Le site s'inscrit dans le triangle formé par les villages de Plancenoit, à l'ouest, de Maransart, au sud, et de Couture-Saint-Germain, à l'est. Il inclut la vallée de la Lasne sur environ 2 km, du lieu-dit Hanogrune jusqu'au lieu-dit Payot, et la vallée du Ru Milhoux (voir fiche signalétique relative au site d'intérêt scientifique du Ru Milhoux). On y trouve des prairies pâturées, des prairies de fauche abandonnées et de nombreux étangs.
Du G.E.A. 1979 nous résumons ou extrayons ce qui suit.
'Les vallées de la Lasne, du Smohain, de la Maserine et de leurs affluents (Ru Milhoux) sont creusées dans un vaste plateau limoneux. Elles sont assez encaissées, avec des dénivellations allant de 30 à 40 mètres et souvent des versants asymétriques.
Des sédiments d'âge holocène, limoneux ou limono-sableux, enlevés par l'érosion aux plateaux et aux pentes colmatent les fonds de vallée'.
Géologie : 'Des limons nivéo-éoliens du Pléistocène recouvrent d'une façon discontinue le substrat tertiaire formé de sables et grès (siliceux, calcareux ou ferrugineux) du Bruxellien qui apparaissent ici dans toutes les vallées'.
'Les dépressions des vallées sont occupées par des sols gorgés d'eau à cause de la présence d'une nappe phréatique permanente. Ce sont des sols qui conviennent pour les prairies permanentes ou les prés de fauche'.
'Les vallées de la Lasne et du Smohain sont orientées du sud-ouest vers le nord-est. Elles sont ouvertes aux vents dominants alors que les petites vallées latérales sont bien abritées'.
Les étangs sont d'intérêts variés. Certains sont d'une très grande banalité comme l'étang de pêche de Maransart ou les étangs qui se trouvent dans le bas de la vallée du Ru Milhoux. Il s'agit dans ce cas de pièces d'eau aux berges verticales, aux digues nues ou colonisées par une flore des plus communes.
Les étangs de Maransart, en amont de l'étang de pêche, deviennent par contre de plus en plus intéressants lorsqu'on remonte la vallée. Inclus dans une vaste propriété privée, ils jouissent d'une très grande tranquillité, ce qui est évidemment favorable aux oiseaux. Leur gestion est très 'naturelle' et la végétation n'y est guère perturbée.
L'étang établi le plus à l'ouest de la vallée du Ru Milhoux, bien que situé en bordure d'une petite route, est également digne d'attention. Les autres pièces d'eau situées à l'amont de ce ruisseau sont soit banales, soit incluses dans des propriétés privées inaccessibles.
D'une manière générale, la végétation des bords d'étangs se compose :
- d'hydrophytes (Potamogeton pectinatus, P. crispus, P. panormitanus, P. natans, Elodea canadensis, Ceratophyllum demersum, Ranunculus circinatus, Persicaria amphibia,...) ;
- d'espèces flottantes (e.a. Lemna minor) ;
- d'une frange d'aulnes et de saules occupant les berges et accompagnés de diverses plantes palustres telles que Carex acutiformis, Scrophularia auriculata, Angelica sylvestris, Cirsium oleraceum, Filipendula ulmaria, Solanum dulcamara, Epilobium hirsutum, etc. ;
- d'une végétation assez ouverte sur les vase et dans la queue des étangs, à base de Mentha aquatica, Rumex conglomeratus, Alisma plantago-aquatica, Stellaria alsine, Ranunculus repens, Callitriche spp., Galium palustre, Stellaria alsine, etc. ;
- d'un Bidention fragmentaire à Rorippa palustris, Ranunculus sceleratus ;
- de magnocariçaies à Carex acutiformis et Carex acuta, très denses, dans lesquelles poussent néanmoins des hélophytes, des nitrophytes, des espèces des mégaphorbiaies et des roselières : Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Scrophularia auriculata, Filipendula ulmaria, Cirsium oleraceum, Angelica sylvestris, Epilobium hirsutum, Valeriana repens, Typha latifolia, Scirpus sylvaticus, Eleocharis palustris, Sparganium erectum, Urtica dioica, Galium aparine, etc. ;
- de roselières à Phragmites australis, plus ou moins rudéralisées ;
- de petites populations de Caltha palustris, Equisetum palustre et des jonchaies à Juncus effusus ;
- de populations de Cardamine amara dans les zones de sources ;
- de groupements à Nasturtium officinale, Apium nodiflorum, Glyceria fluitans, Veronica beccabunga, dans les fossés et le long des ruisselets.
Sur l'eau de nombreux étangs flottent des masses d'algues vertes indiquant un niveau élevé d'eutrophisation.
En dehors des étangs, la plaine alluviale est occupée par des prairies ou des peupleraies. Dans celles-ci, on observe encore des fragments d'aulnaie à Cirsium oleraceum, des magnocariçaies à Carex acutiformis, des filipendulaies. Les zones plus sèches sont très rudérales et recouvertes par les orties et le gratteron.
Exemple de relevé effectué en amont de l'étang de pêche de Maransart : groupement assez hétérogène sous plantation de peupliers :
- Strate arborée : Populus x canadensis 1.1, Salix caprea 1.1, Alnus glutinosa +, Acer pseudoplanus +
- Strate arbustive : Sambucus nigra 1.1, Crataegus monogyna 1.1, Prunus spinosa 1.1, Ribes rubrum 1.2;
- Strate herbacée : Carex acutiformis 3.3, Urtica dioica 2.2, Ranunculus ficaria 2.2, Filipendula ulmaria 2.2, Galium aparine 1.2, Cirsium oleraceum 1.1, Geranium robertianum 1.1 et, disséminés : Alliaria petiolata +, Solanum dulcamara +, Primula elatior +, Dryopteris filix-mas +, Athyrium filix-femina +, Cirsium palustre +, Juncus effusus +, Hypericum hirsutum +, Adoxa moschatellina +, Geum urbanum +, Myosotis sylvatica +, Scirpus sylvaticus +, Arum maculatum +, Ranunculus repens +, Heracleuum sphondylium +, Glechoma hederacea +, Epilobium montanum +, Lysimachia nummularia +, Ajuga reptans +, Lychnis flos-cuculi +, Milium effusum +, Cardamine hirsuta +, Vicia sativa +, Veronica hederifolia subsp. hederifolia +, Cruciata laevipes +, Rumex x acutus +, Chaerophyllum temulum +, Lamium album +, Rumex obtusifolius +, etc.
Parfois, Glyceria notata acquiert une très grande importance.
La vallée est entourée de versants assez raides occupés soit par des cultures ou des prairies, soit par des bois relevant de la chênaie-charmaie à Hyacinthoides non-scripta.