Le site du Long-Pont comprend des étangs, qui ont été créusés à l'emplacement d'anciennes prairies marécageuses, ainsi que des végétations rivulaires intéressantes.
On y trouve en mosaïque des roselières à Phragmites australis, des magnocariçaies à Carex paniculata qui forme ici d'imposants touradons, des mégaphorbiaies frangeantes, des zones plus ou moins rudéralisées. Le cortège floristique regroupe Phragmites australis, Phalaris arundinacea, Iris pseudacorus, Carex paniculata, Cirsium oleraceum, C. palustre, Scrophularia umbrosa subsp. umbrosa, Mentha aquatica, Angelica sylvestris, Lythrum salicaria, Solanum dulcamara, Lycopus europaeus, Scirpus sylvaticus, Eupatorium cannabinum, Heracleum sphondylium, Epilobium hirsutum, Lysimachia vulgaris, Valeriana repens, Carex acutiformis, Festuca gigantea, Sparganium erectum, Typha latifolia, Caltha palustris, Persicaria amphibia, Lotus pedunculatus, Lathyrus pratensis, Myosoton aquaticum, Urtica dioica, Glechoma hederacea, Rumex obtusifolius, Cirsium arvense, Pimpinella major, etc. Deux espèces rarissimes dans la région s'y rencontrent, à savoir Poa palustris et Selinum carvifolia.
L'étang central exploité pour la pisciculture est vidé chaque année. Une tentative d'implantation de massettes au bord de l'étang central y est systématiquement contrecarrée par des rats musqués.
Sur les vases de curage du ruisseau, on note des espèces du Bidention et des espèces fontinales comme Nasturtium officinale, Veronica anagallis-aquatica, V. beccabunga, Persicaria hydropiper, P. lapathifolium, Chenopodium rubrum, Ranunculus sceleratus,...
Des haies de Crataegus spp. et de Sambucus nigra offrent une abondante provende aux oiseaux.
Des cultures de choux et de Chenopodium quinoa, le "Chénopode des incas", récemment introduit en Belgique, aux inflorescences vivement colorées (du jaune-orangé au pourpre) sont établies pour nourrir le gibier.
L'intérêt faunistique des étangs du Long Pont est documenté par de nombreuses données recueillies depuis au moins les années 1980 mais aucune synthèse ne semble avoir été réalisée à ce jour. Ce site est surtout connu pour son avifaune qui comprend diverses espèces aquatiques et paludicoles rares.
Il abrite notamment l'une des principales populations nicheuses du fuligule milouin (Aythya ferina) de Wallonie, comportant ces dernières années de 20 à 30 couples.
D'autres y nichent également comme le fuligule morillon (Aythya fuligula), le grèbe huppé (Podiceps cristatus), le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), le loriot d'Europe (Oriolus oriolus), la rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), etc.
Le dernier évènement en date est la nidification du grand cormoran (Phalacrocorax carbo) en 2015 (2 nids) et 2016 (1 nid) (JENARD, 2019).