Ce site ferroviaire se trouve à l'emplacement d'une ancienne gare et d'un embranchement désaffecté; il s'étend sur une longueur de près de 800 m le long de la ligne SNCB 165, des deux côtés des voies.
- Au nord du chemin de fer, une friche occupe l'ancienne cour aux marchandises vers l'ouest et, à l'est de la rue du Quai, un chemin parallèle aux voies, qui donnait accès à un quai (mur encore en place), se termine par un élargissement à proximité du ruisseau des Ecrevisses.
- Au sud du chemin de fer, une étendue de friches est bordée vers le sud de haies discontinues et de bosquets.
La majeure partie du site est occupée par des friches plus ou moins rudérales, des ronciers, des massifs arbustifs et quelques bosquets incluant de vieux saules.
Les friches montrent une composition végétale assez différente selon les endroits. La partie méridionale des friches situées au sud du chemin de fer est dans l'ensemble beaucoup moins diversifiée, avec des massifs étendus de ronces, Tanacetum vulgare, Urtica dioica, Epilobium angustifolium, Calystegia sepium, Galium aparine,... Ailleurs, les friches sont constituées d'un large spectre de plantes, parmi lesquelles les poacées Poa compressa, dominante localement, Arrhenatherum elatius, Calamagrostis epigejos et Festuca rubra, Campanula rapunculus, Centaurea jacea s.l., Picris hieracioides, Hieracium sabaudum (très abondant dans les friches sud), Daucus carota, Pimpinella saxifraga, Melilotus albus, Lathyrus pratensis, Medicago lupulina, Lotus corniculatus, Vicia spp., Hypericum perforatum, Saxifraga granulata, Galium mollugo, Origanum vulgare,...
Des thérophytes hélio- et xérophiles subsistent là où les cendrées restent en partie dénudées, ainsi que sur les pistes de circulation au pied de la banquette de ballast: les graminées Bromus tectorum, Digitaria sanguinalis et Eragrostis minor, surtout cantonnées le long des voies, Cerastium brachypetalum, Saxifraga tridactylites, Myosotis ramosissima, Valerianella carinata, Acinos arvensis, Linaria supina, Chaenorrhinum minus, Crepis foetida, Viola arvensis Trifolium arvense,,... Au fil des années, ces annuelles montrent une tendance à la régression en raison de la réduction des aires dénudées (hors pistes de circulation, désherbées chaque année par Infrabel). D'autres espèces fréquentes dans le domaine ferroviaire lorrain y poussent également, comme Linaria repens, l'hybride Linaria x sepium et Potentilla recta, particulièrement abondante dans le site. Au sud de la ligne ferroviaire, des lichens du genre Cladonia recouvrent localement les cendrées d'un tapis presque continu.
Les feux qui y ont eu lieu en été 2010 et, sur une moindre surface, au printemps 2011 ont conduit temporairement à un accroissement des surfaces dénudées accompagné d'une réduction de la vigueur de la végétation; l'effet de ces incendies est toutefois encore perceptible après la saison de végétation 2011.
La diversité et l'abondance des plantes entomophiles (surtout astéracées et fabacées) induisent une richesse en insectes floricoles relativement importante. Les osmies hélicicoles, en particulier Osmia bicolor, s'observent régulièrement dans les friches où les coquilles d'escargots sont nombreuses.
Le spectre de papillons de jour est diversifié, avec des espèces comme Brenthis ino, Brenthis daphne et Issoria lathonia. La présence de substrats dénudés et secs attire divers insectes thermophiles, tels les orthoptères Oedipoda caerulescens et Platycleis albopunctata. Comme d'autres sites ferroviaires, la friche offre un important potentiel pour l'herpétofaune, notamment pour des espèces menacées telles les couleuvres et le lézard des souches.
L'avifaune nicheuse comprend un large spectre d'espèces, dont des espèces patrimoniales ou menacées comme Streptopelia turtur, Luscinia megarhynchos, Saxicola rubicola, Locustella naevia, Hippolais polyglotta, Parus palustris, Oriolus oriolus (grands saules en bordure sud du site).