Le site de Wideumont est localisé en Ardenne centrale, entre les villages de Sainte-Marie-Chevigny et de Wideumont, au nord de la route joignant ces deux localités.
La partie centrale constituant la réserve naturelle domaniale s'étend dans la zone de confluence de l'Ourthe occidentale, qui longe le site au nord, et du ruisseau de Bernimont, qui coule le long de sa bordure orientale en recevant lui-même un petit affluent, le ruisseau de Sainte-Marie, à l'extrémité sud de la réserve. Au total, celle-ci comprend près de 850 m de rives.
Le site prend place dans un environnement agricole ouvert (prairies essentiellement). Une pessière est présente 50 m plus au nord. L'altitude est de 465 m. Sur le plan phytogéographique, on se situe au sein du district ardennais.
Le site de Wideumont, localisé dans la zone de confluence du ruisseau de Bernimont et de l'Ourthe occidentale, est constitué principalement d'une coupe à blanc d'épicéas sur sol humide à marécageux datant du début des années 2000, dont la mise sous statut comme réserve naturelle domaniale fut effective en 2009. Il englobe également les prairies humides situées en dehors du périmètre de la réserve, au nord de l'Ourthe et à l'est du ruisseau de Bernimont.
Un relevé botanique réalisé en 2003 (L.-M. Delescaille, avis site 42) rassemble diverses plantes à tendance pionnières comme Galeopsis tetrahit, Senecio sylvaticus, Heracleum sphondylium, Epilobium angustifolium, Rubus idaeus, Rubus fruticosus, Sambucus racemosa, Holcus lanatus, Dactylis glomerata, Cytisus scoparius, Salix caprea, Salix aurita, Betula pubescens, Betula pendula, Alnus glutinosa, Sorbus aucuparia, Urtica dioica, Galium aparine, Filipendula ulmaria, Lythrum salicaria, Angelica sylvestris, etc.
S'y ajoutent, aux endroits marqués par une forte humidité, par différents joncs et laîches et d'autres plantes hygrophiles des bas-marais acides: Agrostis canina, Carex rostrata, Carex paniculata, Carex canescens, Carex echinata, Juncus acutiflorus, Juncus squarrosus, Stellaria alsine, Viola palustris, Galium palustre.
Les espèces des pelouses et nardaies y sont globalement peu représentées, avec Luzula campestris, Potentilla erecta, Galium saxatile.
Les relevés effectués quelques années plus tard (2006) dans le cadre de la cartographie du site Natura 2000 (C. Collin et Q. Smits) ont confirmé la persistance de la plupart des plantes d'intérêt patrimonial précédemment notées (Carex canescens, Juncus squarrosus, ...).
Au nord de l'Ourthe (en rive gauche) s'étendent quelques prairies humides à Deschampsia cespitosa et Persicaria bistorta, mégaphorbiaies à Filipendula ulmaria et pâtures permanentes peu fertilisées. Elles accueillent une flore diversifiée et intéressante, dont : Valeriana repens, Rumex obtusifolius, Rumex acetosa, Poa trivialis, Carex ovalis, Carex nigra, Epilobium parviflorum, Cirsium palustre, Galium uliginosum, Lychnis flos-cuculi, Ranunculus flammula, Juncus effusus, Juncus acutiflorus, Caltha palustris, Angelica sylvestris, Vicia cracca, Carex vesicaria, Myosotis scorpioides, Lotus pedunculatus, Achillea ptarmica, Persicaria hydropiper, etc.
A l'est du ruisseau de Bernimont, il s'agit principalement de prés pâturés humides avec Alopecurus geniculatus, Poa trivialis, Cynosurus cristatus, Juncus acutiflorus, Galium palustre, Cirsium palustre, Persicaria hydropiper, Ranunculus flammula, Lolium perenne, Phleum pratense, Juncus effusus, Carex ovalis, Holcus lanatus...
La faune locale reste à inventorier.