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274 - Source du ruisseau de Thorembais

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Perwez
Cantonnements DNF :Nivelles
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 178711 - Y Lambert : 144369
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Localisé sur le plateau agricole de la Hesbaye brabançonne, à 3 km à l'ouest de Perwez et à 2,5 km au nord de Grand-Leez, le site correspond à la zone de source du ruisseau de Thorembais, un petit cours d'eau limoneux tributaire de la Grande Gette et donc du bassin de l'Escaut. La tête du vallon a été coupée, au cours des cent-cinquante dernières années, par deux importantes voies de communication. La première est la ligne ferroviaire 147 Auvelais-Landen aménagée vers 1862 et dont l'assise se trouve à quelques dizaines de mètres à peine de la source. La seconde, et non la moindre, est l'autoroute E411, dont le tronçon entre Bruxelles et Namur a été construit en 1971, à moins de deux cents mètres en aval. Ces travaux d'envergure ont profondément marqué le paysage et, si la voie ferrée est maintenant transformée en piste cyclable et piétonne du réseau RAVeL, la E411 est devenue l'une des autoroutes les plus fréquentées de Wallonie et représente un obstacle pour beaucoup d'animaux ainsi qu'une source de nuisance sonore notoire. La source originelle n'existe plus en tant que telle: à sa place, un étang de forme allongée de 0,6 ha créé dans les années 1980 à des fins cynégétiques et s'étendant actuellement au sein d'un bosquet de peupliers. Le niveau très fluctuant de ce plan d'eau est propice à l'installation de végétations palustres intéressantes, notamment un groupement de vases exondées à bidents (Bidens spp.), patience maritime (Rumex maritimus), rorippe à petites fleurs (Rorippa palutris), chénopode rouge (Chenopodium rubrum), etc. Ces vasières sont également appréciées par les limicoles et anatidés de passage, dont la sarcelle d'hiver (Anas crecca). Relativement isolé, ce petit site privé demeure peu connu des naturalistes et est dépourvu de statut de protection, étant par ailleurs situé hors réseau Natura 2000.

Carto

Régions naturelles

  • D1 - Hesbaye occidentale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
PerwezPERWEZBRABANT
Thorembais-Saint-TrondPERWEZBRABANT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
NivellesMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Actitis hypoleucosOuiNonHalte migr.2010Divers obs.
Anas creccaNonOuiHiv.-migr. (max. 50 ex.)2010Divers obs.
Gallinula chloropusOuiNonNicheur2016Divers obs.
Tringa ochropusOuiNonHalte migr.2016Divers obs.
Plantes - Plantes supérieures
Bidens cernuaJ. Saintenoy-SImon
Epipactis helleborine2009J.-Y. Baugnée
Rumex maritimusJ. Saintenoy-SImon
Veronica anagallis-aquaticaJ. Saintenoy-SImon

Commentaires sur la faune

Oiseaux (données divers obs. 2009-2016): Actitis hypoleucos, Alopochen aegyptiaca, Anas crecca, Anas platyrhynchos, Apus apus, Ardea alba, Ardea cinerea, Aythya fuligula, Buteo buteo, Calidris canutus, Circus aeruginosus, Columba palumbus, Corvus corone, Dendrocopos major, Emberiza citrinella, Falco tinnunculus, Fringilla coelebs, Gallinula chloropus, Garrulus glandarius, Motacilla cinerea, Oenanthe oenanthe, Parus major, Phasianus colchicus, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Sylvia atricapilla, Sylvia communis, Tringa ochropus, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos.

Mollusques (données J.-Y. Baugnée 2009-2012): Acanthinula aculeata, Anodonta cygnea, Carychium tridentatum, Cepaea hortensis, Cepaea nemoralis, Clausilia bidentata, Columella aspera, Deroceras laeve, Discus rotundatus, Galba truncatula, Merdigera obscura, Monacha cantiana, Succinea putris, Trochulus sp., Vitrea crystallina.

Lépidoptères (données J.-Y. Baugnée 2009-2012): Bedellia somnulentella, Bucculatrix bechsteinella, Bucculatrix cidarella, Bucculatrix noltei, Caloptilia stigmatella, Coleophora lusciniaepennella, Coptotriche marginea, Ectoedemia atricollis, Gypsonoma dealbana, Heliozela resplendella, Lyonetia clerkella, Notocelia uddmanniana, Pararge aegeria, Parornix anglicella, Parornix devoniella, Phyllocnistis saligna, Phyllonorycter acerifoliella, Phyllonorycter coryli, Phyllonorycter corylifoliella, Phyllonorycter geniculella, Phyllonorycter klemannella, Phyllonorycter nicellii, Phyllonorycter oxyacanthae, Phyllonorycter sp., Phyllonorycter spinicolella, Phyllonorycter stettinensis, Stigmella aceris, Stigmella anomalella, Stigmella aurella, Stigmella hemargyrella, Stigmella hybnerella, Stigmella microtheriella, Stigmella oxyacanthella, Stigmella plagicolella, Stigmella regiella, Stigmella salicis, Stigmella splendidissimella.

Hémiptères (données J.-Y. Baugnée 2009-2012): Acalypta carinata, Anthocoris nemorum, Aphrophora alni, Cacopsylla peregrina, Chartoscirta cincta, Dolycoris baccarum, Drymus brunneus, Elasmostethus interstinctus, Elasmucha grisea, Kleidocerys resedae, Liocoris tripustulatus, Physatocheila smreczynskii, Rhopalus subrufus, Ribautiana tenerrima, Saldula saltatoria, Scolopostethus thomsoni, Stictopleurus punctatonervosus.

Diptères (données J.-Y. Baugnée 2009-2012): Agromyza alnivora, Dasineura crataegi, Dasineura plicatrix, Dasineura rosae, Dasineura urticae, Hartigiola annulipes, Iteomyia capreae, Iteomyia major, Lasioptera rubi, Liriomyza amoena, Liriomyza artemisicola, Phytomyza glechomae, Phytomyza spondylii/pastinacae, Rhopalomyia tanaceticola, Rondaniola bursaria, Trypeta artemisiae.

Coléoptères (données J.-Y. Baugnée 2009-2012): Agonum thoreyi, Bembidion articulatum, Chrysolina polita, Coccinella septempunctata, Crepidodera aurea, Dyschirius globosus, Harmonia axyridis, Oulema melanopus, Oxypselaphus obscurus, Phaedon armoraciae, Phosphaenus hemipterus, Prasocuris junci, Pterostichus strenuus, Rhamphus oxyacanthae, Rhamphus pulicarius, Stereonychus fraxini

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données J. Saintenoy-Simon 1990; J.-Y. Baugnée 2009-2012): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Aethusa cynapium, Agrostis gigantea, Agrostis stolonifera, Alnus glutinosa, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Bidens cernua, Bidens tripartita, Calystegia sepium, Chenopodium rubrum, Cirsium arvense, Cirsium vulgare, Clinopodium vulgare, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis capillaris, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Deschampsia cespitosa, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium parviflorum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Fagus sylvatica, Festuca arundinacea, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Geranium pyrenaicum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Gnaphalium uliginosum, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Juncus bufonius, Juncus effusus, Lapsana communis, Linaria vulgaris, Lolium perenne, Medicago lupulina, Narcissus pseudonarcissus, Origanum vulgare, Phleum pratense, Phragmites australis, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa annua, Poa nemoralis, Poa trivialis, Polygonum aviculare, Populus x canadensis, Potentilla anserina, Prunella vulgaris, Prunus serotina, Prunus spinosa, Quercus robur, Ranunculus repens, Ranunculus sceleratus, Rorippa palustris, Rosa canina s.l., Rubus caesius, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex maritimus, Rumex obtusifolius, Salix alba, Salix atrocinerea, Salix caprea, Salix cinerea, Salix viminalis, Sambucus nigra, Scrophularia nodosa, Silene dioica, Sisymbrium officinale, Solanum dulcamara, Stachys sylvatica, Symphoricarpos albus, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Torilis japonica, Trifolium repens, Urtica dioica, Verbascum thapsus, Veronica anagallis-aquatica, Vicia cracca, Vicia sepium, Viscum album.

Espèces exotiques

Plantes: Populus x canadensis, Prunus serotina, Symphoricarpos albus.

Animaux: Alopochen aegyptiaca, Harmonia axyridis, Phasianus colchicus.

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

Pas de menaces de pollution, le site se trouvant très près d'une source.

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

Aménagement par le propriétaire.

Accès du public

Chasse et pêche excercées par le propriétaire.
Accès interdit.

Détails

Description physique

Localisé sur le plateau agricole de la Hesbaye brabançonne, à 3 km à l'ouest de Perwez et à 2,5 km au nord de Grand-Leez, le site correspond à la zone de source du ruisseau de Thorembais. Ce petit cours d'eau de 3e catégorie, tributaire du bassin de l'Escaut, draine la région dans un axe sud-nord/nord-est sur une petite dizaine de kilomètres avant de se jeter dans la Grande Gette au village de Glimes.

Le cours de ce ruisseau a été malmené à plusieurs reprises au cours du temps. Au 17è siècle, comme en témoigne la carte du Comte de Ferraris, la source se trouve dans une prairie entourée d'une zone boisée (le Bois Goval). Vers 1850, le ruisseau circule au travers de prairies pratiquement jusqu'à Thorembais-Saint-Trond. A cette époque, la source était dite du "Grand Ry". Aux alentours de 1860, la tête du vallon est barrée, quelques dizaines de mètres après la source, par l'aménagement de l'assise du chemin de fer Auvelais-Landen (ligne 147). Au début des années 1970, le vallon est coupé une seconde fois par l'important remblai réalisé 250 m plus en aval pour la construction du tronçon de l'autoroute E411 entre Bruxelles et Namur (ces travaux ont notamment été à l'origine de l'apparition de l'étang de Grand-Leez).

En ce qui concerne l'unité hydrogéologique, le ruisseau est situé dans l'aquifère des sables de l'Eocène. D'après des analyses réalisées sur plusieurs captages de la région de Perwez, les eaux sont dures à très dures, proches de la neutralité, pauvres en fer et en manganèse, moyennement pourvues en magnésium. Les charges en nitrates sont élevées sans dépasser les seuils de potabilité (CAPETTE et al., 2012).

Englobée actuellement dans une peupleraie entourée de champs, la source, située à 155 m d'altitude, n'existe plus en tant que telle. A la place se trouve un petit étang créé à des fins cynégétiques, probablement durant les années 1980, simplement en barrant le cours du ruisselet au niveau de la canalisation passant sous l'assise du chemin de fer. D'une longueur maximale de 180 m (dans l'axe sud-nord) pour une trentaine de m de large, ce plan d'eau est peu profond et présente un niveau très fluctuant, pouvant être à sec certaines années, pendant quelques semaines ou mois.

Au nord de l'ancienne voie ferrée, à présent transformée en voie lente du réseau RAVeL, le ruisseau de Thorembais coule encore à découvert sur environ 200 m jusqu'à son passage sous la E411, après quoi il se dirige vers l'est en longeant la ferme de la Sarte puis bifurque vers le nord vers le Pré du Duc (SGIB n° 2663) et le hameau de Ponceau.

Du point de vue biogéographique, le site appartient à la région atlantique et au district phytogéographique brabançon.

Description biologique

Quelque peu perdu dans la campagne à moins d'un kilomètre au nord du Bois de Grand-Leez, ce site privé de 3 ha est resté largement méconnu jusqu'ici en ce qui concerne sa flore et sa faune. Il est devenu un peu plus visible depuis que la voie lente du réseau RAVeL a été aménagée sur l'assise de l'ancienne ligne de chemin de fer n° 147 surplombant le plan d'eau, lequel a été creusé pour des raisons cynégétiques.

L'étang, à fond vaseux, prend place au niveau de la source du ruisseau de Thorembais, au sein d'une peupleraie âgée d'une septentaine d'années. Un relevé floristique effectué dans les années 1990 (J. Saintenoy-Simon et al.) indique la présence d'une communauté de plantes des grèves exondées eutrophes avec notamment Rumex maritimus, Bidens cernua, Bidens tripartita, Ranunculus sceleratus, Rorippa palustris, Chenopodium rubrum, Veronica anagallis-aquatica, Gnaphalium uliginosum, Juncus bufonius, ...

Ce plan d'eau semble attractif pour divers oiseaux palustres, que ce soit en période de nidification ou durant les passages migratoires: gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus), canard colvert (Anas platyrhynchos), héron cendré (Ardea cinerea), chevalier guignette (Actitis hypoleucos), chevalier culblanc (Tringa ochropus), sarcelle d'hiver (Anas crecca), etc. Son intérêt pour les amphibiens et les invertébrés aquatiques (libellules notamment) reste à documenter.

Avant son aménagement en piste cyclable et piétonne, l'assise de l'ancienne voie ferrée n'était pas dépourvue d'intérêt: le secteur était en effet colonisé par une flore diversifiée dont de divers ligneux comme Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Quercus robur, Corylus avellana, Salix caprea, Salix alba, Salix viminalis, Rubus idaeus, Cytisus scoparius, Sambucus nigra, Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, ... ainsi que de nombreuses herbacées: Linaria vulgaris, Elymus repens, Calystegia sepium, Epilobium parviflorum, Arrhenatherum elatius, Lolium perenne, Verbascum thapsus, Geranium pyrenaicum, Cirsium arvense, Medicago lupulina, Epipactis helleborine, Plantago lanceolata, Scrophularia nodosa, Tanacetum vulgare, Silene dioica, Agrostis gigantea, Phragmites australis, Epilobium angustifolium, Torilis japonica, Prunella vulgaris, etc.

Monument historique

Le site se trouve à environ 1 km au nord de l'antique chaussée romaine qui passe par le hameau du Cinq Etoiles et juste au nord du bois de Grand-Leez (voir PLUMIER, 1986). A signaler aussi plusieurs fermes anciennes déjà mentionnées aux 16ème et 17ème siècles, dont la ferme de Limelette et la ferme de la Sarte, pour les plus proches.

Histoire du site

Au 17è siècle, comme en témoigne la carte du Comte de Ferraris, le ruisseau de Thorembais dans sa portion amont est situé dans une prairie cernée de part et d'autre par une étendue boisée (le Bois Goval).

Vers 1850, le ruisseau circule à travers un ensemble continu de prairies pratiquement jusqu'à Thorembais-Saint-Trond. A cette époque, la source était nommée "Grand Ry".

Entre 1860 et 1865, le paysage évolue peu mais la tête du vallon est barrée, quelques dizaines de mètres après la source, par l'aménagement de l'assise du chemin de fer Auvelais-Landen (ligne 147).

Au début des années 1970, environ 250 m plus en aval, le vallon est coupé une seconde fois par l'important remblai réalisé pour la construction du tronçon de l'autoroute E411 entre Bruxelles et Namur (travaux qui sont aussi à l'origine de l'apparition de l'étang de Grand-Leez).

La peupleraie a été plantée probablement vers les années 1950 et l'étang fut creusé une trentaine d'années plus tard.

La ligne 147, à l'abandon depuis les années 1960, a été aménagée récemment en voie lente du réseau RAVeL.

Divers

Sources

DEMNA

Contrat de rivière Dyle-Gette

Date de la dernière modification de la fiche

2020-04-17