Ces trois formations tufeuses apparemment méconnues ont récemment fait l'objet d'un inventaire bryologique (le 22 août 2014 – obs. J.-M. Couvreur et al.).
Le tuf le plus intéressant est celui situé le plus en amont dans la vallée de la Mouline, à l'ouest de la route Pin-Orval, au niveau de la borne kilométrique 8. Auparavant sous le couvert d'une pessière, il a été récemment remis en lumière. Son état de conservation peut être considéré comme très bon à bon. L'activité tufigène est bien présente, même si elle a été arrêtée sur une partie du site suite au détournement partiel du ruisseau par un chablis.
Il accueille les bryophytes caractéristiques de l'habitat 7220 que sont Palustriella commutata, Eucladium verticillatum et Cratoneuron filicinum, plusieurs espèces compagnes fréquentes dans cet habitat comme Conocephalum conicum, Plagiomnium undulatum, Pellia endiviifolia, Plagiomnium ellipticum, Bryum triquetrum, ainsi que diverses autres mousses (Mnium stellare, Fissidens taxifolius, Didymodon spadiceus, Oxyrhynchium hians, Brachythecium rutabulum).
La flore phanérogamique comprend en particulier Juncus articulatus.
Un second tuf, beaucoup plus petit, se trouve 1 km en aval, entre la route d'Orval (km 7) et le ruisseau de la Mouline. Le cortège bryologique est moins diversifié mais comporte néanmoins l'espèce caractéristique Palustriella commutata ainsi que les compagnes Pellia endiviifolia, Brachythecium rivulare et Plagiomnium undulatum.
Un peu plus à l'ouest, le long du ruisseau du Fond de Nerbi, près de la confluence avec la Mouline, s'étend un troisième tuf remarquable. On y observe un peuplement quasiment monospécifique de Palustriella commutata avec également Homalothecium sericeum ainsi qu'une algue typique des eaux calcaires mais rare en eaux courantes: Chara vulgaris subsp. vulgaris (det. D. Galoux).
Parmi les phanérogames, on y relève la présence du rare Carex flava.