Le site est localisé en Hesbaye, à 3 km au sud-est du centre de Gembloux, en bordure du village de Lonzée. Il occupe la vallée de l'Arton en amont et en aval du lieu-dit «Goyette», juste au nord de l'ancienne abbaye d'Argenton.
L'Arton, affluent de rive gauche de l'Orneau (bassin de la Meuse), est à cet endroit un petit cours d'eau qui circule à travers un paysage légèrement ondulé, à vocation agricole (prairies et champs). Certains tronçons ont été canalisés.
L'altitude en fond de vallée est de 150 m, les campagnes environnantes culminant à 170 m.
Du point de vue phytogéographique, le site fait partie du district brabançon.
Le site correspond au tronçon de la vallée de l'Arton en amont de Lonzée, compris entre les Sept Voleurs (à l'est) et la ligne de chemin de fer Namur-Bruxelles (à l'ouest).
Les données biologiques disponibles pour ce secteur sont très fragmentaires. Elles sont issues pour l'essentiel des prospections de terrain effectuées dans le cadre de la mise en place du PCDN de Gembloux (obs. J. Taymans et S. Launoy, Gembloux Agro Bio Tech).
Dans le rapport final du PCDN (TAYMANS et al. 2009), cette portion de la vallée de l'Arton autour du lieu-dit Goyette est reconnue de grand intérêt biologique et décrite (sous les codes 21 et 22) en ces termes:
- La zone humide à Lonzée en amont de la Goyette et Argenton
Cette zone humide est constituée d'un cordon rivulaire dominé par le frêne (Fraxinus excelsior) et d'une mégaphorbiaie avec notamment la fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), l'iris jaune (Iris pseudacorus), la scrofulaire ailée (Scrophularia umbrosa), l'ache faux-cresson (Apium nodiflorum) et la menthe aquatique (Mentha aquatica). Quelques laîches des marais (Carex acutiformis) bordent des points d'eau couverts de petites lentilles d'eau (Lemna minor).
Deux oiseaux peu communs y ont été contactés: le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) et la sarcelle d'hiver (Anas crecca).
- La zone humide à Lonzée en aval de la Goyette
Cette zone humide est très peu étendue. Elle abrite de petits points d'eau, site de reproduction de batraciens, une mégaphorbiaie colonisée par des saules (Salix sp.) avec aussi la reine des prés (Filipendula ulmaria), le lycope d'Europe (Lycopus europaeus), la scrofulaire ailée (Scrophularia umbrosa), le populage des marais (Caltha palustris), etc.
Le site semble malheureusement avoir été drainé et est menacé par la présence 50 m en amont d'un imposant fourré de renouée du Japon (Fallopia japonica).
La prairie située en aval de ce site abrite également de grands saules (Salix alba).
Entre ces deux secteurs, on note encore la présence d'une zone de source, d'un ancien étang et de quelques plages de joncs épars (Juncus effusus) dans la prairie en aval de l'abbaye d'Argenton. Le ruisseau de source, actuellement canalisé, abrite de l'ache faux cresson (Apium nodiflorum), de la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga) et du cresson de fontaine (Nasturtium officinale).
L'intérêt faunistique du site reste à documenter. Le fond de vallée et les campagnes environnantes semblent assez attractifs pour certains rapaces comme le busard Saint-Martin (Circus cyaneus), le hibou des marais (Asio flammeus) (2 ex. en février 2011), la grande aigrette (Ardea alba), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), ...