Le Bois de Roquimont est une forêt ancienne subnaturelle constituée de groupements diversifiés, d'un grand intérêt écologique. Ce massif figure au PCDN de Gesves comme zone centrale du réseau écologique communal (TAYMANS, 2009) et environ 2/3 de sa surface sont inscrits dans le réseau Natura 2000 au sein du site BE35005 «Bassin du Samson».
Le site est décrit par TAYMANS (2009) en ces termes: «Les versants sud et est comportent essentiellement des chênaies-hêtraies acidophiles dont la végétation du sous-bois est constituée de germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), agrostis commun (Agrostis capillaris), laiche à pilules (Carex pilulifera), fougère aigle (Pteridium aquilinum), houlque molle (Holcus mollis), véronique officinale (Veronica officinalis). On y observe également quelques lambeaux de lande à callune (Calluna vulgaris) et myrtille (Vaccinium myrtillus).
Quelques plantations d'épicéas, de mélèzes et de douglas parsèment le bois, notamment au niveau de certains fonds de vallons. Plusieurs grandes mises à blanc ont été récemment effectuées, notamment sur le versant sud du bois. Celles-ci sont par endroits colonisées par l'arbre à papillons (Buddleja davidii), une espèce invasive. Sur certaines zones au substrat calcaire, on note un envahissement par les ronces (Rubus sp.) et la clématite des haies (Clematis vitalba), de jeunes repousses de charme (Carpinus betulus) ainsi que la gnaphale des bois (Gnaphalium sylvaticum), l'origan (Origanum vulgare), le jonc grêle (Juncus tenuis).
Le lit majeur du ruisseau d'Arville est occupé par une belle aulnaie-frênaie alluviale, entrecoupée de bosquets d'épicéas. La flore herbacée est composée, entre autres, de la reine des prés (Filipendula ulmaria), de la laîche pendante (Carex pendula) et du groseillier à maquereaux (Ribes uva-crispa).
Le versant ouest de la vallée du Samson, à l'est du Bois de Roquimont (partie classée), est abrupt et composé de mosaïques de hêtraies-chênaies traitées en taillis sous futaie. Le taillis est composé essentiellement de charme (Carpinus betulus), mais aussi de troène commun (Ligustrum vulgare), d'orme (Ulmus sp.), de merisier (Prunus avium), etc. La flore herbacée est tantôt acidophile avec e.a. la véronique officinale (Veronica officinalis), la luzule printanière (Luzula pilosa), le millepertuis élégant (Hypericum pulchrum), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), la fougère des chartreux (Dryopteris carthusiana, tantôt neutrocline avec l'origan (Origanum vulgare), la mercuriale vivace (Mercurialis perennis), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), le lierre (Hedera helix), ...
Le long du Samson, le fond alluvial est occupé par une belle aulnaie-frênaie alluviale dans laquelle on note une population de symphorine (Symphoricarpos albus), un buisson invasif. Le chemin à flanc de versant est bordé d'une vieille charmille.
Le talus du chemin parcourant le bas du versant sud, en face du Château d'Arville, comprend le solidage verge d'or (Solidago virgaurea), la gesse des montagnes (Lathyrus linifolius), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), des épervières (Hieracium sp.), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), la laiche à pilules (Carex pilulifera), la myrtille (Vaccinium myrtillus), etc.
Plusieurs anciennes petites carrières ont été creusées au sein du bois.
Une ancienne petite carrière, creusée dans le versant ouest de la vallée du Samson, voit affleurer les roches calcaires. On y observe la capillaire des murailles (Asplenium trichomanes), le polypode vulgaire (Polypodium vulgare), des violettes (Viola sp.), la laitue des murs (Mycelis muralis), le brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), le groseillier à maquereaux (Ribes uva-crispa), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), le bouillon blanc (Verbascum thapsus), le genêt à balais (Cytisus scoparius), la campanule gantelée (Campanula trachelium), l'ellébore verte (Helleborus viridis) et la corydale solide (Corydalis solida).
Une série d'anciennes excavations établies dans le versant sud du bois comprennent de nombreuses falaises avec une végétation de fissures. Les bryophytes et lichens y sont abondants. On y note capillaire des murailles (Asplenium trichomanes), le polypode vulgaire (Polypodium vulgare), l'aspérule odorante (Galium odoratum). Présence de petites grottes potentiellement intéressantes pour les chauves-souris.
Dans la partie ouest du Bois de Roquimont, une fosse d'extraction a été creusée sur le plateau boisé. On y note le dryoptéris des chartreux (Dryopteris carthusiana) et la myrtille (Vaccinium myrtillus). Celle-ci est occupée, sur son pourtour, de lambeaux de lande à callune (Calluna vulgaris).»