Le site est localisé en Hesbaye, au lieu-dit «Aux Tournants», sur le territoire de la commune liégeoise de Lincent, non loin de la limite provinciale avec le Brabant wallon. Il s'étend de part et d'autre du ruisseau de la Bacquelaine (ou Baclaine), petit cours d'eau limoneux prenant sa source dans un bosquet à Lincent, au-delà de la route de la Vallée, vers 85 m d'altitude, et s'écoulant grosso-modo vers l'ouest jusqu'à sa confluence avec le ruisseau de la Petite Gette quelques 4700 mètres plus loin, au village de Maret (commune d'Orp-Jauche).
La moitié orientale du site est bordée, au nord, par l'ancienne ligne de chemin de fer Gembloux-Landen, aujourd'hui transformée en voie lente (RAVeL n°147).
Le terrain est situé en zone agricole au plan de secteur.
Entre 2010 et 2011, des travaux d'assainissement ont eu lieu dans la vallée de la Bacquelaine avec la pose de collecteurs. Ces travaux ont engendré l'élimination d'un important linéaire.
Plusieurs suintements issus du talus de l'ancienne voie ferrée sillonnent le site.
Du point de vue biogéographique, le site se trouve en Région atlantique et dans le district phytogéographique brabançon.
La flore et la végétation de ce site est en cours d'inventaire. Celui-ci a été reconnu comme d'intérêt biologique dans le cadre des relevés de terrain effectués par le Contrat de rivière Dyle-Gette en 2008.
Les secteurs les plus intéressants sont occupés une végétation typique des prairies humides avec notamment la laîche des marais (Carex acutiformis), la baldingère (Phalaris arundinacea), l'iris jaune (Iris pseudacorus), le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), l'épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), la scrophulaire noueuse (Scrophularia nodosa), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi).
Une assez vaste cariçaie à laîche des marais (Carex acutiformis) est également présente sur le site. Initialement boisée, elle a fait l'objet d'une restauration en 2013-2014 en vue d'agrandir sa surface et de reconstituer la prairie humide de fond de vallée originelle (les 2 grandes parcelles allongées sont en effet renseignées comme «pâture» dans la matrice cadastrale, occupation du sol reprise également sur la carte de Ferraris).
Plusieurs suintements en provenance du talus de l'ancienne voie ferrée sillonnent le site. Ils sont colonisés par l'ache faux-cresson (Apium nodiflorum), la baldingère (Phalaris arundinacea) ainsi que divers joncs et laîches.
Une parcelle située au nord-ouest de cette ancienne voie ferrée renferme une prairie calcicole enfrichée avec bosquet de prunelliers (Prunus spinosa) ainsi que d'un long boisement calcicole (frênaie) sur pente. On y observe notamment la présence d'une orchidée, la listère ovale (Neottia ovata).
L'intérêt faunistique demeure largement sous-documenté. Localisé en pleine zone agricole intensive, le site représente une zone refuge très importante pour l'avifaune, comme la fauvette grisette (Sylvia communis), le bruant jaune (Emberiza citrinella), la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), etc.
Par ailleurs, pas moins de dix espèces de papillons de jour ont déjà été contactées sur la zone, ce qui laisse augurer d'une diversité locale assez élevée.