Le site des Rovis n'a pas encore fait l'objet d'une étude botanique. Quelques relevés ont été effectués en juillet 2016, essentiellement autour de l'étang de Rovi. Celui-ci, peu accessible, est entouré d'une ceinture arborée dominée par l'aulne glutineux (Alnus glutinosa) et comprend une roselière à massette à larges feuilles (Typha latifolia) ainsi que des herbiers aquatiques à potamot nageant (Potamogeton natans), potamot crépu (Potamogeton crispus) et jonc bulbeux (Juncus bulbosus). La présence de ce dernier étant à souligner car il a rarement été signalé sous sa forme immergée (son identité a été confirmée par l'étude anatomique des feuilles et des tiges). Des fragments de mégaphorbiaies à reine des prés (Filipendula ulmaria), de prairies humides et de jonçaies subsistent localement au niveau des fossés et des dépressions argileuses. Les prairies de fauche qui constituent le principal habitat présent, sont bordées de haies irrégulières et de fossés, ou entrecoupées de bosquets feuillus.
Selon M. David (L.R.B.P.O), cet étang se trouve sur une voie de migration. Outre les habituels canard colvert (Anas platyrhynchos), bernache du Canada (Branta canadensis) et héron cendré (Ardea cinerea), on y observe aussi le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), la poule d'eau (Gallinula chloropus), la foulque macroule (Fulica atra), la sarcelle d'été (Anas querquedula), la cigogne noire (Ciconia nigra) et, durant l'été dernier, un dortoir ayant compté jusqu'à une trentaine de grandes aigrettes (Ardea alba).
Les prairies accueillent en outre plusieurs couples nicheurs de pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et de tarier pâtre (Saxicola torquatus) tandis que la pie-grièche grise (Lanius excubitor) y est notée de manière récurrente, tout comme le grand corbeau (Corvus corax) et le milan royal (Milvus milvus).
Le chat sylvestre (Felis sylvestris) y a été aperçu à au moins deux reprises (obs. D. Vieuxtemps).
L'étang de Rovi a été creusé dans les années 1980. Lors du remembrement agricole d'Ambly, pour pouvoir y préserver quelques milieux humides, il était indispensable d'être propriétaire d'au moins une parcelle agricole dans le périmètre à remembrer. La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux a dès lors procédé à l'acquisition d'une terre fertile devant servir, en échange, à l'obtention de parcelles de peu d'intérêt pour l'agriculture. La subsidiation importante obtenue dans le cadre de ce remembrement a ensuite permis le creusement de l'étang. Des poissons ont été introduits pour attirer les oiseaux piscivores. Cet étang, de même que plusieurs autres parcelles des environs, est donc propriété de la L.R.B.P.O. mais n'a pas fait l'objet d'une demande d'agrément (renseignements fournis par M. David, in litt. août 2016).