Le site se trouve dans la vallée de la Metzert. Ce ruisseau fait partie du bassin de l'Attert qui rejoint la Sûre au Grand-Duché de Luxembourg. Les ruisseaux tributaires du bassin de l'Attert et son affluent principal, la Nothomb, drainent une région argilo-marneuse comprenant une bande méridionale de marnes du Rhétien et de l'Hettangien et une bande centrale de marnes du Keuper. Le bassin de l'Attert empiète vers le nord sur la retombée de l'Ardenne géologique et les terrains schisto-phylladeux de l'Emsien. Au sud, le bassin de l'Attert est limité par la cuesta sinémurienne, formée de grès sableux. L'altitude est partout comprise entre 400 et 300m. Le taux de boisement est de 33%, avec une nette dominance de feuillus. En raison du caractère argileux des sols, la prairie permanente l'emporte nettement sur les terres agricoles (respectivement 66% et 34%).
La réserve se trouve sur les alluvions de la Metzert qui traverse les marnes Keupériennes et les cailloux, sables et argiles du Rhétien. La vallée est très large et la zone protégée est entourée par des prairies, mais, à peu de distance, vers l'ouest, se trouve un bois (Darheck) qui est occupé par une belle chênaie à charme riche en aspérule. La réserve longe une dérivation de la Metzert. L'intérêt paysager est grand.
Le site est formé d'un ensemble de prairies marécageuses, qui furent probablement des prés de fauche ou des prairies pâturées, maintenant abandonnées. Des bosquets de saules et des fourrés de prunelliers, défoncés par le bétail qui vient s'y abriter, y sont disséminés.
D'après des observations effectuées le 17 août 1990, le site est très abîmé par le passage du bétail venant d'une prairie voisine et qui peut facilement gagner la réserve en traversant la dérivation.
On peut y observer : Scirpus sylvaticus, Juncus inflexus, Juncus effusus, Rumex crispus, Ranunculus repens, Holcus lanatus, Deschampsia cespitosa, Filipendula ulmaria, Lotus pedunculatus, Cirsium arvense, Cirsium palustre, Cirsium oleraceum, Achillea ptarmica, Phleum pratense, Trifolium repens, Plantago major, Epilobium parviflorum, Carex cf. acutiformis, Galeopsis tetrahit, Iris pseudacorus, Persicaria bistorta, Lycopus europaeus, Colchicum autumnale, Galium uliginosum, Mentha aquatica, Glechoma hederacea, Angelica sylvestris, Arum maculatum, Rumex obtusifolius, Stachys sylvatica, Valeriana repens, Equisetum fluviatile, Equisetum palustre, Epilobium hirsutum, Epilobium ciliatum, Silene dioica, Trifolium hybridum. Ces espèces forment une mosaïque de groupements dans lesquels se mélangent des éléments du Magnocaricion, du Filipendulion, du Calthion, de l'Agropyro-Rumicion crispi, principalement.
Quelques Salix cinerea, Alnus glutinosa et quelques pieds de Rosa canina sont dispersés.
Le long et dans la dérivation sont échelonnés Sparganium erectum, Alisma plantago-aquatica, Iris pseudacorus, Lathyrus pratensis, Juncus effusus, Veronica beccabunga, Berula erecta, Cirsium oleraceum, Glyceria fluitans, Epilobium hirsutum, Persicaria maculosa,... (Glycero-Sparganion).
Le village de Metzert est classé village de 1ère catégorie dans l'étude écologique du Parc naturel de la Haute Sûre. En sont la cause : son environnement de qualité, sa structure, son homogénéité et son originalité culturelle. C'est un village de type lorrain, groupé et compact, avec de petites fermes allongées à front de rue où le logis, l'étable et la grange sont sous le même toit.