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2488 - Pourri Camp

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Brunehaut
Cantonnements DNF :Mons
Surface :2.28 ha
Coordonnées :X Lambert : 83141 - Y Lambert : 137827
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le site, localisé dans les plaines de l'Escaut, sur la commune de Brunehaut, est composé d'une pâture et d'une prairie humide de fauche. Une partie est gérée par un agriculteur (pâturage bovin), l'autre zone, une prairie humide qui accueille différentes associations végétales, est gérée par le Parc naturel des Plaines de l'Escaut (PNPE) pour une durée de 5 ans (gestion par fauches tardives avec exportation de matière). L'orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata) est l'espèce la plus remarquable de la flore; cette orchidée à distribution très localisée en Wallonie est typique des prairies humides et est en forte régression suite à l'eutrophisation et à la disparition de ses habitats. On peut aussi citer la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus), assez rare en Hainaut. Parmi l'avifaune, divers passereaux et rapaces (dont le faucon crécerelle, Falco tinnunculus) nichent dans les peupleraies autour (texte: T. Genty - PNPE).

Carto

Régions naturelles

  • B0 - Région limoneuse hennuyère

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Hollain2.28 haBRUNEHAUTHAINAUT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Mons2.28 haMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

A compléter

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Parc naturel des Plaines de l'Escaut, Rue des Sapins, 31, 7603 Bon-Secours (Tél : 069 77 98 74).
www.plainesdelescaut.be

Biotopes

Biotopes WalEUNIS

CodeNomReprésentativitéSurfaceSource
D5.11Roselières sèches
D5.3Jonchaies
E2.11bPrairies pas ou peu fertilisées

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Lissotriton vulgarisOuiNon2000PNPE (B. Gauquie, T. Genty)
Rana temporariaOuiNon2009PNPE (B. Gauquie, T. Genty)
Plantes - Plantes supérieures
Dactylorhiza incarnata12 pieds2009APNPE (B. Gauquie, T. Genty)
Juncus subnodulosus6 pieds2009PNPE (B. Gauquie, T. Genty)

Commentaires sur la faune

Données à compléter.

Commentaires sur la flore

Données à compléter.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

Ces prairies humides oligotrophes disparaîtront si il y a un abandon des fauches et/ou du pâturage extensif. A terme, les milieux évolueraient vers des mégaphorbiaies eutrophes puis un fourré de ligneux (saule, …).

Des amendements ou des drainages de la parcelle font aussi partie des principales menaces de même que des plantations (peupleraies).

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Ces écosystèmes sont à préserver en assurant une gestion adéquate. Les drainages, les plantations et les amendements doivent être systématiquement interdits.
- Propositions de gestion pour l'écosystème géré par le PNPE :
Des fauches tardives avec exportation de la matière semblent être les gestions les plus appropriées (les gestions passées sur ces types d'habitats étaient déjà des fauches tardives, ils intervenaient une fois le sol ressuyé) ; un pâturage extensif tardif est.
- Aux abords du site, dans les zones les plus sèches, un roncier se développe. Il faudra limiter son extension sans pour autant le supprimer.
- La cirse des champs (Cirsium arvense) se développe aux limites Est de la prairie humide oligotrophe. L'espèce sera à contrôler pour éviter sa prolifération.
- Les potentiels travaux d'exploitation des peupliers devront absolument éviter le site (pas de circulation de véhicules, pas d'abattages dirigés vers le site, …). Les dégâts issus des travaux de débardage notamment seraient considérables.
La prairie environnante, milieu semi naturel humide mésotrophe à eutrophe, gagnerait en diversité spécifique s'il était géré une fauche tardive avec exportation de la matière.
On pourrait envisager une rotation sur deux ans des milieux à faucher. Une année la partie gérée par le PNPE serait fauchée, la prairie mise à disposition de l'éleveur servirait de zone de refuge ; puis l'année suivante les rôles seraient inversés.
Il serait aussi intéressant de multiplier les milieux humides sur la surface en créant quelques mares et en réalisant un étrépage.

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Le site est localisé à l'ouest du Grand Large de Péronnes-les-Antoing. Il est bordé, sur ses côtés nord et ouest, par une peupleraie. Les deux autres faces sont entourées de milieux ouverts prairiaux où l'on peut observer quelques saules taillés en 'arbres têtards', et un boisement feuillu épars.

On se situe dans le district phytogéographique brabançon.

La partie gérée par le Parc, de forme plus ou moins triangulaire, possède sa plus grande face au sud/sud-ouest. Les milieux limitrophes sont constitués de pâtures. Sa face nord est délimitée par un fossé puis une peupleraie. L'ensoleillement journalier peut donc être permanent.

La surface total de la pâture est d'1ha 18 ares; la partie gérée par le PNPE représente 1300m².

Le sol, constitué d'alluvions modernes (AMO), est issu des dépôts alluviaux de fond de vallée de l'Escaut. La terre fine est constituée de sables fins à grossiers, de limons sableux bruns, d'argile grisâtre ou blanchâtre. Les carottes pédologiques ont laissé apparaître dès les premiers centimètres un horizon de réduction des ions ferriques (couleur grise). L'engorgement en eau du sol est quasiment permanent.

Description biologique

T. Genty - PNPE (2009): La pâture humide mésotrophe à eutrophe est gérée par un agriculteur. Les conditions humides permettent de limiter la pression de pâturage. Les périodes de pâturage sont réduites ainsi que le nombre de bovins (au maximum 2UGB/ha).
La prairie humide gérée par le PNPE est un milieu mésotrophe à oligotrophe. La face nord, drainée par le fossé et influencée par une peupleraie, s'eutrophise. Cependant, la majorité de l'habitat reste oligotrophe à mésotrophe.
La végétation est composée d'associations prairiales: prairies humides oligotrophes de plaine à végétation assez basse et spécialisée (Dactylorhiza incarnata, Myosotis scorpioides, Eleocharis palustris, …), phragmitaie évoluant vers une mégaphorbiaie où sont associées le phragmite (Phragmites australis), la salicaire (Lythrum salicaria), l'angélique sauvage (Angélica sylvestris), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi) une végétation plus basse avec la menthe sp (Mentha sp), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), …
Les intérêts biologiques sont nombreux (flore, faune, paysage agro-pastoral).
Les différentes associations végétales prairiales sont :
- une végétation basse dominée par le jonc glauque (Juncus inflexus), le scirpe des marais (Eleocharis palustris), la prêle des marais (Equisetum palustre) et l'orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata). Associées à ces 3 espèces, on rencontre diverses espèces plus ou moins frugales: la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), la laîche hérissée (Carex hirta), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), la cardamine des prés (Cardamine pratensis), la cardamine amère (Cardamine amara), le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus), …;
- une prairie - jonchaie humide à hautes herbes dominée par le jonc glauque, la prêle des marais, le lychnis à fleur de coucou et, plus tard dans la saison, également par le phragmite (Phragmites australis) ;
- une phragmitaie - mégaphorbiaie correspondant à l'évolution naturelle, dans les conditions présentes, de ces types d'écosystèmes. Le phragmite est associé à divers végétaux de mégaphorbiaies (salicaire, consoude officinale, lychnis fleur de coucou, angélique sauvage, jonc épars, lycope d'Europe, cirse des maraîchers …). Toutes ces plantes de milieux plus ou moins eutrophes restent actuellement très localisées ;
- une pâture humide mésotrophe à eutrophe, mise à disposition d'un éleveur, devenant de plus en plus humide et oligotrophe en se rapprochant de la parcelle gérée par le PNPE (apparitions de la prêle des marais, de la véronique des ruisseaux, du lycope d'Europe et du jonc glauque). Les zones moins humides et les plus eutrophes sont dominées par l'agrostide stolonifère (Agrostis stolonifera) les pissenlits sp (Taraxacum sp.), le pâturin commun (Poa trivialis), le vulpin genouillé (Alopecurus geniculatus), la renouée persicaire (Persicaria maculosa), …;
- des alignements de saules blancs (Salix alba) taillés en arbres têtards est un atout paysager et écosystémique intéressant. Cette gestion arboricole qui caractérise les plaines humides de la Scarpe et de l'Escaut, engendre des micros écosystèmes à part entière (cavités, bois mort, …). Elle permet la création d'habitats favorables à diverses espèces cavernicoles comme la chouette chevêche (Athene noctua) et de nombreux chiroptères et insectes.
Dactylorhiza incarnata a fait l'objet de suivis de sa population sur le site. En 2009, au plus fort de sa floraison (début mai), 12 pieds fleuris ont été cartographiés sur les 1300 m². Les plantes sont fréquemment accompagnées du scirpe des marais, de la prêle des marais, de la valériane officinale et de la renoncule scélérate. Toutes les plantes se trouvent dans la prairie au faciès le plus humide et oligotrophe, habitat où le phragmite est encore peu présent.
La faune a fait l'objet de relevés préliminaires en 2009. Les taxons les plus représentés sont les Lépidoptères, les Odonates et les Arachnides, présents en nombres importants. Six espèces de papillons ont été observées en avril: le Paon du jour (Inachis io), la Carte géographique (Araschnia levana), l'Aurore (Anthocharis cardamines), le Citron (Gonepterix rhamni), le Robert le diable (Polygonia c-album), l'Azuré du nerprun (Celastrina argiolus). Parmi les Odonates l'espèce commune Pyrrhosoma nymphula a été observée. Chez les Arachnides on rencontre l'épeire des roseaux (Larinioides cornutus).
La grenouille rousse (Rana temporaria) est le batracien le plus fréquemment rencontré.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

PNPE (Parc naturel des Plaines de l'Escaut)

Répondants de l'information

Parc naturel des Plaines de l'Escaut (31, rue des Sapins, 7603 Bon-Secours).