêt nul sauf au niveau de deux buttes méso-thermophiles d'une richesse floristique remarquable. En effet, ces deux buttes pâturées extensivement se caractérisent par une flore prairiale typique des sols pauvres, acides et non amendés. C'est ainsi que la succise des prés (Succisa pratensis), la bétoine (Stachys officinalis), la tormentille (Potentilla erecta), le gaillet du Harz (Galium saxatile) et même la callune (Calluna vulgaris) y sont notés. Ces buttes pâturées sont dominées par de nombreuses graminées dont la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la crételle (Cynosorus cristatus), la molinie (Molinia caerulea), les fétuques (Festuca sp.)…
Herpétofaune du Bois de la Mine de Fossei:
Une seule espèce d'amphibiens est recensée sur le site ; il s'agit de la grenouille rousse (Rana temporaria) qui a été observée dans les bois, la pâture et les clairières en été.
La proximité d'étangs en périphérie du site devrait être favorable à d'autres espèces comme le crapaud commun ou les tritons.
Il se peut que la salamandre tachetée fréquente le site. En effet, le cours d'eau et les bois alluviaux conviennent à l'espèce.
Avifaune du Bois de la Mine de Fossei:
23 espèces d'oiseaux ont été comptées sur le site en période de nidification. Ces espèces sont pour la plupart des espèces forestières très communes à communes en Wallonie.
Deux espèces remarquables fréquentent le site : le héron cendré qui niche en colonie dans la chênaie-hêtraie (9 nids + 12 nids dans une partie boisée proche du site) et le martin pêcheur d'Europe (espèce Natura 2000) qui pêche régulièrement dans la Gueule.
On retrouve quelques espèces liées essentiellement aux résineux (mésange noire, roitelet à triple bandeau…) et des espèces plus liées aux forêts feuillues (grosbec, grimpereau des jardins…).
Orthoptères du Bois de la Mine de Fossei:
Six espèces ont été recensées sur le site mais il est probable que d'autres espèces sont présentes et non détectées comme le phanéroptère commun (Phaneroptera falcata) dans la pâture et le méconème varié (Meconema thalassinum) dans les bois.
Tout comme sur la plupart des sites, les espèces les plus communes sont les criquets du genre Chorthippus avec le criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus) et le criquet des pâtures (Chorthippus parallelus) comme espèces phares.
Dans les sauterelles, on peut citer la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) rencontrée dans la pâture et le conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis) rencontré dans la pâture le long du cours d'eau. La decticelle cendrée (Phlidoptera griseoaptera), est une espèce rencontrée dans les lisières forestières et les bois.

Papillons du Bois de la Mine de Fossei:
Douze espèces ont été observées sur le site. Toutes ces espèces sont des espèces communes, toutefois on peut souligner la présence du marbré-de-vert (Pontia daplidice), espèce migratrice méridionale qui n'avait plus été signalée en Belgique depuis 1980, trouvée sur la bétoine au niveau des buttes pâturées.
La majorité des espèces observées se rencontrent aux alentours de la pâture et des buttes méso- thermophiles. Parmi ces espèces, on peut citer la belle dame (Vanessa cardui), l'azuré de la bugrane (Polyommatus icarus), le cuivré commun (Lycaena phleas) ou encore la piéride de la rave (Pieris rapae).
Dans les milieux boisés, on rencontre quelques espèces forestières comme le tircis (Pararge aegeria) ou le tristan (Aphantopus hyperantus).
Dans les végétations de bord de route, le machaon (Papilio machaon) est observé au stade de chenille sur les ombellifères.
Coccinelles du Bois de la Mine de Fossei:
Huit espèces sont recensées sur le site. Il est probable que d'autres espèces fréquentent le site comme la grande coccinelle orange (Halyzia 16-guttata), commune dans les boisements et en particulier sur le bouleau.
Ces espèces sont largement représentées par des espèces forestières comme la coccinelle à 14 points blancs (Calvia 14-guttata) commune dans les bois en été. A la même saison, on rencontre la coccinelle à 22 points (Psyllobora 22-punctata) qui se développe surtout dans l'aulnaie au niveau de la végétation basse attaquée par un champignon du genre Oïdium.
La coccinelle à 10 points blancs (Calvia 10-guttata) et la coccinelle variable (Adalia 10-punctata) semblent assez discrètes sur le site.
Les espèces les plus communes sont la coccinelle à 7 points (Coccinella 7-punctata), espèce rencontrée dans tous les milieux, et la coccinelle à échiquier (Propylea 14-punctata), commune dans les bois frais le long du cours d'eau et dans l'aulnaie marécageuse.
La coccinelle à 24 points (Subcoccinella 24-punctata) mérite une attention particulière. Elle est rencontrée en abondance sur les compagnons rouges (Silene dioica) de l'aulnaie et des bois mixtes. Cette espèce est habituellement rencontrée sur les sites calaminaire où elle abonde sur les silènes enflés calaminaires (Silene vulgaris calaminare).
Enfin, la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) est localement abondante. Elle constitue à terme une menace pour toutes les autres espèces indigènes en raison de la prédation qu'elle réalise sur ces dernières.
Autres:
Parmi les autres observations réalisées, on peut citer les mousses qui comptent près de 70 espèces.
Dans les bois, des dizaines de champignons différents sont rencontrés en automne parmi ceux-ci on peut citer l'amanite rougissante (Amanita rubescens), l'amanite tue-mouche (Amanita muscaria), l'armillaire couleur de miel (Armillaria mellea), le paxille enroulé (Paxillus involutus)…
Sous les épicéas, un cadavre de renard témoigne de la fréquentation du site par l'espèce. Sur ce cadavre de nombreux insectes nécrophages sont observés dont l'Oiceoptoma thoracicum.
Un terrier de blaireau, qui semble abandonné depuis un certain temps, est observé sur les versants boisés bordant la pâture.
Dans les buttes pâturées, on rencontre couramment l'argiope fasciée (Argiope bruennichi), une araignée jaune et noire originaire du sud de l'Europe.

A compléter

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Activité minière de 1852 à 1935.

Natagora - Interreg Pays des Terrils

P. HAUTECLAIR (Interreg Pays des Terrils - Natagora) Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur.