Etangs situés au niveau du lieu-dit "Pré du Lièvre" (au sud de Chairière) (Delescaille 2006):
Les étangs se situent dans un paysage de fond de vallée relativement évasé (ancien méandre de la Semois ?), dans un environnement rural alternant habitations, résidences secondaires, prairies, prairies humides plus ou moins abandonnées, bosquets, friches, plantations d'épicéas ou de mélèzes. Les eaux d'alimentation proviennent apparemment de sources situées en prairie pâturée et amendée.
Etangs situés au niveau du lieu-dit "Pré du Lièvre" (au sud de Chairière) (Delescaille 2006):
"Les étangs sont de forme régulière, avec des berges relativement abruptes. Localement, des atterissements ou les pieds de berge sont colonisés par des colonies de massette (Typha latifolia). Quelques colonies d'iris jaune (Iris pseudacorus) et de Carex (cfr Carex acutiformis) sont également présentes. Il n'y a apparemment pas de végétation aquatique. Les berges sont régulièrement entretenues et sont couvertes d'une végétation prairiale apparemment banale, sauf à la faveur de suintements où quelques espèces de mégaphorbiaie subsistent (Filipendula ulmaria, e.a.). Quelques jeunes aulnes se sont installés sur les berges.
Lors de la visite, de nombreuses pontes de crapaud (Bufo bufo) et grenouille (Rana cfr temporaria) ont été observées. Plusieurs hérons (Ardea cinerea) étaient également présents sur le site, de même que trois colverts (Anas platyrhynchos)." (visite du 30/03/2006)
Description biologique du fond de vallée situé le long du Ruisseau de Lingue au sud de Petite Chairière (Goffart 2008):
"Le relevé effectué en septembre 2008 confirme le relatif intérêt biologique du site, qui comprend des fragments de "mégaphorbiaies hydrophiles d'ourlets planitiaires", habitat d'intérêt communautaire (codé 6430), le long du ruisseau de Lingue. Le reste du site est occupé par des mégaphorbiaies résultant de l'abandon de prairies humides (habitat non Natura 2000), des peuplement plus ou moins monospécifiques d'hélophytes, en particulier des typhaies, magnocariçaies, glycéraies et scirpaies, ainsi que des bois marécageux à base de saule et d'aulne. Le bas de versant ouest, inclus dans le périmètre du projet, est occupé quant à lui, par une chênaie-charmaie (vraisemblablement du type " à stellaire ").
Le relevé floristique des mégaphorbiaies et peuplements d'hélophytes est relativement pauvre en espèces, probablement du fait d'un abandon déjà très ancien de ce fond humide et de la relative eutrophisation des eaux du ruisseau qui débordent dans les terrains alluviaux.
Toutefois, cette zone abrite au moins une espèce protégée, à savoir la grenouille verte (qui se reproduit vraisemblablement dans les étangs voisins) et une espèce d'Orthoptère à distribution restreinte en Belgique (bassins de la Semois et de la Lesse), la Grande Sauterelle des Montagnes. Le Martin-pêcheur, autre espèce Natura 2000, est un visiteur probablement régulier sur le site : il a été noté au niveau d'un étang adjacent au périmètre [de l'avis sur site].
Il est probable que les zones humides ouvertes et boisements marécageux du site accueillent une avifaune paludicole assez riche, du fait de leur étendue et leur structure favorables, aussi bien nicheuse (rousserolle verderolle, locustelle tachetée, ...), que de passage ou hivernante (bécassines des marais et sourde, râle d'eau, ...).